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Liban - Météo

« Nancy » habille de blanc les cimes du Liban et bloque les routes de haute montagne

L'intensité de la tempête et la hauteur impressionnante des vagues ont paralysé les ports de Saïda et de Tyr.

« Nancy » a littéralement plongé le Liban dans l’eau. Après une saison estivale particulièrement sèche, c’est donc non sans bonheur que les Libanais acceptent ce déluge, qui a également parsemé relativement tôt cette année les cimes du Mont-Liban et de l’Anti-Liban à partir de 1 300 mètres. Mais la tempête n’a pas fait que des heureux, puisque les pluies diluviennes ont provoqué de graves inondations, comme à Nahr el-Kalb (notre photo signée Émile Eid), mais aussi des pannes de courant, des accidents et des embouteillages dans tout le pays.

« Nancy » est au rendez-vous comme promis, depuis mardi après-midi. Annoncée à cor et à cri après « Micha », qui avait sévi le week-end dernier, la tempête est donc de retour. Elle devrait persister aujourd'hui et se résorber progressivement dans l'après-midi. Ce que les Libanais ont pris l'habitude d'appeler tempête n'est pourtant autre qu'un mauvais temps normal en cette saison d'automne, provoqué par une dépression, accompagné de pluies, d'orages, de vents violents, de brouillard, de froid et de neige.
Résultat : une neige salutaire couvre désormais les cimes du Mont-Liban et de l'Anti-Liban, notamment les villages des Cèdres, Aïnata, Yammouné, Khraybé, Ham, Maaraboun, Aïn el-Beniyé, Toufayl, Dahr el-Baïdar, Ehden, Bkaasefrine, Bkarsouna, Nemrin, Sfireh, Kfarbnine, Ouyoun el-Simane... Elle s'est même invitée hier à moins de 1 300 mètres d'altitude, bloquant au passage quelques routes de haute montagne, comme les routes de Mnaytra-Hadeth Baalbeck, Kfardebian-Hadeth Baalbeck, Denniyé-Hermel, ainsi que le jurd de Denniyé.


Outre la neige, des pluies diluviennes se sont abattues sur l'ensemble du pays, provoquant de graves inondations et des pannes de courant dans nombre de régions. Au Akkar, où la tempête a atteint son paroxysme dans la nuit de mardi à mercredi, des vents violents et des orages ont accompagné les précipitations, provoquant l'effondrement du mur de l'école publique Kocha-Beit el-Hajj et des pannes de courant dans de nombreuses régions. Des plantations en serres ont également été endommagées. Dans le village de Daoussa, la pluie était d'une intensité telle, que les caniveaux ont débordé. L'eau s'est invitée dans les maisons et les commerces, provoquant la colère des habitants. Ces derniers ont aussitôt enflammé des pneus et bloqué la route principale de Halba-Kobeyyate pour protester contre le manque de réaction des autorités et inviter ces dernières à nettoyer les canaux d'écoulement des eaux.

 

(Pour mémoire : « Micha » s’abat sur le Liban à coups de grêlons)


À Denniyé, qui a vu des pluies torrentielles par intermittence, de gros grêlons ont accompagné la baisse soudaine des températures, et de nombreux villages étaient privés d'électricité.
Le caza de Zghorta a, pour sa part, reçu son lot de pluies torrentielles accompagnées d'orages, provoquant une nette élévation du niveau du fleuve Rachiine, qui s'est transformé en un torrent de boue chargé de pierres et de débris.
À Batroun où les rues ont été transformées en lacs, les automobilistes ont dû prendre leur mal en patience, bloqués dans des embouteillages monstres. Sur les hauteurs, la grêle tombée drue et un épais brouillard ont rendu la visibilité nulle.
À Saïda, la force de la tempête et la hauteur impressionnante des vagues ont paralysé l'activité du port, forçant les navires à s'éloigner des côtes et les pêcheurs à rester chez eux. Comme partout ailleurs, de nombreuses routes de la ville ont été transformées en mares et nombre de serres ont été endommagées par les pluies diluviennes.


Enfin à Tyr, l'intensité de la tempête a endommagé les tentes de nombre de réfugiés syriens dans la région de Chawakir, forçant ces derniers à s'abriter chez des proches ou à passer la nuit dehors. L'activité du port a également été interrompue, les vagues ayant atteint une hauteur de 5 mètres. Les plantations de bananes et d'agrumes ont aussi subi d'importants dégâts.
Dans cet état des lieux, les accidents de la route se sont multipliés du nord au sud, faisant une dizaine de blessés, au moins. Comme ces deux voitures qui ont fini leur course dans des pylônes électriques, l'une sur l'autoroute de Chekka, faisant un blessé, et l'autre sur la route de Naqoura-Qleylé, blessant trois personnes.


La Défense civile a multiplié les opérations de sauvetage dans l'ensemble des régions. Elle a invité les citoyens et les automobilistes à la prudence, plus particulièrement lors des tempêtes, et rappelle que son numéro d'urgence est le 125. De même, les pompiers de Beyrouth ont affirmé qu'ils sont prêts à répondre aux sollicitations des citoyens, en cas de besoin. Ils rappellent que leur numéro d'urgence est le 175.

 

 

« Nancy » est au rendez-vous comme promis, depuis mardi après-midi. Annoncée à cor et à cri après « Micha », qui avait sévi le week-end dernier, la tempête est donc de retour. Elle devrait persister aujourd'hui et se résorber progressivement dans l'après-midi. Ce que les Libanais ont pris l'habitude d'appeler tempête n'est pourtant autre qu'un mauvais temps normal en cette...

commentaires (2)

"Ce que les Libanais ont pris l'habitude d'appeler tempête n'est pourtant autre qu'un mauvais temps normal en cette saison d'automne, provoqué par une dépression, accompagné de pluies, d'orages, de vents violents, de brouillard, de froid et de neige." Eh bien merci l'OLJ! Il était temps de mettre les points sur les i...

Georges MELKI

11 h 24, le 27 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • "Ce que les Libanais ont pris l'habitude d'appeler tempête n'est pourtant autre qu'un mauvais temps normal en cette saison d'automne, provoqué par une dépression, accompagné de pluies, d'orages, de vents violents, de brouillard, de froid et de neige." Eh bien merci l'OLJ! Il était temps de mettre les points sur les i...

    Georges MELKI

    11 h 24, le 27 novembre 2014

  • ET VOILÀ ! CETTE PETITE DÉPRESSION ET MAUVAIS TEMPS S'APPELLE DONC "NANCY" ! ELLE EST PASSÉE AVANT AUX BALKANS... SANS IMPRESSIONNER... ET SANS NOM !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 58, le 27 novembre 2014

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