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Économie - Consommation

Un vendredi noir qui deviendrait... rose

Si, aux États-Unis, le quatrième jeudi de novembre est réservé à la famille avec le repas de Thanksgiving, le lendemain de fête est consacré... au shopping ! Durant ce jour, baptisé « Black Friday », les grands magasins rivalisent d'offres promotionnelles pour attirer le maximum de clients.

À l’ouverture des grilles des magasins, c’est la cohue, des centaines de personnes se piétinent, oubliant toute civilité. C’est la course pour la survie du consommateur le plus fort.

En 2013 aux États-Unis, le Black Friday, qui doit son surnom au fait qu'il permettait traditionnellement aux commerçants de voir leurs comptes basculer du rouge au « noir », aurait approximativement totalisé 57,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires au cours du week-end. La part de ce montant revenant au e-commerce, pour la seule journée du vendredi, s'élèverait à 1,9 milliard de dollars, selon une estimation réalisée par la société Adobe (+39 % par rapport à 2012).

Des rabais de 50, 60 ou même 70 % sur les plus grandes marques d'habillement, de sports, de technologie ou même sur les produits alimentaires : Black Friday devient souvent Black Weekend, les courses s'étendent du jeudi au lundi et elles se font de plus en plus sur Internet. Et la fédération américaine du secteur, la NRF, s'attend à une « bonne saison » des fêtes avec une progression de 3,9 % des ventes sur un an, contre 3,5 % l'an dernier. « Mieux que la moyenne des dix dernières années, mais moins bien qu'avant la crise », indique la fédération.
Le tohu-bohu du Black Friday ne se passe généralement jamais sans heurts, bousculements, piétinements dans les grands magasins américains. Quant au premier lundi suivant le week-end, il est baptisé Cyber Monday, sur un principe identique, mais pour des réductions majeures chez les e-commerçants comme Amazon ou Alibaba. Les deux événements marquant par ailleurs le début des achats de fin d'année pour la majorité des américains.

 

Test crucial
Arrivant juste après l'arrêt de l'assouplissement quantitatif américain, ce phénomène est cette année un moment crucial pour jauger la consommation des américains.
Cette dernière est déterminante pour l'évolution de la croissance aux États-Unis, puisqu'elle représente près de 70 % du PIB (contre 38 % en Chine et 50 % pour le reste de l'Asie par exemple). Pour confirmer le fait que les États-Unis sont sur la voie de la « normalisation », la consommation ne doit donc pas décevoir.
En 2013, le Black Friday a été une déception à cause de la crise économique qui a touché la plupart des citoyens américains, même si les ventes en ligne n'ont cessé d'augmenter lors de l'évènement. Ce week-end faisant partie du dernier trimestre de 2014, il s'avère donc décisif pour l'évolution de la croissance dans le pays.
En termes de catégories, c'est toujours les cadeaux pour la famille qui domineront les achats, loin devant la nourriture et les cadeaux pour les amis. Internet, comme nous l'avons vu précédemment, prendra une place prépondérante dans les achats et devrait logiquement dépasser les records de 2013.
Mais bonne nouvelle, la croissance des achats par rapport à l'année passée devrait être d'un peu plus de 4 %, selon la NRF. Les dépenses devraient enfin dépasser cette année celles de 2008. Ce qui veut dire que tout le monde, commerçants et clients, arborera la semaine d'après avec un très large sourire.

 

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