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Liban - Liban

Décharge de Naamé : En cas d’atermoiements, le PSP appellera à un mouvement populaire, affirme Joumblatt

C'est un véritable ras-le-bol qu'a exprimé hier le député Walid Joumblatt, leader du PSP, au sujet de la prorogation de l'activité dans la décharge de Naamé. « Alors que les atermoiements injustifiés continuent d'entacher le dossier de la décharge de Naamé, nous nous demandons quelles sont les causes réelles des divisions entre les membres de la commission ministérielle chargée de l'adoption du projet de loi sur le problème des déchets ménagers, a-t-il écrit dans son éditorial hebdomadaire au journal al-Anba'. Nous nous demandons quelles sont les raisons qui empêchent le Conseil des ministres de prendre la décision adéquate à ce sujet et de mettre un terme aux conditions de vie difficiles des habitants des villages qui entourent la décharge. »
Et d'ajouter : « Si la politique des atermoiements se poursuit et que les décisions nécessaires ne sont pas prises rapidement, le Parti socialiste progressiste appellera à un vaste mouvement populaire dans l'objectif de faire pression en vue d'une solution radicale à ce dossier, qui n'a que trop tardé. »


M. Joumblatt a réitéré une des revendications principales de son parti, à savoir que chaque région assume la responsabilité de ses déchets sans que les ordures d'une grande partie du pays ne finissent dans une seule localité. « Les règles les plus élémentaires d'un traitement acceptable des déchets n'ont même pas été respectées (dans cette décharge), a-t-il poursuivi. Est-ce concevable que le dossier des déchets soit ainsi politisé ? Qu'il soit exposé à des considérations d'ordres politique, régional et même confessionnel ? Est-il possible que l'entreprise qui a un contrat avec l'État soit plus puissante que celui-ci, qu'elle manipule ceux qui défendent ses intérêts dans l'objectif de faire traîner l'affaire et de perdre du temps, afin de mettre les Libanais devant le fait accompli ? »
Les déchets du Grand Beyrouth et du Mont-Liban sont toujours traités sur base du plan d'urgence adopté en 1997, après la fermeture précipitée du dépotoir de Bourj Hammoud. Une seule entreprise privée se charge de la collecte, du tri et du traitement des déchets enfouis dans la décharge de Naamé. Cette décharge, agrandie à plusieurs reprises et arrivée à saturation depuis longtemps, suscite la colère de son entourage qui subit les désagréments de sa présence. La dernière prorogation en date est survenue le 17 janvier dernier, pour un an. Une commission ministérielle a été formée pour résoudre ce problème, et c'est celle-là que M. Joumblatt accuse d'atermoiements.

 

(Pour mémoire :  Les villages près de Naamé « bientôt » alimentés en électricité par le gaz méthane)

 

Des « clarifications » de ministres
Interrogé sur la déclaration de M. Joumblatt, le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk reconnaît qu'il y a des retards dans le travail de la commission ministérielle chargée du dossier des déchets et parle de « clarifications demandées par des ministres », sans donner plus de détails. « Nous essayons de terminer les cahiers des charges (pour l'appel d'offres à l'intention des nouveaux entrepreneurs) le plus tôt possible, dit-il à L'Orient-Le Jour. Nous aurions dû avoir clos ce dossier depuis mai dernier, mais cela n'a pas été possible en raison du refus de la municipalité de Bourj Hammoud du projet de réhabilitation du dépotoir et de la création d'un centre de tri dans cette région. »
Le ministre rappelle que les quatre régions définies dans le nouveau plan sont Chouf-Aley-Baabda, Metn-Kesrouan, Beyrouth et quelques banlieues, ainsi que le Liban-Nord, sans le Akkar. Interrogé sur les décharges qui desserviront ces régions, il assure ne pouvoir parler de sites précis, laissant ce soin aux entrepreneurs qui auront remporté les contrats (pour certains, rappelons-le, cette clause est synonyme d'échec en raison de la difficulté de convaincre les populations locales d'accepter de telles installations dans leurs localités).
« Il faut savoir que les nouvelles décharges ne seront plus semblables à celles du passé, poursuit M. Machnouk. Elles seront consacrées aux déchets inertes et non plus aux déchets organiques, ce qui veut dire qu'elles ne dégageront plus de gaz et de lixiviat (liquide provenant des déchets organiques), donc causeront bien moins de désagréments. »


Sur Naamé, plus spécifiquement, M. Machnouk assure qu'il aurait « aimé pouvoir fermer cette décharge le 17 janvier 2015, comme convenu ». « Mais avec les retards qui se sont accumulés, cela sera impossible, dit-il. Je ne peux même pas fixer une date précise de fermeture actuellement. C'est pour éviter une grave crise de déchets que nous avons demandé que le régime actuel se poursuive quelques mois de plus. Il faut cependant préciser que ce n'est en aucun cas une prorogation du contrat de Sukleen et Sukomi. L'appel d'offres aura lieu bel et bien au plus tôt. »

 

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commentaires (4)

En fait, ce sont quelques points de "commissions" sur lesquels ils ne se sont pas encore mis d'accord qui posent problème !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 38, le 25 novembre 2014

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Commentaires (4)

  • En fait, ce sont quelques points de "commissions" sur lesquels ils ne se sont pas encore mis d'accord qui posent problème !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 38, le 25 novembre 2014

  • LA PREMIÈRE DÉCHARGE... À DÉCHARGER... LES ABRUTIS AUX BOÎTES CRÂNIENNES VIDES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 29, le 25 novembre 2014

  • Tout le bled est un déchet. Faut juste savoir par ou commencer.....

    Tabet Karim

    08 h 54, le 25 novembre 2014

  • LES VRAIS DÉCHETS TOXIQUES SONT LES CHEFS DES PARTIS POLITIQUES ET EN PREMIER JOUMBLATT LUI MÊME.

    Gebran Eid

    08 h 10, le 25 novembre 2014

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