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À La Une - Liban

Ultimatum de 24h d'al-Nosra avant de liquider un des militaires libanais enlevés

Les familles des otages menacent de bloquer toutes les entrées de Beyrouth, vendredi, à partir de 8h du matin.

Les familles des militaires enlevés manifestant leur colère place Riad el-Solh, au centre-ville de Beyrouth, le 16 novembre 2014.

Le Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda en Syrie) a lancé jeudi un ultimatum de 24h au gouvernement libanais pour relancer les négociations sinon un des militaires libanais qu'il détient en otage sera liquidé, rapportent les médias locaux.

Une trentaine de soldats et agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) sont retenus en otage par les jihadistes d'al-Nosra et du groupe de l'État islamique (EI, ex-Daech) depuis les combats meurtriers avec la troupe en août à Ersal, dans la Békaa. Trois ont déjà été tués, dont deux par décapitation. Les islamistes réclament notamment la libération des islamistes détenus par les autorités libanaises pour les libérer.

"Pour que le gouvernement libanais prouve son sérieux dans le dossier des négociations, il faut qu'il libère d'abord Joumana Hmayed, en guise de bonne volonté, ensuite passer à l'application de la proposition qu'il a choisie dans le cadre de l'échange", a indiqué al-Nosra dans un communiqué intitulé "Le dernier avertissement". Joumana Hmayed avait été arrêtée il y a quelques mois près de Ersal alors qu'elle se trouvait à bord d'une voiture bourrée d'explosifs.

"Il est désormais clair pour tout le monde que le Hezbollah est la seule partie qui sabote les négociations", a ajouté le groupe jihadiste.

Ces accusations interviennent alors que le parti chiite, qui combat en Syrie au côté du régime de Bachar el-Assad, a annoncé mardi la libération d'un de ses membres contre celle de deux jihadistes qu'il détenait, sans préciser où l'échange avait eu lieu. "Le prisonnier Imad Ayyad a été libéré, en échange de deux membres du Front al-Nosra détenus par le Hezbollah, à l'issue de semaines de négociations", a affirmé la télévision al-Manar, qui appartient au mouvement chiite. Plus tard, le Hezbollah a confirmé l'échange dans un communiqué, mais n'a pas mentionné le Front al-Nosra. Une source au sein du Hezb a souligné que les ravisseurs étaient des "hommes armés du Qalamoun", une région de Syrie où le parti chiite combat les rebelles et les jihadistes du Front al-Nosra. Les ravisseurs de Imad Ayyad faisaient donc apparemment partie de l'Armée syrienne libre.  

Cet échange de prisonniers a eu l'effet d'une bombe auprès des familles des militaires détenus dans le jurd de Ersal. Mercredi, sous une pluie battante, les familles ont donné une conférence de presse pour adresser un ultimatum au gouvernement, menaçant d'avoir recours à l'escalade. Les familles ont menacé de bloquer certaines artères principales à Beyrouth. La coupure des routes pourrait durer plusieurs jours et non quelques heures comme c'était le cas auparavant. "Nous accordons à l'État jusqu'à vendredi avant d'avoir recours à l'escalade, et ce parce que les négociations menées par le Hezbollah pour obtenir la libération de son otage nous ont choqués", a indiqué Hussein Youssef, le père de Mohammad Youssef, un soldat âgé de 28 ans, père d'un garçon de six mois et détenu par l'EI.

Jeudi soir, après la publication du communiqué d'al-Nosra, les proches des militaires ont annoncé avoir décidé de couper la route de Saïfi, à Beyrouth, et menacé de bloquer toutes les entrées de la capitale, vendredi, à partir de 8h du matin.

 

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