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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

C’est en public que les services secrets israéliens lavent désormais leur linge

En pleine escalade de violences avec les Palestiniens, Netanyahu a dû intervenir pour rappeler tout le monde à l'ordre.

Des policiers israéliens assurant la sécurité de la population contre les attaques de bélier. Thomas Coex/AFP

C'est du jamais-vu, ou presque : les services de sécurité en Israël qui se livrent à une véritable querelle sur la place publique, en pleine escalade des violences avec les Palestiniens, et qui s'attirent un rare rappel à l'ordre du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu...
Jugeant l'affaire assez grave, dans une période critique de menaces, M. Netanyahu n'a pas hésité à réunir les chefs de l'armée et de la sécurité intérieure mercredi en présence du ministre de la Défense Moshe Yaalon. Ils doivent, a-t-il dit selon le gouvernement, cesser « immédiatement d'étaler en public des questions qui devraient être réglées entre services de sécurité ». M. Netanyahu a rappelé ses interlocuteurs à leur « responsabilité nationale » : assurer la sécurité des Israéliens et « coopérer totalement à cette fin ». La querelle entre le chef d'état-major Benny Gantz et le directeur du Shin Beth, Yoram Cohen, porte sur la guerre à Gaza en juillet-août, alors que celle entre la police et le Shin Beth sur le manque de coopération en matière d'informations. Mais ce grand déballage public survient alors qu'Israël se demande s'il ne va pas au-devant d'une troisième intifada, avec son lot d'attentats et d'émeutes.

La police aussi
De ce fait, l'armée et le Shin Beth, mais aussi la police, sont donc en première ligne pour assurer la sécurité. Or la police, elle aussi, se plaint du Shin Beth, affirmait hier le quotidien Haaretz. En effet, de hauts responsables du ministère de la Sécurité intérieure et de la police accusent le Shin Beth de ne pas les avoir informés de préparatifs d'attentats et de troubles à Jérusalem-Est et sur le site ultrasensible de l'Esplanade des mosquées, selon le journal. Il aurait fallu l'intervention du Premier ministre et du ministre de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch pour que le Shin Beth consente à transmettre des renseignements partiels et que les choses s'améliorent un peu, disait le journal. Quant à l'armée, ses tensions persistantes avec le Shin Beth ont été exposées au grand jour après une émission d'enquête très populaire de la chaîne Channel 2 diffusée lundi. Dans cette enquête, des responsables du Shin Beth, habituellement extrêmement discrets, disent sous le couvert de l'anonymat avoir informé l'armée en janvier que le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, se préparait à un conflit armé en juillet. L'armée n'a pas tenu compte de ces informations, disent-il. Et la guerre a effectivement éclaté en juillet.

« Défaillance morale »
En réponse, le chef d'état-major a écrit au Premier ministre une lettre pour « protester de la manière la plus vive ». Il y dénonce « la défaillance morale » que constitue la participation du Shin Beth à l'émission, selon le texte publié hier par le quotidien Yediot Aharonot.
De son côté, le Shin Beth, qui relève directement du Premier ministre, a joué l'apaisement. Dans un communiqué, il assure que ses responsables, interrogés par la télévision, « n'ont jamais soutenu avoir prévenu l'armée d'un conflit en juillet contre le Hamas, mais seulement de préparatifs du mouvement islamiste en vue d'un affrontement potentiel avec Israël ». La presse israélienne s'affligeait d'une telle querelle en ce moment. Pour Amos Harel, correspondant militaire du Haaretz, cette dispute « est surtout une question de reconnaissance auprès de l'opinion publique ». Trop souvent dans l'ombre, le Shin Beth aurait accepté de dévoiler des informations à la télévision pour « régler des vieux comptes » avec l'armée qui communique beaucoup plus facilement. Pour Yoav Limor, son collègue du quotidien Israël Hayom, devant les violences à Jérusalem et en Cisjordanie, la situation à Gaza et l'instabilité à la frontière syrienne, « l'armée et le Shin Beth doivent laisser leurs ego de côté et se mettre au travail ».

Michael BLUM / AFP

C'est du jamais-vu, ou presque : les services de sécurité en Israël qui se livrent à une véritable querelle sur la place publique, en pleine escalade des violences avec les Palestiniens, et qui s'attirent un rare rappel à l'ordre du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu...Jugeant l'affaire assez grave, dans une période critique de menaces, M. Netanyahu n'a pas hésité à réunir les...

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VOUS DEVEZ DIRE : LEURS SALES LINGES !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 43, le 14 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • VOUS DEVEZ DIRE : LEURS SALES LINGES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 43, le 14 novembre 2014

  • Des dizaines d'activistes de la résistance populaire ont réussi ce vendredi matin à transpercer le mur d'annexion et d'expansion sioniste aux alentours de l'aéroport de Qalandiya à al-Qods, en utilisant des échelles et des ponts de fer. Ils ont réussi à gagner l'aéroport ou violents affrontements ont éclaté ce vendredi midi entre des dizaines de jeunes palestiniens et des forces de usurpat. près du passage militaire de Qalandiya.Cette mobilisation s'inscrit dans le cadre de la semaine du "retour à al-Qods" organisée par les comités de résistance populaire.Les forces de l'occupation ont attaqué les deux processions populaires qui ont marché vers le barrage usurp. dans une tentative visant à entrer à al-Qods, pour briser le blocus imposé sur la ville.La première procession a été organisée par les comités de résistance populaire et a essayé de pénétrer dans la ville sainte d'al-Qods. La deuxième procession a été organisée par les partisans du mouvement Hamas, et a commencé suite à la prière du vendredi devant l'entrée principale du camp de Qalandiya. Les deux marches ont convergé au barrage militaire de Qalandiya, où les forces sionistes étaient sur le qui-vive. Elles ont lancé des bombes lacrymogènes et bombes sonores en grandes quantités sur les protestataires. Auparavant, des dizaines d'activistes se sont rassemblés à la place Hazma, à l'entrée Est de la ville d'al-Qods.Ils ont bloqué la place et brandi les drapeaux palestiniens, scandant des slogans hostiles .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 35, le 14 novembre 2014

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