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Liban - stratégie

La mobilisation contre l’EI doit être globale, assure un porte-parole US

« Les armes ne sauraient à elles seules infliger une défaite au terrorisme ».

Le directeur régional du Media hub, basé à Dubaï, et porte-parole en langue arabe du département d'État US, Joshua Baker. Photo tirée de son compte Twitter.

« Les États-Unis n'ont pas une baguette magique pour résoudre tous les problèmes de la région, dont le règlement réside en grande partie aux mains des partenaires locaux appelés à œuvrer en vue de la stabilité et de la prospérité de leur pays. »

C'est par ces propos que le directeur régional du Media hub, basé à Dubaï, et porte-parole en langue arabe du département d'État US, Joshua Baker, résume la situation au Proche-Orient, à l'ère de la menace que fait peser l'État islamique dans la région. Invité par l'ambassade des États-Unis pour parler des efforts parrainés par les Américains en collaboration avec leurs alliés pour contrer les défis qui pèsent sur la région, le diplomate a effectué un tour d'horizon pour expliquer la stratégie de Washington face à l'EI, dans une tentative d'évaluer ses effets sur le terrain.

Lors d'un jeu de questions réponses avec les journalistes, M. Baker a insisté à plus d'une reprise sur l'idée que la stratégie mise en place est « globale », multilatérale, impliquant plusieurs partenaires. Elle ne consiste pas uniquement dans des opérations de frappes visant l'EI. Elle s'inscrit sans aucun doute dans le long terme, la victoire contre Daech n'étant pas prévisible dans un proche avenir. « Pour la première fois, nous avons une coalition internationale regroupant 60 États dans le cadre d'une coopération qui porte sur cinq niveaux », dit-il.
« L'un des cinq types d'efforts que nous déployons dans le cadre de notre stratégie est de combattre Daech dans l'espace virtuel », affirme-t-il, en évoquant la création d'un modèle-cadre habilitant tous les membres de la coalition internationale à s'engager dans cette lutte impliquant les médias sociaux. Les opérations militaires ont certes pour objectif d'imposer à l'EI une défaite sur le champ de guerre, mais plusieurs mesures de nature législative sont prises en parallèle dans le but de lui ôter ses supports financiers et d'assécher les sources de recrutement.

 

(Lire aussi : Les États-Unis s'apprêtent à reprendre les choses en main)


« Nous déployons également des efforts pour remporter une victoire contre les idées (promues par le groupe islamiste) », ajoute le diplomate qui assure toutefois que l'idéologie de Daech ne trouve heureusement pas d'ancrage parmi les populations de la région. « Ce qu'il faut savoir, c'est que ces efforts ne sont pas uniquement requis de la part des gouvernements impliqués, mais nécessitent l'implication de la société civile, des ONG, ainsi que de la majorité des populations de la région », dit-il, citant l'exemple donné par des groupes actifs sur les médias sociaux tels que « Kharabeesh », « Not in my name », etc.

Combien de temps prendra la lutte contre l'EI avant de parvenir à lui infliger une défaite ? « Il faut savoir que cette stratégie diffère totalement de toutes celles qui ont précédé, en 1990 ou encore en 2003. » Selon lui, il n'est pas possible de remporter cette bataille « de l'extérieur » même si les États-Unis ont sans aucun doute les capacités en termes de moyens militaires aériens ou de renseignements.
« C'est pour cela que Washington a fait savoir qu'il n'y aura aucune participation de troupes américaines au sol, que ce soit en Syrie ou en Irak. Les États-Unis, ajoute le diplomate, comptent sur les peshmergas, les tribus sunnites et l'opposition modérée en Syrie. Ils comptent également sur les gouvernements de la région et les pays environnants, et non sur les soldats américains qui ne seront jamais envoyés sur le terrain », assure-t-il.
« Nous avons réalisé qu'il y a beaucoup de défis liés à toute sorte d'ingérence dans la région. C'est pour cela que cette stratégie diffère de toute stratégie utilisée par le passé », ajoute M. Baker. Cette bataille dans son aspect global, dit-il, « prendra beaucoup de temps ».

À maintes reprises, le diplomate rappelle que la mission de la coalition internationale consiste en deux volets : démanteler l'EI, pour ensuite lui porter un coup et lui imposer une défaite. En Irak tout d'abord, pour pouvoir rétablir la stabilité dans ce pays avant de paver la voie à une solution politique en Syrie.
M. Baker reprend l'historique de l'engagement des États-Unis en Irak pour tenter d'expliquer la position actuelle de l'administration US.
« Le président Obama était au départ convaincu qu'il ne fallait pas intervenir militairement dans la région, car selon lui cela ne peut en aucun cas aider à trouver une solution politique en Syrie. Mais les choses ont changé lorsque Mossoul est tombé, et que la menace de Daech a commencé par peser sur Bagdad et Erbil », dit-il.
À une question sur l'inutilité des frappes militaires, il répond : « Je ne suis pas d'accord sur le fait que les opérations militaires n'aident pas. Nous pouvons citer plusieurs exemples où elles ont empêché l'avancée de l'EI, notamment à Kobané, Sinjar, Amerli », dit-il.

 

(Lire aussi : Hale : L'EI et le Hezbollah sont les deux grands facteurs de déstabilisation du Liban)


L'armée irakienne est-elle pour autant capable de faire face à l'EI ? « Le président Obama a envoyé 50 soldats en Irak pour évaluer la situation. Le général Dempsey a affirmé hier (jeudi) qu'une partie de l'armée irakienne était effectivement incapable de combattre l'État islamique. Mais en même temps, il a relevé l'existence de brigades qui en sont capables. Les États-Unis vont tabler sur celles-ci et aider à leur entraînement, en leur fournissant conseils et équipements », une tâche que partageront également les États partenaires dans la coalition.

Prié de dire si le président Obama n'a pas tardé à mettre en place une stratégie pour combattre l'EI, le diplomate affirme que Washington n'avait pas du tout anticipé le comportement de l'armée irakienne lorsque les jihadistes ont avancé sur Mossoul, dont la chute a été surprenante pour de nombreux responsables américains. « Quant à savoir si les services de renseignements US savaient à l'avance que l'État islamique constituait une menace, la réponse est oui bien sûr », dit-il.

Et M. Baker de s'interroger : « Les États-Unis sont-ils capables de résoudre tous les problèmes du Proche-Orient ? »
« Je rappelle que ces problèmes sont issus de la région. Ils ont été causés par des acteurs locaux à cause des politiques erronées des gouvernements en place qui ont fait faillite. » Il rappelle que l'administration actuelle a essayé à travers l'Onu à trois reprises de résoudre le problème syrien sans y parvenir. « Le président Obama ne voulait pas revenir en Irak », ajoute-t-il. C'est lorsqu'il y a eu une véritable menace sur la sécurité de l'Irak et de la région qu'il a été contraint à s'engager de nouveau », explique encore le diplomate. La partie la plus difficile reste, selon lui, la guerre syrienne, d'autant que les États-Unis n'ont pas d'alliés fiables, en présence d'une opposition disparate.

Joshua Baker a enfin démenti toutes les rumeurs au sujet d'un « marché » quelconque qui pourrait être conclu entre Washington et Téhéran dans le cadre des négociations sur le dossier nucléaire, reconnaissant toutefois que des tractations pourraient avoir lieu entre les deux parties sur la situation régionale en tant que telle.

 

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commentaires (3)

Dans ce contexte de tentatives de creuser 1 meurtrière d'espoir dans la muraille, Husseïn réadmet l’aSSadique ces temps derniers. En fait, heureusement qu’il existe encore quelques Sains pour se pincer, pincer les autres Arabes Sains et les réveiller en sursaut de leur envoûtement dû à cette ouverture d’un Obâmâh dernier vers un aSSadiot bääSSdiot. Et leur rappeler que le bääSSyrien précité opte toujours dans sa logique pour une partition de ce Kottor-conTrée alias sœur-syrie ! C’est donc ces quelques Sains qui procurent en effet un véritable soulagement pour la majorité des autres Arabes Sains en disant à çuilà que lorsqu’ils le voient à présent comme ça apaisant à cause d'un Husseïn pareil, ils deviennent, eux, encore plus vigilants ! Et qu’il devra faire en réalité un effort considérable ce Monchâr, pour devenir peut-être plus fréquentable maybe(h). Quand on pense à un Barak-Ghaddabb qui lui fournit ainsi la "Ttabblïéhhh" pour un tant soit peu de la Saine Syrienne se relever, et qui lui rédige même le scénario de son petit mini- triomphe momentané ; dans les deux cas, ses raisons profondes étant platement opportunistes ; on ne peut que songer au célèbre illuminé autant simili-exotique semi-désertique que Per(s)cé, considérant l’inquiétant bonhomme qu’il venait de booster genre chébél d'un autre lionceau aussi bääSSyriaNique qui, très vite, se révéla ingérable ! Mais qu’est-ce qu’ils peuvent être lourdingues quand même, tous ces pro-sahyoûnites de tout ce puant magma !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

12 h 01, le 15 novembre 2014

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Commentaires (3)

  • Dans ce contexte de tentatives de creuser 1 meurtrière d'espoir dans la muraille, Husseïn réadmet l’aSSadique ces temps derniers. En fait, heureusement qu’il existe encore quelques Sains pour se pincer, pincer les autres Arabes Sains et les réveiller en sursaut de leur envoûtement dû à cette ouverture d’un Obâmâh dernier vers un aSSadiot bääSSdiot. Et leur rappeler que le bääSSyrien précité opte toujours dans sa logique pour une partition de ce Kottor-conTrée alias sœur-syrie ! C’est donc ces quelques Sains qui procurent en effet un véritable soulagement pour la majorité des autres Arabes Sains en disant à çuilà que lorsqu’ils le voient à présent comme ça apaisant à cause d'un Husseïn pareil, ils deviennent, eux, encore plus vigilants ! Et qu’il devra faire en réalité un effort considérable ce Monchâr, pour devenir peut-être plus fréquentable maybe(h). Quand on pense à un Barak-Ghaddabb qui lui fournit ainsi la "Ttabblïéhhh" pour un tant soit peu de la Saine Syrienne se relever, et qui lui rédige même le scénario de son petit mini- triomphe momentané ; dans les deux cas, ses raisons profondes étant platement opportunistes ; on ne peut que songer au célèbre illuminé autant simili-exotique semi-désertique que Per(s)cé, considérant l’inquiétant bonhomme qu’il venait de booster genre chébél d'un autre lionceau aussi bääSSyriaNique qui, très vite, se révéla ingérable ! Mais qu’est-ce qu’ils peuvent être lourdingues quand même, tous ces pro-sahyoûnites de tout ce puant magma !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 01, le 15 novembre 2014

  • AVEC LEURS TERGIVERSATIONS LES OCCIDENTAUX... AVEC EN TÊTE LES ETATS UNIS... DONNENT LE TEMPS À L'HYDRE... DONT LES TÈTES POUSSENT UN PEU PARTOUT DANS DIVERS PAYS ET DIVERS CONTINENTS ET QUI NE TARDERAIENT PAS À POUSSER CHEZ EUX AUSSI... DE L'ÉNERGIE ! LE REPENTIR QUAND IL VIENDRAIT... IL EN SERAIT TRÈS TARD. L'ÉRADICATION IMMINENTE S'IMPOSE AUJOURD'HUI AVANT DEMAIN ! OU LE JEU EST PERDU D'AVANCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 07, le 15 novembre 2014

  • "Les Etats-Unis n'ont pas une baguette magique pour résoudre tous les problèmes de la région" ? Oui, mais les Etats-Unis ont l'obligation de remédier aux merdes qu'ils foutent eux-mêmes, et personne d'autre, dans la région. Qui, depuis des lustres, soutient inconditionnellement Israel et ses dirigeants fascistes ennemis de la paix qui empêchent toute possibilité de stabilisation du Moyen-Orient ? Qui a foutu la merde en Irak, détruit l'armée de ce pays, y a installé un gouvernement sectaire qui a voulu annihiler les sunnites et qui ainsi a finalement enfanté DAECH avec sa soeur la tyrannie syrienne ? Ce sont bien les Etats-Unis qui sont responsables de tous ces désastres et qui donc ont l'obligation de réparer le mal qu'ils ont fait et continuent de faire. Ce sont les Etats-Unis qui ont le devoir de réparer leurs erreurs qui ont contribué énormément à la naissance de DAECH. Ce sont les Etats-Unis qui ont le devoir de combattre et détruire ce monstre, d'en débarrasser le Moyen-Orient et le monde.

    Halim Abou Chacra

    05 h 38, le 15 novembre 2014

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