Ce jour-là en novembre 2014, j'étais bien décidé à acheter certains livres à l'occasion du Salon du livre francophone au Biel. Mieux, à les faire signer ! À l'aller, le trafic ne fit qu'aiguiser mon impatience. Las, je fus dirigé vers un parking inexistant longeant un horrible fossé m'empêchant de prendre ma place habituelle au bord de l'eau. Rejeté, je partis pour me trouver dans un embouteillage qui m'inquiéta. À quelques 150 mètres de mon immeuble, ma voiture rendit l'âme. Ce n'est pas une voiture : c'est une MGB décapotable de 1973, si belle et si imprévisible que je la compare souvent à de jeunes amies libanaises. Je l'adore !
L'embrayage (d'origine) de ma voiture – soyons précis, j'adore ma MGB presque autant que le Liban – m'a lâché si près de chez moi que je ne peux lui en vouloir. Mais la rumeur aidant, je me suis rendu compte qu'un nombre important de celles et ceux qui aiment L'OLJ aimeraient tant une deuxième occasion : pourquoi ne faites-vous pas une journée spéciale de signature ? Par exemple du livre d'Alexandre Najjar qui prit un tel plaisir à compiler tant d'information dont nous avons soif. Ou alors celui de Michel Touma qui m'apprendra encore plus sur l'évolution de la gouvernance au Liban, sujet crucial sur l'avenir d'un pays que j'aime. Pour bonne mesure, il faudrait ajouter Fifi Abou Dib (traduction de Le Pain) dont la prose équivaut, sinon surpasse, l'art des meilleurs peintres du pays. Et puis, il y a mon ami Mazen Kerbaz, ce sale gosse si doué qu'il représente en un dessin ce que j'écris en une nuit.
Bref, nous, les lecteurs, voulons un autre jour de signatures. À faire avant le 15 décembre 2014 quand certains partent en vacances. À faire avant les cadeaux de fin d'année. S'il vous plaît...
Yves de SAN
NDLR Le signataire des lignes ci-dessus a été représentant résident du Pnud, du Fnap, etc. de février 1999 à septembre 2004 (« rétroactivement une période si belle à laquelle j'ai pu contribuer », dit-il). Il fut aussi coordinateur des Nations unies au Liban (« un rôle assez étrange, selon lui, mais qui fut en général respecté à la fois dans notre système Onu et par les groupes d'influences au Liban »).
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