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Liban - Exécutif

Salam critique le tapage du Hezbollah autour de la relaxe de son combattant capturé au Qalamoun

Le Conseil des ministres a formé hier une commission ad hoc, présidée par un représentant de la présidence du Conseil, pour suivre le dossier de l'hygiène alimentaire.

Le ministre de l’Information, Ramzi Jreige, à l’issue du Conseil des ministres, hier. Photo Ani

Le Conseil des ministres a tenu hier une réunion ordinaire sous la présidence de M. Tammam Salam, qui, inlassablement, a réaffirmé, comme à chaque réunion du gouvernement, l'urgence d'une élection d'un président de la République. « Le maintien de la vacance prive le pays d'un dirigeant et l'État du principal pilier des autorités politiques », a déploré M. Salam, en soulignant de nouveau que « les institutions ne sauraient fonctionner normalement sans un chef de l'État ».
C'est le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, qui a rapporté les propos du chef du gouvernement, en donnant lecture des résolutions du Conseil des ministres, dont la réunion a duré près de trois heures et demie. M. Salam a en outre fait part de son chagrin pour le décès de la diva libanaise, Sabah, « une chanteuse fascinante dont la voix a ensorcelé les Libanais et les Arabes, et une actrice admirable dont la renommée a dépassé les frontières libanaises ».
Avant de s'attaquer au dossier de l'hygiène alimentaire, le Conseil des ministres s'est arrêté sur le dossier des otages libanais, passant en revue les résultats des réunions de la cellule de crise et commentant l'échange de prisonniers entre le Hezbollah et l'opposition syrienne. Autant le gouvernement était satisfait du dénouement heureux de l'affaire de l'otage hezbollahi qui avait été kidnappé au Qalamoun et qui avait été libéré mardi, autant certains ministres, dont d'ailleurs Tammam Salam, ont considéré que ce dénouement risque de compromettre les négociations pour la libération des otages militaires. Le Premier ministre a critiqué dans ce cadre tout le tapage fait par le Hezbollah autour de la libération de son combattant. La ministre des Déplacés, Alice Chaptini, n'a pas hésité non plus à relever que le parti de Dieu aurait dû coordonner avec l'État dans cette affaire. Elle répondait ainsi au ministre d'État pour les Affaires du Parlement, Mohammad Fneich, qui s'étonnait de la campagne menée contre son parti dans cette affaire, notamment par le 14 Mars.
Pour anticiper les effets négatifs de cette relaxe très médiatisée sur le dossier des otages, le gouvernement a chargé le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, de prendre contact avec les parents des otages pour essayer de les convaincre de lever leur sit-in et de rentrer chez eux, afin d'ôter de cette façon aux ravisseurs un instrument de chantage. Une mesure d'autant plus importante qu'elle permettrait aux autorités de poursuivre leurs pourparlers pour la libération des militaires et des agents de police, loin de toutes pressions. En outre, le gouvernement aurait décidé, selon la télévision al-Jadeed, de strictement limiter au général Abbas Ibrahim, le patron de la Sûreté générale, le dossier des militaires otages. Il faut cependant préciser dans ce cadre que cette décision a été prise quelques heures avant que le Front al-Nosra ne pose un nouvel ultimatum aux autorités libanaises (voir par ailleurs).
M. Salam a fait état d'un léger progrès au niveau du dossier des otages, en soulignant cependant qu'il reste insuffisant et qu'il n'y a pas lieu de comparer avec celui de l'otage libéré du Hezbollah, dans la mesure où les négociations se sont déroulées entre deux parties non officielles.

Une commission ad hoc
La campagne lancée par le ministère de la Santé en matière d'hygiène alimentaire a fait l'objet d'un débat qui a porté principalement sur les mécanismes suivis. Favorable à la poursuite de cette campagne, le gouvernement a cependant décidé de former une commission ad hoc qui se chargera de la coordination entre les ministres, les institutions officielles concernées et les municipalités. Celle-ci sera présidée par un représentant de la présidence du Conseil et sera composée de représentants des ministères de la Santé, de l'Économie et du Commerce, de l'Énergie et de l'Eau, de l'Environnement, de l'Agriculture, de la Justice, des Finances, de l'Intérieur, de l'Industrie et du Tourisme. Au besoin, celle-ci pourra soumettre ses recommandations pour examen au Conseil des ministres. Parallèlement, le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a promis d'assurer le suivi judiciaire en rendant publics les jugements qui seraient émis par les tribunaux compétents.
Le gouvernement a ensuite approuvé une série de questions à son ordre du jour, dont plusieurs sont d'ordre administratif. Il a notamment approuvé une réduction de 50 % de l'impôt sur le revenu dont s'acquitte l'industrie cinématographique au Liban ainsi qu'une demande du ministère de l'Intérieur de verser à qui de droit le montant des travaux d'adjudication et de transport des déchets ménagers dans les municipalités de Saïda-Zahrani, entre janvier 2013 et juin 2014.
Le Conseil des ministres a en outre donné son feu vert à une demande du ministère des Télécommunications d'émettre deux timbres à la mémoire de deux des pères de l'indépendance, le président Béchara el-Khoury et Riad el-Solh. Il a demandé au ministre Boutros Harb de soumettre au gouvernement, dans un délai de quinze jours, une proposition pour l'émission de timbres à la mémoire des pères de l'indépendance. Parmi les décisions prises, la création d'un Conseil de la sécurité de la biodiversité. Celui-ci sera présidé par le ministre de l'Environnement. Les ministères de l'Économie, de la Santé, de l'Agriculture, des Finances, ainsi que certains établissements y seront représentés. Ce conseil devra prendre les mesures qui s'imposent pour sauvegarder la biodiversité.
Le gouvernement a encore une fois reporté l'examen du dossier du dépotoir de Naamé et a décidé de tenir dans quinze jours une réunion qui lui sera consacrée.

Le Conseil des ministres a tenu hier une réunion ordinaire sous la présidence de M. Tammam Salam, qui, inlassablement, a réaffirmé, comme à chaque réunion du gouvernement, l'urgence d'une élection d'un président de la République. « Le maintien de la vacance prive le pays d'un dirigeant et l'État du principal pilier des autorités politiques », a déploré M. Salam, en soulignant de...

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