Assad appelle la communauté internationale à faire pression sur les parrains des rebelles

A Damas, le président Bachar el-Assad a appelé la communauté internationale à faire pression sur les parrains des rebelles et des jihadistes, en référence notamment à l'Arabie saoudite et la Turquie, à trois jours de la visite d'une délégation gouvernementale chez l'allié russe pour discuter de la relance d'un dialogue avec l'opposition.

Devant une délégation de parlementaires russes, M. Assad a appelé à "exercer une véritable pression sur ceux impliqués dans le financement, l'armement et la facilitation des actions des terroristes", selon l'agence de presse officielle Sana.
La Russie est un proche allié du régime syrien et a à plusieurs reprises bloqué des projets de résolution de l'ONU contre Damas.

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Depuis le déclenchement d'une révolte pro-démocratie en Syrie en mars 2011, qui a été violemment réprimée et a dégénéré en conflit armé, le président Assad a imputé la violence dans le pays aux "terroristes" qu'il a accusé la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite de soutenir.
Puis, à la fin de l'an dernier, le groupe jihadiste extrémiste Etat islamique (EI) a fait son apparition dans le conflit en Syrie commettant depuis parmi les pires atrocités de la guerre.
Dimanche, ce groupe a abattu un avion militaire du régime syrien près de la ville de Deir Ezzor dans l'est du pays et ce pour la première fois dans cette province contrôlée en grande partie par l'EI.

Par ailleurs, de violents combats opposaient dimanche des miliciens loyaux au régime syrien à des rebelles et combattants d'el-Qaëda qui ont lancé une attaque pour s'emparer de deux villages chiites dans le nord du pays, selon une ONG. Les villages de Nebbol et Zahra, situés dans la province d'Alep, sont assiégés par les rebelles depuis un an et demi, mais samedi soir, les insurgés et jihadistes du Front Al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, sont passés à l'attaque, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

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"De violents combats se déroulent depuis minuit aux abords de Nebbol et Zahra, après une offensive des rebelles et d'Al-Nosra dans le but de prendre ces deux villages chiites", a indiqué l'OSDH qui dispose d'un large réseau d'informateurs à travers la Syrie. "Il s'agit de l'attaque la plus violente contre ces deux villages depuis le début de leur siège il y a un an et demi", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Alors que les rebelles avançaient dimanche au sud de Zahra, il a précisé que c'était la première fois qu'ils progressaient dans cette zone.

Au moins huit rebelles et jihadistes ainsi qu'un civil ont péri dans les affrontements, d'après l'OSDH, selon qui les insurgés et Al-Nosra chercheraient à relâcher la pression sur le front de la ville d'Alep, plus au sud, où les forces gouvernementales menacent d'assiéger les secteurs rebelles.
"Offensive des moujahidine (...) dans les villages de Nebbol et Zahra et leurs environs et prise de plusieurs positions importantes", a indiqué de son côté le groupe jihadiste sur Twitter.
Les villages sont notamment défendus par la Défense nationale (milice pro-régime) avec le soutien du Hezbollah.


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