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Liban

Gemayel : Le torpillage de l’élection présidentielle est une entorse à la formule libanaise

« Ne pas élire un président est non seulement une entorse au régime politique mais à l’équation libanaise », a déclaré M. Gemayel.

L'impasse dans laquelle se trouve l'élection présidentielle et le vide qui en résulte au niveau de la magistrature suprême ont été au centre du discours que le leader des Kataëb, le président Amine Gemayel, a prononcé hier au cours de la cérémonie organisée à l'occasion du 78e anniversaire de la fondation du parti. « Pourquoi n'organisons-nous pas une séance nationale de dialogue pour nous entendre sur une seule décision, celle d'élire un président de la République? a lancé le président Gemayel lors de la cérémonie qui a eu lieu au siège du parti à Saïfi. Pourquoi les leaders chrétiens ne se réunissent-ils pas auparavant, étant donné qu'ils assument une responsabilité particulière dans l'élection du chef de l'État ? Ne pas élire un président est non seulement une entorse au régime politique mais à la formule libanaise », a-t-il insisté.
« Il faut que nous soyons persuadés que le rôle de l'étranger, quelle que soit son identité, est terminé, a souligné le leader des Kataëb. Pourquoi le laissons-nous dominer nos esprits quand nous l'avons poussé à quitter notre territoire ? L'étranger stimulait nos divisions pour pouvoir intervenir chez nous, et actuellement, nous créons nos propres divisions pour l'encourager à intervenir. »
L'ancien président a souligné la nécessité de maintenir le Liban en dehors de la zone des conflits régionaux, plaçant le refus du vide présidentiel dans cette même optique. « Nous craignons que certaines pratiques ne fassent partie d'un processus de paralysie qui servirait à l'avenir de prétexte à un retournement contre le régime, le pacte et l'entité libanaise, a-t-il souligné. Le report de l'élection présidentielle n'est plus mû par une simple prise de position tactique en vue de renforcer telle ou telle partie, ou encore tel ou tel candidat. C'est désormais une question de position stratégique visant à modifier la réalité et la République libanaises. Or il s'agit là d'une aventure que personne ne saurait contrôler ni par la force, ni par la loi, ni par la Constitution, ni par le dialogue. »
« Personne ne sortira vainqueur au Liban, ni celui qui est fort ni celui qui puise sa force auprès d'autres ; ni celui qui porte les armes ni les autres ; ni le chrétien ni le musulman, a souligné le président Gemayel. Quant à la population, elle aspire à un président qui la rassure, pas seulement qui assure sa stabilité. »
Un grand nombre de personnalités étaient présentes à cette cérémonie, notamment le vice-Premier ministre Samir Mokbel, représentant le président du Parlement et le Premier ministre, l'ancien président de la Chambre Hussein Husseini, le député Ammar Houri, représentant les anciens Premiers ministres Saad Hariri et Fouad Siniora, le député Edgar Maalouf, représentant le chef du bloc du Changement et de la Réforme Michel Aoun, le député Alaeddine Terro (à la tête d'une délégation comprenant le secrétaire général du PSP Zafer Nasser et Charif Fayad), représentant le leader du PSP, Walid Joumblatt, le député Fady Karam (à la tête d'une délégation) représentant les Forces libanaises, une délégation des Marada (conduite par Pierre Baaklini), une délégation du Tachnag conduite par le député Hagop Pakradounian, une délégation du Ramgavar, ainsi que de nombreux ministres et députés, et des personnalités de la société civile.

L'impasse dans laquelle se trouve l'élection présidentielle et le vide qui en résulte au niveau de la magistrature suprême ont été au centre du discours que le leader des Kataëb, le président Amine Gemayel, a prononcé hier au cours de la cérémonie organisée à l'occasion du 78e anniversaire de la fondation du parti. « Pourquoi n'organisons-nous pas une séance nationale de dialogue...

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