Le juge Chamseddine rappelle avoir fait objection à la décision de fermer la MTV

L'ancien président de la Cour de cassation, actuellement membre de la chambre d'appel au Tribunal spécial pour le Liban, le juge Afif Chamseddine, a publié hier un communiqué pour répondre à la campagne orchestrée contre lui « par certains médias, députés et commentateurs politiques au cours des derniers jours, dans le cadre de leurs commentaires sur le travail du TSL ».
Le juge précise que des décisions judiciaires qu'il avait lui-même prises, au cours de sa carrière longue de 43 ans, ont été évoquées, notamment la décision prise par la Cour de cassation qu'il présidait en 2003, qui avait abouti à la fermeture de la MTV.
« Dans leurs propos, ils (les commentateurs) ont volontairement déformé les faits et les vérités en vue de tromper l'opinion publique libanaise, en estimant que la décision a été prise par moi. En réalité, j'étais effectivement président de la Cour et j'avais fait objection à l'époque de la décision de fermeture qui avait été adoptée à la majorité et non à l'unanimité », affirme le juge. Et d'ajouter : « J'ai demandé de déférer le dossier devant l'assemblée générale de la Cour de cassation pour trancher la procédure relative à la notification des jugements et pour exprimer mon opposition au texte restreint de la clause 68 de la loi sur les élections parlementaires et à l'interprétation de l'expression "fermeture totale" qui y figure. »
Le juge Chamseddine a précisé à ce propos que le jugement ainsi que l'objection qu'il a formulée ont été publiés par l'ensemble des médias.
« Je remets cette vérité entre vos mains, en espérant que les personnes concernées retourneront aux archives pour vérifier les faits, au lieu de se livrer à des affirmations sans avancer aucune preuve », conclut le magistrat qui fournit en annexe l'un des articles avalisant sa thèse.