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Moyen Orient et Monde - Burkina Faso

Kafando promet de punir les dérives de l’ère Compaoré

Le président par intérim Michel Kafando (centre), discutant avec le lieutenant-colonel Isaac Zida (à droite), le nouveau Premier ministre. Sia Kambou/AFP

Michel Kafando a été officiellement investi hier président de la transition au Burkina Faso, trois semaines après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne.
C'est le lieutenant-colonel Isaac Zida, qui tenait les rênes du pays depuis la chute de l'ancien président le 31 octobre, qui lui a symboliquement remis le pouvoir. M. Zida a été nommé cette semaine Premier ministre de la transition. Cette transmission symbolique a été marquée par le passage d'un drapeau burkinabè des mains de M. Zida à celles de M. Kafando, qui l'a ensuite brièvement agité en direction de la foule réunie au Palais des sports de Ouagadougou, tendu aux couleurs verte, jaune et rouge du pays.
Lors de son discours d'investiture, Michel Kafando a promis que les dérives du régime du président déchu Blaise Compaoré, marqué par l'« injustice », la « gabegie » et la « corruption », seront sanctionnées. « Avec ceux qui ont méprisé cette justice et qui pensent qu'ils peuvent dilapider impunément le denier public, nous réglerons bientôt les comptes », a-t-il ajouté. Il a également promis que des investigations seront menées pour identifier le corps du président Thomas Sankara, tué lors du putsch qui porta au pouvoir en 1987 Blaise Compaoré. La famille Sankara demande depuis 1997 l'exhumation du corps de ce héros national, icône du panafricanisme qualifiée de « Che africain », pour vérifier que le corps enterré est bien le sien, ce que la justice burkinabè n'a jamais accepté.
Michel Kafando, haut diplomate qui a représenté une quinzaine d'années le Burkina auprès de l'Onu, a ensuite été félicité par les six chefs d'État et trois ministres africains présents à cette cérémonie. Si la désignation d'un civil au poste de président intérimaire, réclamée par la communauté internationale, a été largement saluée, la nomination du lieutenant-colonel Zida à la « primature » a surpris et pourrait signifier, selon des observateurs, qu'il reste l'homme fort du pays. Mais le président sénégalais Macky Sall, qui fut l'émissaire de la Cédéao, l'organisation régionale ouest-africaine, durant la crise burkinabè, a appelé à « accompagner » la transition. La période de transition s'arrêtera en novembre 2015 avec la tenue d'élections présidentielle et législatives, auxquelles ni M. Kafando ni M. Zida ne pourront légalement se présenter.
(Source : AFP)

Michel Kafando a été officiellement investi hier président de la transition au Burkina Faso, trois semaines après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne.C'est le lieutenant-colonel Isaac Zida, qui tenait les rênes du pays depuis la chute de l'ancien président le 31 octobre, qui lui a symboliquement remis le pouvoir. M. Zida a été nommé cette semaine...

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