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Liban - Liban

Les parents des militaires otages menacent de bloquer des artères de Beyrouth

Les parents des militaires détenus depuis le mois d'août dernier par le groupe État islamique et le Front al-Nosra ont menacé d'avoir recours à des mesures d'escalade demain vendredi si des avancées ne sont pas effectuées dans le dossier des otages.

Les parents des militaires détenus par les islamistes observent un sit-in place Riad el-Solh depuis deux mois. Photo d’archives

L'échange de prisonniers entre le Hezbollah et l'Armée syrienne libre (ASL), mardi, a eu l'effet d'une bombe sur les familles des militaires libanais détenus dans le jurd de Ersal depuis août dernier et qui attendent que les négociations entre l'État libanais et les fondamentalistes mènent à la libération de leur fils.
Hier sous une pluie battante, les familles des militaires détenus ont donné une conférence de presse pour adresser un ultimatum au gouvernement menaçant d'avoir recours à l'escalade. Les familles ont menacé de bloquer certaines artères principales à Beyrouth. La coupure des routes pourrait durer plusieurs jours et non quelques heures comme c'était le cas auparavant.
« Nous accordons à l'État jusqu'à vendredi avant d'avoir recours à l'escalade, et ce parce que les négociations menées par le Hezbollah pour obtenir la libération de son otage nous ont choqués », a indiqué Hussein Youssef, le père de Mohammad Youssef, un soldat âgé de 28 ans, père d'un garçon de six mois et détenu par l'EI.

 

(Lire aussi : « Au beau milieu de nulle part, j’ai pu voir, pendant 12 minutes seulement, mon frère otage de Daech »)


Dans un entretien avec L'Orient-Le Jour, il s'est demandé « pourquoi le Hezbollah refuse les échanges de prisonniers entre les militaires libanais et les détenus fondamentalistes de Roumieh, alors qu'il accepte de négocier lui-même avec le Front al-Nosra ». Les familles des militaires otages semblent estimer que l'échange s'est fait entre le Hezbollah et Nosra et non entre le parti chiite libanais et l'ASL. Il s'est également demandé pourquoi « l'État admet que le Hezbollah négocie et échange des prisonniers avec le Front al-Nosra alors que lui-même reste les bras croisés ».
M. Youssef a appelé « les Libanais à soutenir les familles des otages ». « Je suis sûr que tout le Liban est triste pour nous. Mais cela ne suffit pas. Nous aimerions que les Libanais se joignent à notre action, participent aux manifestations et aux sit-in avec nous », a-t-il encore dit.
De son côté Joudy Jaber, le père de Meimoun Jaber, agent des FSI âgé de 30 ans et détenu par le Front al-Nosra, a pressé dans un entretien avec L'OLJ l'État à agir.
« Le Hezbollah est libre de faire ce qu'il veut... C'est le gouvernement qui doit être responsable de nos enfants. Nous faisons confiance au Premier ministre, Tammam Salam, et j'espère qu'il ne nous décevra pas », a-t-il dit. « Mon fils n'a pas été pris en otage alors qu'il se promenait à Ersal. Il est militaire et il défendait le Liban, et l'État tenu pour responsable devrait donc négocier et avoir recours à un échange de prisonniers. Même le Hezbollah a eu recours à un échange de prisonniers. Pourquoi l'État n'agit-il pas de la même façon? »


Pour sa part, Marie Khoury, sœur de l'adjudant Georges Khoury, âgé de 29 ans et détenu par le Front al-Nosra, a martelé : « Le Hezbollah parvient à faire ce que d'autres sont incapables de faire. Il faut que l'État le prenne en exemple... »
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a cependant souligné hier devant ses visiteurs qu'il « existe plusieurs points positifs dans le dossier des militaires détenus », mettant l'accent sur « le fait de garder les négociations secrètes ».

 

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