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Liban - Trois questions à...

Araiji à « L’OLJ » : Contrer le terrorisme par la résistance culturelle

Rony Araiji, ministre de la Culture, qui a présidé mercredi et jeudi la délégation libanaise à la Conférence ministérielle de la Francophonie à Dakar.

Le ministre de la Culture signant le livre d'or dans l'île de Gorée. Photo Béchara Maroun.

Vous auriez dû être présent ce week-end à Dakar aux côtés du ministre Bassil, mais vous avez décidé de rentrer à Beyrouth suite au décès de la chanteuse Sabah et du poète Saïd Akl. Que signifie leur perte selon vous pour le Liban ?
Sabah est une grande figure de la vie artistique libanaise, qui a participé à l'enrichissement du patrimoine musical libanais et son empreinte musicale restera gravée et vivante à jamais. C'est une figure emblématique de la chanson libanaise que les Libanais ont beaucoup aimée. J'ai senti qu'il était de mon devoir de participer à ses obsèques où je représenterai le Premier ministre Tammam Salam et le président de la Chambre Nabih Berry, et j'ai décidé de rentrer à Beyrouth pour lui rendre un ultime hommage. Il est triste de savoir que Saïd Akl nous a aussi quittés cette semaine. Il s'agit d'une immense personnalité de la vie culturelle, de la poésie et de la littérature du Liban. Sa renommée a dépassé de loin les frontières du Liban et ses poèmes ont été chantés par les plus grandes voix. Ces figures feront partie à jamais du patrimoine libanais qui continuera à vivre. Il y a quelques jours, nous avons appris que le zajal, poésie populaire, a été par exemple inscrit au patrimoine mondial humain immatériel de l'Unesco. C'est dire que le monde reconnaît l'importance et la valeur du patrimoine libanais.

 

(Lire aussi : Et pourquoi pas un Libanais à la tête de la Francophonie ?)

 

Comment évaluez-vous les travaux de la 30e Conférence ministérielle où le Liban était exceptionnellement présent de manière assez visible ?
C'était une conférence intéressante à tous les niveaux et très fructueuse, surtout que de nombreux sujets ont été abordés et que les deux thèmes principaux étaient ceux de la femme et des jeunes. Ce sont des sujets d'actualité et d'avenir qui préoccupent de nombreux pays dont le Liban. Il est vrai que j'ai mis l'accent dans mon allocution sur le rôle des femmes au Liban, mais l'absence de la femme libanaise dans la vie politique se fait ressentir cruellement et nous avons encore beaucoup à faire. Hier, une femme libanaise a été assassinée par son mari : un crime odieux qui doit être puni sévèrement selon la loi afin de dissuader les hommes de brutaliser leurs femmes. Le Liban a par ailleurs profité des résolutions intéressantes qui ont été adoptées lors de la conférence, surtout celles relatives au terrorisme et à la solution de crise. Nous avons même réussi à obtenir que l'une d'elles se penche sur les problèmes et difficultés du Liban en le citant explicitement. J'aimerai sur ce plan remercier l'équipe de travail qui m'a accompagné avant et tout le long de cette conférence ministérielle, les membres de la délégation officielle ainsi que les journalistes qui nous ont suivis.

 

(Repère : La francophonie dans le monde : dates et chiffres clés)

 

Vous mettez souvent l'accent sur le terrorisme rampant dans la région et sur ses conséquences néfastes au niveau de l'identité culturelle des peuples. Comment faire face à ce terrorisme ?
Comme je le dis souvent, ce n'est pas par la guerre que l'on pourra contrer ce danger, mais bien par la résistance culturelle en préservant notre identité que l'on essaie d'effacer à coup de terrorisme. La francophonie fait partie de cette identité culturelle du pays du Cèdre et il doit œuvrer pour la préserver. C'est ce que nous nous efforçons de faire au ministère de la Culture. Bientôt, comme chaque année, nous organiserons le mois de la Fancophonie, une particularité libanaise vu que les autres pays francophones célèbrent généralement la semaine de la Francophonie. Au programme, entre autres, la nuit des musées, mais aussi une nouvelle touche musicale vivante pour célébrer l'événement.

 

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Vous auriez dû être présent ce week-end à Dakar aux côtés du ministre Bassil, mais vous avez décidé de rentrer à Beyrouth suite au décès de la chanteuse Sabah et du poète Saïd Akl. Que signifie leur perte selon vous pour le Liban ?Sabah est une grande figure de la vie artistique libanaise, qui a participé à l'enrichissement du patrimoine musical libanais et son empreinte musicale...

commentaires (2)

Avec son mentor chef de parti de mini-gargantuas pareil, il n'est pas étonnant alors qu'il omet exprès de citer son "propre" allié le wallïyoul-fakkihisme qui, à l'instar du terrorisme mahééék, "essaie lui aussi, yîîîh, d'effacer son identité" .... à ce ministré !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 58, le 29 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • Avec son mentor chef de parti de mini-gargantuas pareil, il n'est pas étonnant alors qu'il omet exprès de citer son "propre" allié le wallïyoul-fakkihisme qui, à l'instar du terrorisme mahééék, "essaie lui aussi, yîîîh, d'effacer son identité" .... à ce ministré !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 58, le 29 novembre 2014

  • ON PARLE DE REFORMER LES ESPRITS DES GÉNÉRATIONS FUTURES... LE GRAND PATRIARCHE SFEIR L'AVAIT BIEN DIT EN UNE PHRASE : " MINE AL NOUFOUS KABLAL NOUSSOUS " ! MAIS, HÉLAS, IL EN FAUT... PAS DES DÉCENNIES... DES SIÈCLES POUR EXTIRPER LE MAL... BARBES OBLIGENT... ET CELA NE DÉPEND PAS DU SEUL LIBAN MAIS DE TOUS LES PAYS DU MOYEN ORIENT... DE LEURS PEUPLES ET DE LEURS PROGÉNITURES RÉPANDUES AUX QUATRE COINS DU MONDE ! TRAVAIL D'HERCULE ? PLUTÔT TRAVAIL DE RÊVEURS ! TRAVAIL IMPOSSIBLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 20, le 29 novembre 2014

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