Rechercher
Rechercher

Économie

Fin du boom pétrolier : quel impact aux USA ?

Pour les consommateurs, la baisse des prix du pétrole est une excellente nouvelle. Pour les producteurs, c'est le contraire. Il y a des effets de transferts entre pays, mais aussi à l'intérieur des pays qui ont un secteur pétrolier développé. Aux États-Unis, ce secteur a connu une forte expansion. Au niveau de production actuel, la baisse des prix depuis l'été réduirait les recettes d'environ 65 Md de dollars par an. Dans un récent rapport, l'Agence internationale de l'énergie estimait que seule une petite minorité du secteur avait des coûts supérieurs au prix courant (environ 80 dollars/baril). Les gains de productivité pourraient assurer au moins une stabilisation de la production et de l'investissement. Une baisse additionnelle vers 60 dollars/baril serait en revanche plus difficile à supporter et un repli de l'investissement pourrait amener une baisse très rapide de la production, les nouveaux puits ayant une courte durée de vie. Au stade actuel, on peut passer en revue les effets négatifs pour les producteurs.
– Emploi : en agrégeant les catégories d'employés liées à l'industrie pétrolière et gazière, le total est légèrement inférieur à 900 000, soit 0,75 % du secteur privé. Même une correction complète de la tendance haussière (+50 % depuis 2010) n'aurait qu'un effet marginal sur les fiches de paie (un recul de 10 000 par mois).
– Croissance : quelle que soit la métrique utilisée (valeur ajoutée du secteur ou investissement dans le secteur extractif), la contribution de l'industrie pétrolière à la croissance était en moyenne de 0,1 point par an depuis 2010. Ce serait la perte en cas de stabilisation de la production. Un retour complet en arrière, avec une production au niveau de 2010, enlèverait 0,4 point.
– Production industrielle : l'impact est plus marqué sur la production industrielle. Le secteur extractif pèse près de 10 % de l'indice global et, depuis 2011, a ajouté 0,6 point de croissance par an, lui permettant d'atteindre 3,5 % en moyenne. Un ralentissement du secteur l'amènerait probablement sous les 3 %.
– Secteur financier : le parcours boursier du secteur est devenu plus incertain, mais il est difficile d'y voir un risque macrofinancier. Les montants en jeu n'ont rien de commun avec l'endettement du secteur de la construction avant la crise financière de 2008.

Pour les consommateurs, la baisse des prix du pétrole est une excellente nouvelle. Pour les producteurs, c'est le contraire. Il y a des effets de transferts entre pays, mais aussi à l'intérieur des pays qui ont un secteur pétrolier développé. Aux États-Unis, ce secteur a connu une forte expansion. Au niveau de production actuel, la baisse des prix depuis l'été réduirait les recettes...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut