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À La Une - Repère

Nucléaire iranien : plus de dix ans de crise

Retour sur les grandes étapes de la crise concernant le dossier nucléaire iranien.

Une Iranienne lors d'une manifestation de soutien au programme nucléaire iranien, le 23 novembre 2014, à Téhéran. Atta Kenare/AFP AFP PHOTO/ATTA KENARE

Les grandes étapes de la crise concernant le dossier nucléaire iranien depuis 2002 se présentent comme suit :

 

2002-2004

Après la révélation de sites nucléaires secrets à Natanz et Arak (centre) en août 2002, l'Iran accepte une inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Celle-ci découvre des traces d'uranium enrichi et fixe en septembre 2003 un ultimatum.

Le 21 octobre 2003, l'Iran s'engage à suspendre ses activités en vue de l'enrichissement d'uranium lors d'une visite inédite à Téhéran des chefs de la diplomatie français, allemand et britannique. Un accord en ce sens est signé le 7 novembre 2004.

 

Une vue du projet d'Arak, à 190 km (120 miles) au sud-ouest de Téhéran.  Reuters

 

 

2005-2008

Le 8 août 2005, l'Iran du nouveau président conservateur Mahmoud Ahmadinejad reprend ses activités de conversion d'uranium à Ispahan (centre). Les Européens rompent les négociations. Les cinq grands (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie) décident fin janvier 2006 de saisir le Conseil de sécurité.

L'Iran les défie : il annonce le 11 avril avoir pour la première fois enrichi de l'uranium (à 3,5%) puis rejette une offre des 5+1 -les cinq grands et l'Allemagne- pour stopper l'enrichissement (21 août), et inaugure une usine d'eau lourde à Arak.

Le 23 décembre 2006, l'Onu inflige ses premières sanctions, régulièrement renforcées depuis, de même que celles décidées par les Etats-Unis puis l'Union européenne (UE). Les négociations patinent. L'Iran annonce en novembre 2008 avoir franchi l'étape des 3 000 centrifugeuses, symbolique car permettant virtuellement de fabriquer la matière première pour une bombe atomique. Aujourd'hui, il en a 19 000 dont quelque 9 000 en activité.

 

L'ancien président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, lors d'une visite du site nucléaire de Natanz, le 8 avril 2008. AFP

 

 

2009-2012

En 2009, le nouveau président américain Barack Obama tend la main à l'Iran, qui inaugure le 9 avril une usine de combustible nucléaire à Ispahan (centre). Le 25 septembre, Obama et les dirigeants français et britannique dénoncent la construction secrète d'un deuxième site d'enrichissement à Fordo (centre).

Le 9 février 2010, après l'échec d'un accord négocié pour enrichir dans un pays tiers, l'Iran commence la production à Natanz d'uranium enrichi à 20%.

 

(Lire aussi : Victoire diplomatique pour Obama en cas d'accord sur le nucléaire iranien)

 

Alors qu'Israël parle de frappe préventive, l'AIEA publie le 8 novembre 2011 un rapport sur une "possible dimension militaire" du programme iranien, puis annonce le 9 janvier 2012 que l'Iran a commencé à enrichir à 20% à Fordo.

L'UE décide le 23 janvier 2012 le gel des avoirs de la banque centrale iranienne et un embargo pétrolier applicable le 1er juillet. Les négociations 5+1 reprennent en avril après quinze mois d'arrêt.

 

2013

Le président iranien Hassan Rohani est élu en juin. Cet ex-négociateur nucléaire obtient l'aval du Guide suprême Ali Khamenei pour négocier. Washington et Téhéran reprennent secrètement un dialogue à Oman.
Le 27 septembre à New York, Rohani et Obama se téléphonent -une première depuis 1979- après une rencontre ministérielle Iran/5+1.

 

Hassan Rohani. AFP/BEHROUZ MEHRI

 

 

Le 24 novembre, les négociations, reprises mi-octobre, débouchent à Genève sur un accord pour six mois limitant des activités nucléaires sensibles moyennant une levée partielle des sanctions.

(Lire aussi : Rohani joue sa crédibilité dans les négociations avec l’Occident)

 

 

2014

L'accord entre en application, et les négociations en vue d'un accord définitif débutent le 18 février. Elles se poursuivent sous différents formats jusqu'au 18 juillet, date à laquelle le 5+1 et l'Iran repoussent de quatre mois, au 24 novembre, la date-butoir en vue d'un accord.

 

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry (d) serre la main de son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, le 9 novembre 2014, à Mascate, en présence de Catherine Ashton (c) et du ministre omanais des Affaires étrangères Youssef ben Alaoui (2e d). AFP

 

L'Iran dit le 27 août modifier le futur réacteur d'Arak pour limiter la production de plutonium. Les pourparlers reprennent le 19 septembre. Au terme de sept jours de négociations intensives à Vienne pour sceller un accord final dans le temps imparti, les ministres des grandes puissances et de l'Iran se quittent le 24 novembre sur un constat de semi-échec. Ils conviennent toutefois de poursuivre les négociations jusqu'au 30 juin 2015, en prolongeant une nouvelle fois l'accord de Genève.

Selon les termes de ce texte, l'Iran doit maintenir le gel partiel de ses activités nucléaires, en échange d'un dégel de 700 millions de dollars d'avoirs par mois. De prochaines réunions sont prévues en décembre et en mars.

 

Lire aussi
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