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Cinema- - Carnet morose

Finies les années Nichols

Le cinéaste en compagnie de Philip Seymour Hoffman décédé en février.

Il faisait partie de ce club privé composé de douze réalisateurs à avoir reçu les quatre récompenses américaines majeures : un oscar, un Emmy, un Grammy et un Tony. Et pourtant on le disait réalisateur à carrière en dents de scie ou même peu prolifique. C'est négliger le rôle qu'il occupait sur les planches de Broadway. Les années Nichols ne se limitaient pas à The Graduate, Working Girl, ou encore ce qu'on appele son bide The Wolf. Avec lui, on pouvait aller sur Broadway pieds nus dans le parc (Barefoot in the park), revoir La Cage aux folles à la sauce américaine ou encore Whoppi Goldberg. Car qui d'autre que lui peut prétendre avoir fait jouer autant les géants du cinéma notamment Al Pacino, Robert Redford, Meryl Streep et Harrison Ford, avoir offert des opportunités à des inconnus et à avoir surfé si élégamment entre théâtre, radio et cinéma en y adjoignant sa touche de génie ?
Ce Russo-Allemand avait le mieux décrypter l'intime des Américains. Vous avez dit bizarre ? Ainsi, grâce à lui, le jeune Benjamin Braddock, alors jeune acteur inconnu à l'époque (en 1967) et figure aux traits plus que communs, était devenu le jeune Dustin Hoffmann, oscarisé et prisé par les studios grâce au Graduate. Auparavant il avait réussi à apprivoiser cette mégère de Liz Taylor et à dompter son indomptable duo avec Richard Burton, lesquels avaient coulé Cléopâtre avec leurs caprices de stars. Plus que cela, Mike Nichols savait basculer du plus dramatique au plus loufoque, passer au scalpel les couples et filmer la guerre sous l'angle du rire, notamment avec Catch 22 et Charlie Wilson's War. Le très talentueux Philip Seymour Hoffman aura joué avec lui son dernier rôle dans Mort d'un commis voyageur. Mike Nichols n'a pas tardé à le rejoindre.

C. K.

Il faisait partie de ce club privé composé de douze réalisateurs à avoir reçu les quatre récompenses américaines majeures : un oscar, un Emmy, un Grammy et un Tony. Et pourtant on le disait réalisateur à carrière en dents de scie ou même peu prolifique. C'est négliger le rôle qu'il occupait sur les planches de Broadway. Les années Nichols ne se limitaient pas à The Graduate,...

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