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Lifestyle - Dans la peau d’une femme

Nada Abou Farhat

Dans un univers réputé pour ses magouilles, ses rivalités féroces et ses gros enjeux financiers, Nada Abou Farhat fait figure d'extraterrestre. Mais une extraterrestre sereine, déterminée à aller de l'avant sans faire de compromis sur ses valeurs et ses convictions. Là où d'autres choisissent de prendre l'ascenseur de la célébrité, quitte à devenir des clones les unes des autres, l'actrice préfère gravir les marches une à une, rester authentique et miser sur la compétence... Dans un métier de l'éphémère, elle ne craint pas le temps, peaufinant, rôle après rôle, son talent et consolidant ses engagements pour une société plus ouverte où la femme serait réellement l'égale de l'homme. C'est d'ailleurs pourquoi elle n'hésite pas à mettre son image au service de grandes causes comme celle de la violence contre les femmes, de la femme dans l'action publique ou encore de la lutte contre le cancer du sein. À elle seule, elle est membre militante et volontaire de trois ONG spécialisées dans ces dossiers, Kafa, Women in Front et Sanad. Elle voudrait d'ailleurs faire encore plus, tant elle est convaincue qu'une actrice a aussi une responsabilité sociale. Elle vient d'ailleurs d'achever un court métrage dans lequel elle entre dans la peau d'une femme atteinte d'un cancer. L'idée est d'alerter les femmes sur la nécessité de la prévention et Nada s'est vraiment investie dans ce rôle, d'autant que dans son entourage, des femmes en sont atteintes et continuent de lutter vaillamment. Pourquoi avoir choisi ces thèmes pour son combat social ? « Parce qu'au Liban, en dépit des apparences, la femme est encore sujette à des violences, elle n'a pas encore son poids dans la vie politique et publique et elle ne peut même pas donner la nationalité à ses enfants ! »


Les Libanais ont commencé à la connaître dans des feuilletons télévisés, lorsque les séries locales étaient les plus prisées dans le monde arabe. Ils se souviennent d'elle dans ses premiers rôles qu'elle commente aujourd'hui avec des éclats de rire. Elle ne renie pourtant pas ses débuts et ne refuse pas de se revoir, essayant de combler ses failles et d'améliorer son jeu. Pour elle, on ne peut pas jouer un rôle si on ne se met pas vraiment dans la peau du personnage. C'est un peu comme « l'immersion » chez les journalistes, mais en beaucoup plus intense. Elle cherche d'ailleurs les rôles complexes, qui exigent beaucoup de travail sur soi, se permettant même de refuser ceux qui lui paraissent inconsistants. Sans doute parce que dans la vie réelle, elle est positive, en paix avec elle-même. Elle n'est jamais dans la rubrique des scandales « mais je travaille beaucoup, dit-elle, je lis des ouvrages sur les techniques de jeu qui permettent à l'acteur de rester en contact avec la réalité et après chaque rôle, je me donne quelques jours pour me ressaisir ». Aujourd'hui, elle parle avec enthousiasme de son dernier film qui sortira en salle à partir de janvier.


La fragilité des actrices, la peur de ne plus avoir de propositions de rôles ou la crainte de ne pas être aimée pour elle-même ne l'angoissent pas outre mesure. Sa force, c'est qu'elle reste elle-même, simple dans un monde complexe, animée d'une grande passion pour son métier qui s'est approfondi au fil du temps et de l'expérience. De l'enfant qui voulait monter sur les planches pour être admirée, elle est désormais une adulte qui veut, à travers ses personnages, vivre mille vies et raconter autant d'histoires... sans s'en raconter à elle-même. Cerise sur le gâteau, elle vient de rencontrer « l'homme de sa vie »...

 

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commentaires (5)

C'est par mes filles (de père libanais - moi - et de mère française que j'ai appris votre existence et vos qualités Elles sont en admiration pour vous Bravo pour votre article à bientôt de vous lire

FAKHOURI

20 h 12, le 11 novembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • C'est par mes filles (de père libanais - moi - et de mère française que j'ai appris votre existence et vos qualités Elles sont en admiration pour vous Bravo pour votre article à bientôt de vous lire

    FAKHOURI

    20 h 12, le 11 novembre 2014

  • Bravo...

    Soeur Yvette

    16 h 33, le 11 novembre 2014

  • Bravo Nada , continue , courage .

    Sabbagha Antoine

    16 h 00, le 11 novembre 2014

  • "ses engagements pour une société plus ouverte où la femme serait réellement l'égale de l'homme", voilà une femme qui manque terriblement d'ambition! (Elle n'est pas de moi mais bon je n'ai rien trouvé d'autre à commenter dans cet article)

    Olivier Georges

    10 h 36, le 11 novembre 2014

  • çA NE NOUS REGARDE PAS ! À CHACUN SES IDÉES ET SES PROBLÈMES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 05, le 11 novembre 2014

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