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L’ école publique plombée par l’afflux des élèves syriens

Directives et contre-directives

Une classe de primaire à la seconde école officielle de Mousseitbé.

Trois circulaires consécutives suivies d'une décision pour le moins contradictoire. Telles sont les 4 mesures prises par le ministère de l'Éducation, pour la rentrée scolaire de l'école publique 2014/2015, qui s'est déroulée, en partie, le 22 septembre 2014. Ces mesures ont interrompu sinon ralenti la scolarisation de dizaines de milliers de réfugiés syriens et perturbé le début d'une année scolaire qui s'annonce particulièrement difficile.
La première, publiée le 18 septembre 2014, ouvre les inscriptions aux élèves libanais, étrangers de mère libanaise et aux enfants d'origine libanaise sans papiers d'identité (maktoumi el-qayd). Elle vise à encourager les enfants libanais à rejoindre l'école publique. Elle invite aussi les non-Libanais détenteurs d'une carte de séjour à s'enregistrer et ceux intégrés au système scolaire public depuis au moins trois ans, de même que les Palestiniens résidant au Liban depuis plus de trois ans et dont le lieu de résidence est trop éloigné des écoles de l'Unrwa.
Le 17 octobre 2014, deux circulaires sont publiées. La première ouvre les inscriptions aux anciens élèves «non libanais», autrement dit aux réfugiés syriens munis de papiers d'identification qui étaient déjà intégrés au système scolaire public l'année dernière, dans la tranche horaire du matin, et ce à la condition qu'ils ne dépassent pas 50 % des élèves d'une classe et que ne soient pas engagées des dépenses supplémentaires pour les scolariser, la capacité d'une classe ne devant pas dépasser 30 élèves. Une fois ces enfants enregistrés, cette circulaire autorise les frères et sœurs des enfants scolarisés à s'inscrire, s'ils résident dans le voisinage de l'établissement scolaire. La seconde est consacrée aux classes maternelles. Elle précise que les inscriptions sont ouvertes aux élèves d'origine libanaise sans papiers d'identité, aux étrangers de mère libanaise, aux étrangers résidant au Liban avant la crise syrienne, aux étrangers détenteurs de permis de séjour et aux Palestiniens qui n'ont pas accès aux écoles de l'Unrwa. Mais à la condition que le nombre d'élèves étrangers ne dépasse pas 20% des élèves d'une classe.
La troisième circulaire publiée le 1er novembre 2014 concerne également les classes maternelles. Elle autorise l'inscription des élèves «non libanais», autrement dit des réfugiés syriens présents dans le système scolaire l'année passée et de leurs frères et sœurs. Ces enfants doivent toutefois assumer la totalité des frais et ne doivent pas dépasser 50% du nombre des élèves d'une classe.
Enfin, le 15 novembre dernier, le ministre de l'Éducation a assoupli sa décision concernant le quota des 50/50, et autorisé plus de 250 d'écoles dans l'ensemble du pays à ouvrir leurs portes aux élèves syriens.

Trois circulaires consécutives suivies d'une décision pour le moins contradictoire. Telles sont les 4 mesures prises par le ministère de l'Éducation, pour la rentrée scolaire de l'école publique 2014/2015, qui s'est déroulée, en partie, le 22 septembre 2014. Ces mesures ont interrompu sinon ralenti la scolarisation de dizaines de milliers de réfugiés syriens et perturbé le début d'une...

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