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Amnesty demande à l'Indonésie d'abolir ses lois anti-blasphème

Amnesty International a demandé vendredi au nouveau président indonésien d'abolir les lois punissant le blasphème qui ont vu monter en flèche le nombre de personnes emprisonnées pour leurs idées.

Sous la présidence de Susilo Bambang Yudhoyono, entre 2004 et 2014, plus d'une centaine de personnes ont été incarcérées à ce titre, explique dans un rapport l'association de défense des droits de l'Homme.
Certains contrevenants ont été condamnés pour des motifs futiles comme d'avoir sifflé pendant la prière, ajoute l'organisation. Joko Widodo, intronisé en octobre, doit abolir ces lois aux termes desquelles le blasphème est passible de cinq ans de prison.
"Nous avons des éléments sur plus d'une centaine de personnes emprisonnées pour n'avoir fait qu'exprimer pacifiquement leurs idées", a déclaré Rupert Abbott, directeur adjoint du programme Asie-Pacifique d'AI.
"Le nouveau gouvernement de Joko Widodo a l'opportunité de renverser cette tendance perturbante et de permettre une ère nouvelle de respect des droits de l'Homme", a-t-il ajouté.
L'Indonésie est le plus grand pays musulman du monde. Environ 225 millions de ses 250 millions d'habitants sont des musulmans qui pratiquent en grande partie un islam modéré.
Mais d'après Amnesty, les groupes minoritaires sont particulièrement visés par les lois sur le blasphème tandis que l'intolérance religieuse s'est aggravée.
Par exemple, Tajul Muluk, un religieux chiite qui dirigeait une école dans l'est de Java, croupit en prison avoir été condamné à une peine de quatre ans pour blasphème. Ses enseignements déplaisaient à la hiérarchie sunnite, selon Amnesty. Les habitants chiites de son village ont dû fuir leur maison, ajoute l'organisation.
Celle-ci cite aussi le cas d'Alexander An, un fonctionnaire de 30 ans condamné à deux ans et demi de prison pour avoir posté un message sur la page Facebook d'un groupe athée.

Amnesty International a demandé vendredi au nouveau président indonésien d'abolir les lois punissant le blasphème qui ont vu monter en flèche le nombre de personnes emprisonnées pour leurs idées.
Sous la présidence de Susilo Bambang Yudhoyono, entre 2004 et 2014, plus d'une centaine de personnes ont été incarcérées à ce titre, explique dans un rapport l'association de défense des...