Le chef du parti Kataëb, Amine Gemayel, a exposé devant le barreau de Paris la gravité de l'absence d'un président de la République au Liban et de l'impact de la guerre en Syrie sur ce pays.
En visite dans la capitale française à l'invitation du bâtonnier Pierre-Olivier Sur, M. Gemayel a donné une conférence au barreau de Paris en présence du bâtonnier de Beyrouth, Georges Jreige. Il a jugé d'emblée regrettable que le Liban « soit la victime d'un comportement général dans la région et paie le prix des mouvements intégristes qui envahissent certains États du monde arabe ». Selon lui, « ce n'est pas seulement la souveraineté libanaise qui est en danger, mais la civilisation et la culture qui ont caractérisé le Liban ».
M. Gemayel s'en est pris ensuite à ceux qui ont « bafoué la présidence de la République en bloquant la présidentielle, ce qui a favorisé la prorogation du mandat de la Chambre et la suspension de la démocratie ». Il a jugé « regrettable que des parties libanaises, par peur ou pour d'autres raisons, n'œuvrent pas pour freiner la dislocation des institutions libanaises », avant d'affirmer : « Nous refusons d'assurer une couverture ou de faire bénéficier de circonstances atténuantes ceux qui ont bafoué la présidence de la République. »
Le chef des Kataëb a de nouveau souligné que l'état de nécessité législative se résume à l'élection d'un nouveau chef de l'État. « Tout le reste n'est qu'une hérésie nationale », a-t-il insisté avant de juger que « la vacance présidentielle est une violation flagrante de la Constitution, du pacte national et de la coexistence ».
Plus grave que la vacance présidentielle est, selon M. Gemayel, « la décrépitude des institutions et l'adaptation à cet état de fait ».
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