Présidentielle : La proposition de Aoun est "une hérésie", souligne Gemayel

Le leader du parti Kataëb, l'ancien président Amine Gemayel, a rejeté jeudi la proposition du chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun, pour débloquer le dossier de la présidentielle. M. Aoun a déclaré mercredi qu'il est prêt à croiser le fer au Parlement avec le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, pour l'accession à la présidence de la République à condition que les chefs des blocs parlementaires s'engagent au préalable à voter pour lui ou pour M. Geagea, exclusivement.

"Cette proposition est une hérésie, une annulation de la démocratie et une guerre d'élimination montée de toutes pièces", a martelé M. Gemayel. Je refuse d'imposer aux Libanais une telle logique". Et de poursuivre : "Henri Hélou (le candidat du bloc de Walid Joumblatt, ndlr) a toutes les qualifications pour présenter sa candidature à la présidence".  Le chef des Kataëb dans le même contexte a assuré que sa candidature à la Magistrature suprême tient toujours.

Le leader maronite a en outre dénoncé le boycott par les députés du 8 Mars des séances électorales. "L'Assemblée est l'otage du défaut de quorum", a-t-il déclaré, indiquant avoir discuté de cette situation avec l'ancien Premier ministre Saad Hariri.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Le président de la Chambre Nabih Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le mercredi 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un nouveau président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum. La quinzième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir mercredi, le quorum des deux tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une seizième séance a été fixée au 10 décembre.