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Moyen Orient et Monde

Les conservateurs à Téhéran dénoncent « un échec », « une impasse »...

Les conservateurs iraniens ont dénoncé hier l'impasse dans les négociations nucléaires de Vienne, jugeant toutefois que la prolongation des discussions permet au président Hassan Rohani de garder l'espoir d'un accord historique avec l'Ouest.
La presse conservatrice a fustigé un « échec », une « impasse » dans laquelle l'Iran et les grandes puissances sont bloquées sans vouloir l'admettre, ou des discussions qui n'ont mené à « rien ». Elle a repris ses accusations à l'encontre des États-Unis, ennemi historique de la République islamique et « premiers responsables » de cette situation. À titre d'exemple, le quotidien Javan, lié aux gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, a ironisé sur cette prolongation qui offre « sept mois de respirateur artificiel pour la diplomatie nucléaire ». Parallèlement, au Parlement, les députés ont débattu lors d'une session houleuse la prolongation des négociations et les commentaires de M. Rohani, qui avait affirmé la veille au soir sa confiance de parvenir à un accord global. Certains parlementaires dénoncent régulièrement les concessions selon eux trop importantes faites par l'équipe de négociateurs en novembre 2013, quand ils ont conclu à Genève un accord intérimaire avec le groupe des 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
« Aucun de vos critiques qui aime et soutient la République islamique ne serait heureux de votre défaite », a lancé le député conservateur Hamid Rasaie, à l'adresse de M. Rohani, en référence à la possibilité d'un échec des discussions l'été prochain. « Nos critiques visent votre optimisme face à l'Ouest », a-t-il ajouté. De ce fait, le président est devenu une cible pour les opposants à un accord, même si la décision de relancer les discussions revient au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui reste le seul à décider d'approuver ou non un accord global. Ce dernier soutient publiquement M. Rohani et les négociations, tout en estimant qu'elles ne servent à rien. Comme les conservateurs, il a toujours blâmé les États-Unis. Hier, il a réaffirmé ce soutien pour faire taire les critiques. Les Occidentaux « n'ont pas réussi et ne réussiront pas » à mettre l'Iran « à genoux », a déclaré le guide suprême dans un discours à Téhéran.
Mais pour le grand quotidien réformateur Shargh, ces 15 mois de discussions entre l'Iran et l'Ouest, en particulier les Américains, ont été un changement majeur qui marque « la victoire du réalisme et du pragmatisme ». « M. Rohani n'est ni renforcé ni affaibli, il a gagné du temps », explique une source diplomatique occidentale à Téhéran. Et cette source met en garde contre la tentation du statu quo « qui ne peut pas durer éternellement ».

Les conservateurs iraniens ont dénoncé hier l'impasse dans les négociations nucléaires de Vienne, jugeant toutefois que la prolongation des discussions permet au président Hassan Rohani de garder l'espoir d'un accord historique avec l'Ouest.La presse conservatrice a fustigé un « échec », une « impasse » dans laquelle l'Iran et les grandes puissances sont bloquées sans vouloir...

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