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Moyen Orient et Monde

Une prolongation des négociations en vue

L'Iran et les grandes puissances envisageaient hier soir à Vienne de prolonger leurs négociations sur le programme nucléaire iranien, à 24 heures de l'expiration du délai imparti pour conclure un accord. Sans renoncer encore à l'espoir d'un règlement politique, les deux parties ont préparé les esprits à une poursuite de leur dialogue, option qui serait toutefois périlleuse politiquement en Iran et aux États-Unis.
Pour sa part, le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a assuré hier soir que les grandes puissances étaient prêtes à « un dernier grand effort » en vue d'obtenir un accord dans les délais. « Nous sommes concentrés sur un dernier effort, un grand effort demain matin (lundi) pour tenter de conclure », a indiqué le chef de la diplomatie britannique à des journalistes. Cela dit, un diplomate américain a reconnu qu'une prolongation faisait partie des scénarios désormais envisagés. Auparavant, une source iranienne avait annoncé que Téhéran était prêt, si nécessaire, à prolonger « pendant six mois ou un an » l'accord intérimaire de Genève de novembre 2013. Cet accord d'il y a un an, explorant en principe ce soir à minuit, a permis depuis des mois de relancer la négociation, après 12 ans de tensions internationales. Prolongé une première fois en juillet, l'accord de Genève prévoit le gel d'une partie des activités nucléaires de l'Iran contre une levée partielle des sanctions internationales. Le proroger « serait le moindre mal », selon la source iranienne, expliquant que le pire serait « un climat de confrontation avec une escalade de part et d'autre. Par exemple, qu'on réponde à de nouvelles sanctions par un développement du programme nucléaire ».

Rencontre Kerry-Fayçal
De plus, M.Kerry a rencontré hier après-midi à Vienne son homologue saoudien le prince Saoud al-Fayçal, a annoncé un diplomate américain. Cet entretien s'est déroulé dans l'avion du prince Saoud à l'aéroport de la capitale autrichienne entre deux ministres qui se connaissent très bien, selon des diplomates. John Kerry a « informé » son hôte saoudien de l'avancée des négociations sur le nucléaire, a dit ce responsable du département d'État, l'Arabie saoudite étant la grande rivale régionale de l'Iran.
« Nous faisons le maximum pour avoir un accord, mais il faut que ce soit un accord positif et qui permette de travailler pour la paix », a souligné, pour sa part, hier soir le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. De leur côté, les chefs de la diplomatie américaine et iranienne, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, se sont entretenus hier après-midi pour la sixième fois depuis jeudi soir. Un responsable iranien a indiqué qu'une éventuelle prolongation avait alors été évoquée : « Ils en ont discuté mais il n'y a encore rien de précis. » M. Kerry a ensuite vu son homologue russe Sergueï Lavrov. Dans la soirée, le Français Laurent Fabius, le Britannique Philip Hammond, l'Allemand Frank-Walter Steinmeier et la négociatrice de l'Union européenne Catherine Ashton se sont retrouvés pour un dîner de travail avec M. Kerry. Dans le même temps, le chef de la diplomatie américaine a confié dans un tweet que les négociations avançaient à petits pas. Plut tôt, le président américain Barack Obama avait assuré avoir « toute la communauté internationale de son côté » dans un entretien à la télévision ABC.
Enfin, une jeune Irano-Britannique, Ghoncheh Ghavami, condamnée à un an de prison pour avoir voulu assister à un match de volley-ball masculin à Téhéran, a été remise en liberté conditionnelle sous caution hier, a déclaré sa famille. Une décision qui semble indirectement liée aux négociations de Vienne.

L'Iran et les grandes puissances envisageaient hier soir à Vienne de prolonger leurs négociations sur le programme nucléaire iranien, à 24 heures de l'expiration du délai imparti pour conclure un accord. Sans renoncer encore à l'espoir d'un règlement politique, les deux parties ont préparé les esprits à une poursuite de leur dialogue, option qui serait toutefois périlleuse...

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