Il est honteux que l'indépendance soit célébrée sans président, affirme Hariri

Le leader du Courant du Futur, Saad Hariri, a estimé vendredi qu'il était honteux que la fête de l’indépendance soit célébrée alors que le Liban n'a toujours pas de président.

"Il est honteux que la fête de l'indépendance soit célébrée en l'absence d'un président, à qui est accordé par la Constitution l'honneur du serment de préserver l'indépendance et l'intégrité territoriale de la nation", a déclaré M. Hariri dans un communiqué. "Quel sens reste-t-il à l'indépendance si l'objectif de la vie politique est de remplacer l'autorité du mandat par un vide des institutions constitutionnelles ?", a-t-il interrogé.

"L'insistance à rester dans une situation vide et de garder la présidence otage des changements extérieurs est une volonté de garder le Liban divisé et perdu", a encore mis en garde le leader du Courant du Futur. "Ceci est une insulte aux hommes d'élite qui ont fait l'indépendance et en on fait une fondation pour le Pacte national et la coexistence", a-t-il poursuivi.

L'ancien Premier ministre a en outre réitéré son appel pour une "feuille de route qui protège le Liban des tempêtes environnantes". Il a également appelé à la tenue de consultations pour se mettre d'accord sur l’élection d'un président.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La quinzième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir mercredi dernier, le quorum des deux tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une seizième séance a été fixée au 10 décembre.