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Moyen Orient et Monde - Crise

Offensive majeure de l’EI pour prendre la ville irakienne de Ramadi

Davutoglu recontre Barzani à Erbil ; 21 soldats et miliciens prorégime tués dans des combats avec les jihadistes dans la province de Homs.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu et le président du gouvernement régional du kurdistan Massoud Barzani se serrant la main à Erbil. Safin Hamed/AFP

L'État islamique (EI) a lancé hier une offensive majeure pour s'emparer de la totalité de la ville irakienne de Ramadi dont la prise lui permettrait d'asseoir son autorité sur la province occidentale stratégique d'al-Anbar, frontalière de la Syrie.
Selon un responsable, l'EI a lancé « une attaque surprise depuis le nord, l'ouest, l'est et le sud », en faisant notamment exploser des voitures piégées. Les jihadistes, qui ciblent le centre-ville visé par des tirs de mortier depuis la nuit, ont réussi à prendre le quartier de Madiq, mais « la police, l'armée et les forces tribales (alliées) sont parvenues à stopper l'attaque », a indiqué un autre responsable.

Pour sa part, un membre du conseil provincial, Azzal al-Fahdawi, a appelé à un « soutien de l'armée de l'air » irakienne ou des avions de la coalition internationale menée par les États-Unis. Pour rappel, la quasi-totalité de la province d'al-Anbar, qui jouxte aussi l'Arabie saoudite et la Jordanie, est contrôlée par les jihadistes et la prise de Ramadi, son chef-lieu, constituerait une importante victoire. De son côté, la coalition a mené deux raids près de Ramadi au cours des dernières 72 heures, a annoncé hier le commandement américain chargé de la région (Centcom).

 

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« Déserteurs potentiels »
Parallèlement, poursuivant ses exactions, l'EI a exécuté en public par balles deux jeunes hommes accusés d'avoir collaboré avec l'armée irakienne, dans la province de Kirkouk. Sur le plan diplomatique, plus au nord, à Erbil, capitale du Kurdistan, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a rencontré le président de cette région autonome Massoud Barzani dont les forces combattent aussi l'EI, au surlendemain d'un attentat meurtrier revendiqué par les jihadistes.

 

(Lire aussi : Quelles sont les principales sources de financement de l'État islamique ?)

 

Par ailleurs, en Syrie voisine, ravagée par la guerre civile et où l'EI contrôle aussi de vastes régions, au moins 21 soldats et miliciens prorégime ont été tués dans des combats avec les jihadistes ces 24 dernières heures près du champ gazier de Chaer dans la province de Homs. En outre, des combattants du Front al-Nosra et d'autres composantes de l'insurrection syrienne ont brièvement pris position à Baas, 65 km au sud de Damas, dernier grand bastion des forces gouvernementales dans la province de Kouneitra voisine du plateau du Golan occupé par Israël.

Sur un autre plan, plusieurs jihadistes étrangers qui avaient rejoint les rangs de l'EI ont été arrêtés ou exécutés par le groupe ultraradical pour avoir tenté de faire défection, ont affirmé hier des militants. D'après eux et une ONG syrienne, les « déserteurs potentiels » sont généralement des jeunes venus de pays non arabes ayant regretté leur engagement dans les rangs du groupe extrémiste qui sème la terreur sur les territoires sous son contrôle en Syrie et en Irak.

 

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