Une réunion cruciale a eu lieu hier à Sotchi entre une délégation syrienne de haut niveau, conduite par le ministre des Affaires étrangères Walid Moallem, et le président Vladimir Poutine. Son objectif déclaré est de relancer les pourparlers de paix entre le régime et une partie de l'opposition. « Le fait que M. Poutine reçoive la délégation dès son arrivée montre l'importance qu'il accorde à cette visite, car d'habitude les réunions à Moscou se tiennent avec le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov », a confié un haut responsable syrien sous le couvert de l'anonymat.
Peu avant son arrivée en Russie, Walid Moallem avait expliqué que la délégation n'allait pas à Sotchi avec un plan, mais plutôt avec des questions sur les idées concoctées par les Russes, selon les confidences à la presse d'un des participants.
Près de 100 morts à Raqqa
En Syrie même, l'aviation syrienne a tué près de 100 personnes dans les raids les plus meurtriers jamais menés contre Raqqa, la « capitale » de l'État islamique (EI). De plus, au moins 52 civils figurent parmi les victimes, selon le décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un haut responsable de la sécurité à Damas a confirmé hier que l'aviation avait « frappé des positions de Daech (EI) ».
De même, six avions-bombardiers français de type Mirage seront déployés aujourd'hui en Jordanie pour lutter en Irak contre l'État islamique dans le cadre d'un renforcement des moyens militaires français dans la région, a annoncé hier le gouvernement. L'objectif est le « renforcement de notre présence sur ce théâtre d'opérations », a précisé devant la presse le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll.
Par ailleurs, hier, le Front al-Nosra a exécuté mercredi à l'est de Damas un homme accusé « d'avoir insulté le prophète (Mohammad) et sa famille », a indiqué une ONG.
De l'autre côté de la frontière, en Irak, des combats opposaient hier à Ramadi les forces de sécurité irakiennes et les jihadistes de l'EI, qui tentent de reprendre la ville. Plus au nord, les combattants kurdes affrontaient les jihadistes qui ont lancé un assaut dans la province de Kirkouk.
commentaires (3)
"Un dialogue -syro-syrien- sous l’égide de la Russie." ! Et pourquoi pas alors, un dialogue "franco-français" sous l’égide de l'Allemagne Nazie entre 40 et 45 !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
14 h 51, le 28 novembre 2014