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À La Une - nucléaire

Rohani : "Une grande partie du chemin a été accompli" à Vienne

L'Iran et les grandes puissances négocieront jusqu'à l'été 2015.

L'absence d'un accord à Vienne pourrait susciter une levée de boucliers chez les durs à Washington et à Téhéran contre le président américain Barack Obama et son homologue iranien, le modéré Hassan Rohani (notre photo). AFP

Après une semaine de discussions acharnées, Téhéran et les grandes puissances n'ont pas réussi à s'entendre lundi à Vienne sur le programme nucléaire iranien, et se sont donné jusqu'à l'été 2015 pour sceller un accord. "Il n'a pas été possible d'obtenir un accord à la date limite" de lundi soir, a reconnu le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond : "Nous avons en conséquence prolongé jusqu'au 30 juin 2015."

Les parties ont décidé donc de prolonger pour sept mois l'accord intérimaire signé il y a un an à Genève, qui avait permis de lancer la négociation après plus d'une décennie de tensions internationales. Une première réunion serait programmée en décembre, en un lieu et à un niveau restant à préciser. Le plan prévoit une première phase "politique" d'environ trois mois, suivie d'une phase d'affinage des détails jusqu'en juin.

Ce résultat préserve les chances du dialogue. Mais il est aussi un échec par rapport à l'ambition de clore le dossier lundi soir. Il pourrait susciter une levée de boucliers chez les durs à Washington et à Téhéran contre le président américain Barack Obama et son homologue iranien, le modéré Hassan Rohani.

Avant de repartir pour Washington, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a défendu avec force l'issue des discussions devant la presse, saluant "les progrès réels et importants". "Nous serions stupides d'abandonner", a-t-il insisté, demandant le soutien de la communauté internationale et surtout du Congrès américain, où siègent de nombreux parlementaires sceptiques envers la politique étrangère de M. Obama.

 

(Lire aussi : Victoire diplomatique pour Obama en cas d'accord sur le nucléaire iranien)



Dégel des avoirs iraniens
Le chef de la diplomatie américaine a cependant admis que la négociation resterait "difficile", et a prévenu que le plan pourrait être remis en cause si la phase "politique" qui s'achèvera en mars ne permettait pas d'avancées suffisantes.

Comme c'était déjà le cas depuis un an, l'Iran va bénéficier d'un dégel de ses avoirs à hauteur de 700 millions de dollars par mois (564,2 M EUR) pendant cette période, et s'abstiendra en échange d'une partie de ses activités nucléaires.

Le groupe "5+1" (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran s'efforcent de mettre fin à 12 ans de tensions internationales sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.
Les grandes puissances exigent que l'Iran réduise ses capacités nucléaires, afin d'exclure tout débouché militaire. Téhéran, qui soutient que son programme nucléaire est strictement pacifique, revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée des sanctions économiques occidentales qui l'asphyxient.

 

(Lire aussi : L'enjeu à Vienne : retarder la « capacité nucléaire » de l'Iran)


Un accord complet lundi soir aurait redonné du souffle à l'économie iranienne, grâce à la levée de l'embargo occidental sur le pétrole. Il offrirait des perspectives de normalisation entre l'Iran et l'Occident, voire des coopérations sur l'Irak et la Syrie.

Sept jours de pourparlers frénétiques dans la capitale autrichienne entre les sept pays concernés, sous l'égide de la négociatrice de l'Union européenne Catherine Ashton, n'ont pas permis de rapprocher totalement les positions sur l'enrichissement d'uranium par l'Iran et les sanctions occidentales contre Téhéran.  Ce sont les deux points clés d'un règlement politique complet.

Lundi, une réunion du chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et ses homologues américain John Kerry, chinois Wang Yi, français Laurent Fabius, britannique Philip Hammond, russe Sergueï Lavrov et allemand Frank-Walter Steinmeier n'a servi qu'à entériner l'échec de leurs efforts et à valider le principe d'une prolongation. 


"Chemin accompli"
Dans une allocution télévisée, le président iranien Hassan Rohani a assuré lundi soir que son pays "poursuivra les négociations avec sérieux jusqu'à parvenir à un accord final". "Une grande partie du chemin a été accompli", a-t-il ajouté, soulignant que son pays n'entendait toutefois pas renoncer à ses "droits" nucléaires.

 

(Lire aussi : Rohani joue sa crédibilité dans les négociations avec l’Occident)


La prolongation des pourparlers sera délicate politiquement pour lui-même et Barack Obama, tous deux aux prises avec ce que l'analyste Kelsey Davenport, interrogée par l'AFP, appelle "les durs qui, à Washington comme à Téhéran, veulent saboter l'accord". Des élus américains sont favorables à de nouvelles sanctions contre Téhéran. Et à partir de janvier les opposants républicains à Barack Obama contrôleront le Congrès, entravant la marge de manoeuvre du président démocrate.

En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est, lui, félicité de l'absence d'un accord, dans une interview à la BBC.

 

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Après une semaine de discussions acharnées, Téhéran et les grandes puissances n'ont pas réussi à s'entendre lundi à Vienne sur le programme nucléaire iranien, et se sont donné jusqu'à l'été 2015 pour sceller un accord. "Il n'a pas été possible d'obtenir un accord à la date limite" de lundi soir, a reconnu le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond : "Nous avons en...

commentaires (6)

Le dialogue et toujours le dialogue pour gagner du temps .

Sabbagha Antoine

18 h 50, le 24 novembre 2014

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Commentaires (6)

  • Le dialogue et toujours le dialogue pour gagner du temps .

    Sabbagha Antoine

    18 h 50, le 24 novembre 2014

  • EH NON... VOUS NÉGOCIEREZ ENCORE EN ÉTÉ 2015 ET 2016 ET 2017 ET JUSQU'À LE PREMIER TEST DE LA BOMBE ! PUIS... PLUS RIEN À NÉGOCIER... LES VOLETS AVANT LA PORTE !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    17 h 07, le 24 novembre 2014

  • Avec ou sans les options sur la tete de votre table ???????? loooollllll ....

    FRIK-A-FRAK

    14 h 40, le 24 novembre 2014

  • bla bla bla !!! les 3+1 l'ont eu bien au fond , le seul hic serait qu'ils bombardent l' Iran nvelle puissance regionale et ca , ma foi , ils peuvent pas faire je repete ils n'ont pas les cojones pour le FAIRE et non pas ils ne VEULENT pas le faire . Donc report , revision de ... etc... c'est comme je le disais a Ziad sur son article sur H.Rohani , un aveu de faiblesse que le camp du 14 evanescent va finir par manger du foin si l'hiver rude qui va s'abbatre sur eux leur en laisse un peu !

    FRIK-A-FRAK

    14 h 28, le 24 novembre 2014

  • ALLONGEZ... ET PROLONGEZ... ON VA VOIR QUI VA ÊTRE À LA F(A)IN MANGÉ !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    14 h 27, le 24 novembre 2014

  • Devinez sur la photo...où sont les cocus ...! ce qui est bizarre.... c'est qu'ils sont cocus et souriants...!

    M.V.

    13 h 55, le 24 novembre 2014

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