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Moyen Orient et Monde - USA

« Nous sommes et serons toujours une nation d’immigrants », assène Obama

Le président américain offre une régularisation provisoire à cinq millions de sans-papiers.

« Une amnistie de masse serait injuste. Des expulsions de masse seraient à la fois impossibles et contraires à notre caractère », a expliqué Barack Obama pour justifier sa décision. Photo AFP

Il avait promis de prendre l'initiative face à l'inaction du Congrès : Barack Obama a offert jeudi soir une régularisation provisoire à quelque cinq millions de clandestins, sur un total de 11 millions vivant aux États-Unis sous la menace d'une expulsion.
« Une amnistie de masse serait injuste. Des expulsions de masse seraient à la fois impossibles et contraires à notre caractère », a expliqué le président américain lors d'une brève allocution solennelle depuis la Maison-Blanche, promettant un système « plus juste et plus équitable ». À partir du printemps prochain, tout clandestin vivant depuis plus de cinq ans aux États-Unis, et ayant un enfant américain ou titulaire d'un statut de résident permanent, pourra donc demander un permis de travail de trois ans. « Ce n'est ni une garantie de citoyenneté ni un droit à rester ici de manière permanente », a cependant souligné M. Obama. « Nous sommes et serons toujours une nation d'immigrants », a assuré M. Obama, qui devait se rendre hier à Las Vegas pour expliquer sa démarche. Selon un sondage NBC/Wall Street Journal, 48 % des Américains la désapprouvent, contre 38 % qui y sont favorables. L'exécutif américain a par ailleurs annoncé un assouplissement des conditions d'accès au programme Daca (« Deferred Action for Childhood Arrival »), lancé en 2012, qui offre des permis de séjour aux mineurs arrivés sur le territoire américain avant l'âge de 16 ans. Quelque 600 000 personnes en ont déjà bénéficié à ce jour. « Si vous remplissez les critères, vous pouvez sortir de l'ombre et vous mettre en accord avec la loi. Si vous êtes un criminel, vous serez expulsé. Si vous avez l'intention d'entrer illégalement aux États-Unis, vos chances d'être attrapé et renvoyé viennent juste d'augmenter », a résumé M. Obama.
Vent debout contre des décisions présidentielles qu'ils jugent anticonstitutionnelles, ses adversaires républicains ont immédiatement promis de les combattre, au Congrès ou en justice. « Ce n'est pas comme cela que notre démocratie fonctionne, a tonné John Boehner, président de la Chambre des représentants. Le président a dit qu'il n'était ni un roi ni un empereur, mais il se comporte comme s'il en était un. »

« Un pas dans la bonne direction »
« Merci au président d'avoir, face à l'inaction, choisi l'action sur l'immigration », a réagi Hillary Clinton sur Twitter. « Et maintenant, travaillons à une réforme bipartisane », a ajouté l'ex-secrétaire d'État qui pourrait bientôt se lancer dans la course à la Maison-Blanche pour succéder à Barack Obama en 2017. L'association Dream Action Coalition a, elle, salué « un pas dans la bonne direction », tout en appelant à faire plus. « Quel sera l'avenir des millions d'immigrants sans papiers qui ne remplissent pas les critères ? a-t-elle demandé, regrettant que le président ne soit pas allé « aussi loin qu'il le pouvait légalement ». Le sénateur démocrate Luis Gutierrez a quant à lui loué le « courage » du président sur ce dossier politiquement sensible, tout en jugeant que ces mesures ne sauraient se substituer au vote par le Congrès d'une réforme en profondeur. Et le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), le Chilien José Miguel Insulza, a salué « le courage du président américain qui a décidé d'avancer vers un objectif juste qui ne mérite pas d'être repoussé davantage ».
(Source : AFP)

Il avait promis de prendre l'initiative face à l'inaction du Congrès : Barack Obama a offert jeudi soir une régularisation provisoire à quelque cinq millions de clandestins, sur un total de 11 millions vivant aux États-Unis sous la menace d'une expulsion.« Une amnistie de masse serait injuste. Des expulsions de masse seraient à la fois impossibles et contraires à notre caractère », a...

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