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Egalité des sexes : le président turc Erdogan se défend, accuse les médias de "calomnies"

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi les médias de l'avoir "calomnié" et déformé ses propos sur l'égalité homme-femme, qu'il avait jugée lundi "contre nature", se posant alors en avocat de la cause des femmes.

"J'ai dit que vous ne pouvez pas mettre les femmes et les hommes sur un pied d'égalité (...) j'ai ajouté que les femmes avaient besoin de justice", a martelé M. Erdogan, visiblement irrité, lors d'un discours devant des hommes d'affaires à Istanbul.

"J'ai aussi dit que ce n'est pas une égalité mais une équivalence qui doit être instaurée entre hommes et femmes", a insisté M. Erdogan, ajoutant qu'il s'était efforcé tout au long de sa carrière politique d'"encourager" et de "soutenir" la cause des femmes.

Habitué des sorties polémiques, l'homme fort de Turquie avait affirmé sans détour lundi que les femmes ne pouvaient pas être traitées comme les hommes "parce que c'est contre la nature humaine" et s'en était pris aux mouvements féministes.

"Notre religion (l'islam) a défini une place pour les femmes (dans la société): la maternité", avait-il lancé. "Certaines personnes peuvent le comprendre, d'autres non. Vous ne pouvez pas expliquer ça aux féministes parce qu'elles n'acceptent pas l'idée-même de la maternité".

Ces propos avaient immédiatement suscité un tollé, aussi bien dans les rangs de l'opposition que parmi les ONG de défense de la cause des femmes.

Mercredi, le chef de l'Etat turc a reproché aux médias d'avoir déformé ses propos, qui ont fait le tour du monde. "Personne n'a le droit de me diffamer ainsi que mes collègues", s'est-il emporté.

M. Erdogan, qui a dirigé le gouvernement pendant onze ans avant son élection à la tête de l'Etat en août, est régulièrement accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire et de vouloir islamiser la société turque, en limitant notamment le droit des femmes.

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi les médias de l'avoir "calomnié" et déformé ses propos sur l'égalité homme-femme, qu'il avait jugée lundi "contre nature", se posant alors en avocat de la cause des femmes.
"J'ai dit que vous ne pouvez pas mettre les femmes et les hommes sur un pied d'égalité (...) j'ai ajouté que les femmes avaient besoin...