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Culture - Exposition

Le vocabulaire artistique de Fouad Naïm

« Trees », tel est le titre de l'accrochage de Fouad Naïm au théâtre al-Madina. Une vingtaine de toiles à découvrir jusqu'au 15 décembre.

Fouad Naïm donne à voir au Madina une vingtaine d'œuvres au style qui échappe à la classification. Entre cubisme, impressionnisme et peinture naïve, le langage utilisé est changeant et fluide.
Il s'agit d'une exposition qui force l'interprétation personnelle. Les tableaux n'ont pas de titres, mais juste des numéros pour les distinguer, libérant ainsi l'observateur du carcan de l'appellation. Permettant donc d'imaginer, sans guidage, et d'éviter les chemins balisés de l'interprétation artistique facile. Et même d'échapper à la vision unique et restreinte du peintre. Cette approche se présente comme cadeau de l'artiste.
Les œuvres unidimensionnelles et évidentes de prime abord captent à chaque fois le regard par un détail nouveau. Un tabouret, un enfant, des membres colorés. Le langage est subtil, presque facétieux, mais c'est une eau qui dort, attendant le bon moment pour surprendre.
Les motifs et figures ne fournissent pas de réponses toutes mâchées, mais interpellent. Pourquoi le noir et blanc? Pourquoi l'enfant rampant dans la forêt? Pourquoi, pourquoi...?
L'exposition prend vie comme un tout, un flot de couleurs et de sens s'enchevêtrant dans l'interstice des cadres. Entre la tristesse des personnages féminins ancrés dans la tradition orientale et l'omniprésence des arbres gorgés de vie et d'oiseaux, on y trouve beaucoup de mélancolie et de souvenirs.
Pour cet ancien journaliste et homme de théâtre, « le peintre s'apparente au metteur en scène qui doit se soucier de l'esthétisme du tableau et du sens qu'il sous-entend. Les acteurs sont la matière, la couleur, échappant aux idées préconçues de l'artiste et qu'il rattrape à un endroit imprévu ». La toile s'impose au peintre, comme l'acteur au metteur en scène, par sa sensibilité, son jeu et sa technique. Et non l'inverse.

Jean-Marc KHAWAM

Fouad Naïm donne à voir au Madina une vingtaine d'œuvres au style qui échappe à la classification. Entre cubisme, impressionnisme et peinture naïve, le langage utilisé est changeant et fluide.Il s'agit d'une exposition qui force l'interprétation personnelle. Les tableaux n'ont pas de titres, mais juste des numéros pour les distinguer, libérant ainsi l'observateur du carcan de...

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