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À La Une - Liban

Hariri : Avec le Hezbollah, "je veux un dialogue sérieux qui ait des résultats"

"Nous n'avons de véto sur aucun candidat à la présidence", affirme l'ancien Premier ministre.

L'ancien Premier ministre Saad Hariri lors de son intervention télévisée jeudi soir. Capture d'écran.

Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a déclaré jeudi soir lors d'une intervention télévisée qu'il sera "très très bientôt de retour" à Beyrouth. En août, l'ancien Premier ministre avait effectué une visite surprise au Liban, après trois ans d'absence, consacrée au don saoudien d'un milliard de dollars aux forces de sécurité libanaises. Alors que les milieux politiques croyaient son retour définitif, Saad Hariri était reparti quelques jours plus tard en Arabie saoudite. "Je n'ai pas quitté le pays pour des raisons sécuritaires mais pour poursuivre mon travail en ce qui concerne ce don dont j'ai été chargé par l'Arabie saoudite", a-t-il précisé. Et de poursuivre : "L'armée libanaise sera une armée moderne et développée suite à ce don".

Evoquant l'éventualité d'une relance d'un dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah, Saad Hariri a confirmé que ce dialogue aura bel et bien lieu, expliquant que la situation dans le pays impose une telle ouverture. "L'intérêt du Liban dépasse les intérêts personnels de Saad Hariri, a-t-il souligné. Mes reproches au parti chiite n'ont pas changé, mais le dialogue est essentiel en cette étape". Et de poursuivre : "Je veux un dialogue sérieux pour l'intérêt du pays, je veux un dialogue qui ait des résultats concrets".  M. Hariri a précisé dans ce contexte que le dialogue, dont la date n'a pas encore été définie, devrait évoquer les dossiers cruciaux pour sauver le pays, comme l'élection présidentielle et la nouvelle loi électorale.

"Nous n'avons de véto sur aucun candidat à la présidence et nous œuvrons pour l'élection d'un président consensuel ", a précisé le leader sunnite dans ce cadre, ajoutant que le dialogue avec le parti chiite n'évoquera pas des noms.

 

(Pour mémoire : L'ouverture de Nasrallah en direction du courant du Futur, lectures et interprétations..., le décryptage de Scarlett Haddad)

 

Si, par le biais du chef du Législatif Nabih Berry, un dialogue entre des représentants des deux partis est en voie de préparation, M. Hariri a toutefois assuré qu'une rencontre avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, n'aura pas lieu prochainement. 

 

Oui à la parité islamo-chrétienne
Miné par les tensions politiques liées au conflit en Syrie voisine qui divise profondément le pays, le Liban est sans président depuis la fin du mandat de Michel Sleiman le 25 mai. Convoqués à 15 reprises, les députés ont échoué à élire un nouveau chef de l'Etat. Aucun des candidats n'a réussi à obtenir le nombre de voix nécessaires au premier tour, le quorum n'a pas été atteint aux tours suivants. Une seizième séance a été fixée au 10 décembre. Le Parlement s'est, en outre, autoprorogé, le 5 novembre dernier, et ce pour la deuxième fois.

Evoquant cette prorogation, M. Hariri a indiqué avoir opté pour ce choix afin d'éviter de tomber dans le vide total.

Toujours dans la logique du dialogue nécessaire pour l'intérêt du Liban, Saad Hariri a demandé : "Nous avons pris l'initiative d'engager le dialogue avec le général Michel Aoun (chef du Courant patriotique libre). Pourquoi personne au sein du 8 Mars n'a prôné la même ouverture avec Samir Geagea (le chef des Forces libanaises), candidat du 14 Mars à la présidentielle ? Arrêtons de tourner autour du pot, ni Michel Aoun ni Samir Geagea ne sont des candidats consensuels. Allons voter pour élire un président qui le soit véritablement", a-t-il ajouté.  "Ma relation personnelle avec Aoun est excellente, a néanmoins souligné M. Hariri. Ne pas avoir dialogué avec lui auparavant était une erreur".

L'ancien Premier ministre a en outre dit craindre une Assemblée constituante au Liban. "Nous soutenons la parité islamo-chrétienne prévue par la Constitution de Taëf et nous rejetons un partage du pouvoir sur base du principe des trois tiers" (tel que souhaité par le Hezbollah, ndlr), a-t-il assuré. Et d'insister : "L'accord de Taëf a préservé la paix civile au Liban et nous refusons d'aller vers l'inconnu".


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Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a déclaré jeudi soir lors d'une intervention télévisée qu'il sera "très très bientôt de retour" à Beyrouth. En août, l'ancien Premier ministre avait effectué une visite surprise au Liban, après trois ans d'absence, consacrée au don saoudien d'un milliard de dollars aux forces de sécurité libanaises. Alors que les milieux politiques...

commentaires (4)

Et, encore please, Président Hariri, laisse tomber c ehéZébbb ; laisse le dans sa mouise chez sa sœur-syrie ! Merci.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 46, le 28 novembre 2014

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Commentaires (4)

  • Et, encore please, Président Hariri, laisse tomber c ehéZébbb ; laisse le dans sa mouise chez sa sœur-syrie ! Merci.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 46, le 28 novembre 2014

  • Avec ce héZébbb il cherche encore du dialogue, du sérieux et des résultats ! Wâlâoû yâ Président Sääd, "réfléchit" un peu please !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 27, le 28 novembre 2014

  • PAS EN PAROLES ! EN ACTES ! UNE RÉUNION AU SOMMET ENTRE VOUS ET LE SAYED HASSAN NASRALLAH DONNERAIT UN COUP DE POUCE ÉNORME ET DE LA CONFIANCE AU PAYS ! EN AVANT DONC... ACTES ET NON PAROLES DE VOUS ET DU SAYED !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 38, le 28 novembre 2014

  • Des résultats concrets ??? Lesquels ??? vagues souhaits en béchamel politique habituelle !!! Tout petit citoyen que je suis ne crois pas à un dialogue avec le Hezbollah. M. Saad Hariri devrait dialoguer avec l'Irani il pourrait espérer un dialogue pour obtenir des résultats comme par exemple l'élection d'un Président de l a République. Tant que les autres parties (ou confessions) n'accepte pas la candidature de Michel Aoun, il ne faut attendre aucune coopération du Hezbollah. Je ne vois pas comment Nabih Berry pourra aller au delà de sa surface manoeuvrière d'Amal. Le Hezbollah l'a bien cantonné à ce rôle et cela lui convient. Des résultats concrets : que le Hezbollah remette à l'armée libanaise son arsenal et on commencera à parler de résultats concrets. On en est loin d'an arriver là !!! M. Saad Hariri est plus compétent que moi pour jauger le Hezbollah et il sait très bien que l'état Hezbollah ne lâchera jamais le sud du pays et son arsenal devenu un état dans l'état sous prétexte de défendre le Liban et de résister à Israel !!! M. Hariri, vous voulez aider le Liban, faites élire un Président avec ou sans Hezbollah, un gouvernement élu et travailleur. Ce sera de bons résultats A mon humble avis, le Hezbollah ne l'aidera pas. Empêtré dans l'aventure syrienne sans résultats avoués, le retour des mercenaires sera difficile à intégrer dans un pays en paix M;Hariri, le Liban est en péril, un avenir très incertain

    FAKHOURI

    01 h 34, le 28 novembre 2014

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