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Culture - Correspondance

« So Far So Close », le songe voyageur de Roger Moukarzel inaugure la Singapore Art Fair

C'est par la projection d'un film vidéo de Roger Moukarzel sur le plus grand mur digital du monde qu'a été inaugurée la toute première foire en Asie dédiée à l'art de la région ME.NA.SA.

Présentée en première mondiale sur le plus grand écran du monde, la vidéo de Roger Moukarzel a inauguré la Foire d’art de Singapour.

Il faut dire que la Singapore Art Fair (initiée comme la Beirut Art Fair par Laure d'Hauteville et organisée par sa société Cedralys en partenariat, côté singapourien, avec Orchilys Pte Ltd) a pour sa première édition choisi de mettre à l'honneur la création contemporaine libanaise, en présentant – outre les galeries et artistes libanais participants – un excellent pavillon libanais coordonné par la collectionneuse et commissaire d'exposition Janine Maamari. Lequel formait avec le pavillon Me.Na., curaté par la fameuse Catherine David, directrice adjointe du Centre Pompidou, le tandem star de cette foire, qui s'est tenue du 27 au 30 novembre et sur laquelle nous reviendrons plus amplement dans un prochain article.

Clou de la soirée d'ouverture, la projection de «So Far So Close». Cette vidéo-art signée Roger Moukarzel et réalisée spécialement pour la Singapore Art Fair, était un événement performatif en soi. D'une part, elle inaugurait le fameux «mur digital» du Suntec (nouveau centre commercial et de congrès qui hébergeait la foire). Surnommé «The Big Picture», cet écran géant de 15 mètres de hauteur sur 60 de largeur, composé de 70 écrans LED est inscrit au Livre Guinness des records. Et d'autre part – et c'est le plus important –, cette œuvre, composée à partir de la reconfiguration de dizaine de milliers d'images prises par Moukarzel au cours de ces dix dernières années et tirées de son fonds d'archives de quelque 70000 photos, célèbre, dans une magnifique alliance de poésie du regard et de virtuosité technique, la rencontre et le dialogue des peuples et des cultures.

Une vidéo d'une grande beauté esthétique qui entraîne le spectateur dans une sorte de songe voyageur à travers pays et cultures. Un film de 6,30 min tissé de milliers d'images réelles que l'ex-reporter de guerre, devenu parallèlement à sa reconversion dans la mode et la publicité le photographe-chantre d'une «humanité unie et d'une mondialisation positive», a puisé de ses pérégrinations à travers le monde. Une œuvre, comme un rêve apaisant, qui déroule à travers paysages, couleurs et symboles des différents pays d'Orient et d'Extrême-Orient, la marche lointaine d'un homme d'aujourd'hui à la rencontre de ses semblables.

Un personnage aux mille visages qui se fond et se confond avec ceux des populations des territoires traversés (du désert d'Arabie aux magnificences d'un palais de Jaipur, d'un village au Maroc à une cérémonie traditionnelle à Pékin, en passant par une bibliothèque à Istanbul ou encore une gare fourmillante en Inde...) dans un subtil flux d'images en fondu enchaîné, pour le montage desquelles Roger Moukarzel a eu recours à la technicité de Quad Studio «des géants des effets spéciaux à Paris».
Un travail emblématique à plus d'un niveau car traduisant aussi artistiquement cette idée de rapprochement et d'échanges culturels que porte en elle – au-delà des objectifs marchands – cette foire ME.NA.SA reliant Beyrouth à Singapour !


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