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Liban - Liban

Nasrallah : Ce n’est pas vrai que nous voulons entraîner le pays vers le vide...

Hassan Nasrallah a déploré, dans un discours public dans la banlieue sud, « les accusations à notre encontre, selon lesquelles nous voulons entraîner le pays vers le vide ».

Au cours de son apparition publique, hier soir, dans la banlieue sud, le chef du Hezbollah a affirmé que l’Iran souhaite une élection présidentielle dans les plus brefs délais. Photo AFP

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déploré « les accusations à notre encontre, selon lesquelles nous voulons entraîner le pays vers le vide ». « Nous ne sommes pas prêts à plonger le pays dans le vide. Nous rejetons totalement cette option. Nous sommes pour toute solution empêchant cela », a souligné le leader du Hezbollah, qui a fait hier une rare apparition en public devant des milliers de ses partisans à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth, à la veille de la Achoura.
Le périmètre de la banlieue a d'ailleurs été totalement bouclé dans la nuit, pour des considérations sécuritaires, et il le sera aujourd'hui, le temps que la commémoration prenne fin.


« Il y a trois options : les élections, la prorogation ou le vide », a affirmé Hassan Nasrallah concernant la prorogation du mandat de la Chambre. « S'il n'y a pas d'élection ou de prorogation, c'est le sort de l'institution qui est en jeu, et nous sommes disposés à aider le président Berry à sortir le pays de cette impasse, a-t-il poursuivi. « En ce qui concerne les élections, certaines forces politiques sunnites n'en veulent pas », a-t-il ajouté. « La prorogation, parce qu'elle est rejetée par certaines forces chrétiennes, entraînerait une violation du pacte national », a-t-il encore dit.
« Nous avons prévenu tous ceux qui nous ont contactés : vous voulez des élections, nous sommes prêts à en faire. Si vous voulez la prorogation, nous ne la contesterons pas. Mais nous rejetons le vide », a noté le leader hezbollahi.

 

Le dossier présidentiel
« Personne ne veut la vacance présidentielle, personne ne complote pour cette vacance, nous n'accusons personne, que ce soit dans notre camp ou dans l'autre », a poursuivi Hassan Nasrallah au sujet de l'échéance présidentielle. « Nous voulons l'élection d'un président au plus tôt. L'Iran, au bout du compte, souhaite que cette échéance ait lieu. Nous sommes donc à l'aise par rapport à la position de notre camp régional, a-t-il noté. Certains ont tenté de lier la présidence au dossier du nucléaire, mais c'est une erreur. L'Iran refuse de lier le dossier du nucléaire à quelque autre dossier », a-t-il souligné.
« Notre camp possède un pouvoir de décision au plan national, ainsi qu'un mandat régional. C'est ce que l'autre camp doit réussir à faire. Nous sommes en faveur d'un candidat bien déterminé, tout le monde le sait, et il bénéficie de la meilleure représentation chrétienne et nationale. Les premières lettres de son nom sont... le général Michel Aoun », a poursuivi le leader du Hezbollah. « Certains nous disent de cesser notre soutien à cette candidature, mais ce serait injuste », a-t-il ajouté.
S'adressant aux responsables libanais, il a lancé : « Si vous attendez des changements régionaux et internationaux, vous attendrez longtemps. Le dialogue fondamental doit se poursuivre avec le candidat naturel adopté par notre camp politique. »

 

(Pour mémoire : Lorsque Nasrallah désigne l’Arabie comme « source de la pensée takfiriste »... Le décryptage de Scarlett Haddad)

 

Satisfecit au Futur
Revenant sur les derniers affrontements de Tripoli, Hassan Nasrallah a salué la position des habitants de la ville et du Liban-Nord, ainsi que celle des responsables religieux et politiques « sans qui les événements auraient pris un tour différent ». Il a notamment salué le courant du Futur et ses prises de position à cette occasion. « Nous devons saluer le rôle majeur joué, lors des événements du Nord, par le courant du Futur et la présidence du courant du Futur, a-t-il souligné. Nous sommes prêts à discuter avec le courant du Futur, nous n'avons pas peur ; c'est le faible qui a peur du dialogue et qui le fuit. Nous sommes prêts au dialogue », a-t-il également lancé.


Le leader du Hezbollah a également souligné que l'armée libanaise « a assumé ses responsabilités nationales ». « Personne d'autre que l'armée ne peut maintenir la sécurité et la stabilité au Liban. Nous, en tant que résistance, nous ne nous sommes jamais présentés comme responsables de la sécurité et de la stabilité du pays », a-t-il poursuivi, exprimant son soutien total à l'armée. « Durant toute la période écoulée, on disait que l'Iran n'avait rien offert à l'armée. C'est pourquoi une délégation iranienne est venue faire ce don, qui ouvrira la voie à d'autres, similaires, et il s'agit d'un soutien inconditionnel », a-t-il ajouté.
Il a enfin abordé la question des militaires otages, estimant qu'il s'agit d'une question compliquée, surtout si les autres parties (les jihadistes) ne respectent pas les règles de base de la négociation : « Le secret », a-t-il dit, et accusant les groupes jihadistes de tout publier dans les médias et les réseaux sociaux. Il a appelé, dans ce cadre, les familles des otages à plus de patience et à soutenir le gouvernement libanais dans ses démarches pour obtenir la libération des otages.


Hassan Nasrallah a enfin rejeté toute analyse des événements régionaux en termes de conflit sunnito-chiite.
« Il y a un grand danger dans la région, de grands conflits. Le plus facile est de justifier ces conflits en évoquant un conflit sunnito-chiite, c'est une grande erreur, a-t-il souligné. « Où est le conflit sunnito-chiite en Libye ? Est-ce que la lutte entre Daech et le front al-Nosra est un conflit sunnito-chiite ? Est-ce que la guerre à Aïn el-Arab/Kobané est un conflit sunnito-chiite ? Est-ce que la persécution des chrétiens en Irak est un conflit sunnito-chiite ? Ce qui se passe dans la région est un conflit politique par excellence », a indiqué le leader du Hezbollah. S'adressant aux chiites, il les a invités à considérer le conflit comme opposant les takfiristes à tous ceux qui ne leur ressemblent pas, et non les chiites à la communauté sunnite.

 

(Lire aussi : Le mufti Deriane : Il n'y aura pas de discorde entre sunnites et chiites au Liban)

 

Le périmètre de la banlieue sud bouclé
En raison du contexte sécuritaire particulièrement tendu au Liban et dans la région, le périmètre de la banlieue sud a été totalement bouclé dans la nuit, et ce jusqu'à ce que la commémoration prenne fin aujourd'hui, mardi. Le Hezbollah doit en effet organiser un grand rassemblement ce matin dans la banlieue sud. Selon des habitants de cette zone, c'est la première fois que des mesures aussi draconiennes sont prises depuis la série d'attentats qui ont frappé en 2013 les fiefs du Hezbollah.


Dans un climat de tension lié aux répercussions du conflit syrien au Liban, les ressortissants syriens ont été par ailleurs interdits, à partir d'hier, de circulation pour une durée de 24 heures à Baalbeck et au Hermel. Les municipalités de Baalbeck et du Hermel ont publié des communiqués demandant aux « frères syriens de rester chez eux et de ne pas circuler à partir de ce soir (lundi) et jusqu'à mardi soir ».

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déploré « les accusations à notre encontre, selon lesquelles nous voulons entraîner le pays vers le vide ». « Nous ne sommes pas prêts à plonger le pays dans le vide. Nous rejetons totalement cette option. Nous sommes pour toute solution empêchant cela », a souligné le leader du Hezbollah, qui a fait hier une rare...

commentaires (11)

propos de folie discours qui ne nous apprend rien Le vide, le vide total .... mensonges sur mensonge qui nous mène à la catastrophe On s'en fout d'Israel C'est d'abord le Liban

FAKHOURI

08 h 41, le 05 novembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • propos de folie discours qui ne nous apprend rien Le vide, le vide total .... mensonges sur mensonge qui nous mène à la catastrophe On s'en fout d'Israel C'est d'abord le Liban

    FAKHOURI

    08 h 41, le 05 novembre 2014

  • Comment peut-on, sans rire, prétendre:"Nous voulons l'élection d'un président au plus tôt" et boycotter l'élection?

    Yves Prevost

    06 h 58, le 05 novembre 2014

  • Nous vous prenons au mot cher Hassouna: "Nous voulons l'élection d'un Président au plus tôt." Vous rejoignez donc ainsi la position du 14 Mars et des indépendants et vous attendons donc votre présence a la prochaine séance électorale ou le Général affrontera le Hakim dans une joute politique démocratique et que le meilleur gagne!!! Nous n'avons aucun probleme avec votre appui au Général. Mais voila, il ne représente plus ce qu'il prétend représenter se sait battu d'avance et vous n’êtes pas prêt a accepter le résultat! Donc vous mentez, une fois de plus, et nous racontez des bobards, comme toujours. Sur ce, prouvez nous d'être de mauvaise foi et risquez les élections présidentielles comme le stipule la constitution!!! Nous vous défions!!! Et puis soyez enfin conséquent et crédible: Vous lancez des fleurs au Futur avec la main droite et l'accusez par après de ne pas vouloir les élections. Vous prenez franchement vos concitoyens pour des gourdes!!! Si les Chiites sont heureux d'en être libres a eux avec nous cela ne passe pas! Pour le reste ce que veut ou ne veut pas l'Iran on s'en tape comme de l'an 40!!!

    Pierre Hadjigeorgiou

    13 h 06, le 04 novembre 2014

  • Ce personnage surréaliste arrive même ... a donner une notion du vide et de l'infini...

    M.V.

    11 h 26, le 04 novembre 2014

  • La puissance , la force d'avoir toujours 2 ou 3 coups d'avance fait réfléchir ses pires ennemis on sait qui il sont, alors les petites frappes , il s'en tape !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 16, le 04 novembre 2014

  • NON UNIQUEMENT VERS LE VIDE... MAIS À DE GRANDES CATASTROPHES ! SINON, ALLEZ, (SI) EN BONS CITOYENS, LIVREZ VOTRE ARSENAL À L'ARMÉE NATIONALE QUI, ELLE, DÉFENDRAIT "TOUS" LES LIBANAIS !

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    09 h 53, le 04 novembre 2014

  • VOUS L'AVEZ DÉJÀ... NON ENTRAÎNÉ SEULEMENT... ET POUR DES COMPTES NON LIBANAIS... MAIS POUSSÉ, MALGRÉ LA VOLONTÉ DE TOUS LES AUTRES, DANS LE GOUFFRE BÉANT DU VIDE !

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    07 h 18, le 04 novembre 2014

  • "nous ne nous sommes jamais présentés comme responsables de la sécurité et de la stabilité du pays".Non, bien sûr! Ils sont simplement responsables de L'INSECURITE et de L'INSTABILITE!

    Yves Prevost

    06 h 56, le 04 novembre 2014

  • « Nous ne sommes pas prêts à plonger le pays dans le vide. (...) Nous sommes pour toute solution empêchant cela », prétend-il. Alors, pourquoi refuse-t-il d'élire un président de la république? Si la vacance présidentielle n'est pas le meilleur moyen de "plonger le pays dans le vide", cela y ressemble fort!

    Yves Prevost

    06 h 54, le 04 novembre 2014

  • Cet avatar "résistanciel" qui cherche à transformer notre Grand-Liban post-Franc en wilâïyâhs militarisées et ne lui octroi qu’une pseudo-résistance déglinguée et un sabre Perc(s)é et rouillé pour seul échappatoire national ; qu’un simili-exotique nouvel ordre public par lequel ce hézébbb de parti proclamerait que l'abrutissement du pays par la force est la condition de son existence sous le régime du "divin" fakkîh noirci ; yâ hassirtîhhh : Mais qu'est-ce donc que toutes ces mesures débiles ? Autant de tentatives désespérées de gagner à nouveau à ce Walïyoulfakkîh les moyens épiciers et boutiquiers fakkîhdiotistes. Considérés comme moyens de répression, ces mesurettes ne sont que pitoyables et vont même à l'encontre de leur "propre" but. Ces foudres fakkîhIranàRiennes les frappant une bonne fois en grand, le coup venant cette fois de leur aléatoire "propre" camp ! Ces mesures feront de la véritable Résistance du Cèdre éhhh libanais la conversation journalière de chacun de ces "moyens", inoculant l’esprit Cédraie dans chaque patelin de ce Mont-Äâmil ouvrier ; enfin le localisant ; renouvelant ainsi la Révolution initiale cédraie ! Et ces politiques du fakkîhàRieniste, du bääSSdiotiste et du boSSféràrieNique, ne prouvent-ils pas l'union des pouvoirs de ce brelan de Malsains branlant du moins quand il s'agit de la répression de "l'Anarchie" de la liberté et de la démocratie ; i.e. de l’esprit Sain des Libanais Sains qui s'insurgent contre leur Diktat commun malsain ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 31, le 04 novembre 2014

  • Sayyed Hassan Nasrallah était de bonne humeur hier. La raison, bien sûr, est qu'"il a plus que jamais raison". Il est même "infaillible". Mais il faut dire aussi que parfois le sayyed a le sens de l'humour. "Nous sommes en faveur d'un candidat bien déterminé. Les premières lettres de son nom... sont le général Michel Aoun". (Extase à Rabieh). Dans cette logique de l'humour, il faut dire également que le sayyed a oublié de dire : le général est un peu moins "consensuel" que moi-même, mais il est "consensuel" quand même. L'autre trait d'humour de sayyed Hassan : "il n'y a point un conflit entre sunnites et chiites" au Moyen-Orient. Ni en Syrie, ni en Irak, ni en Arabie saoudite, ni à Bahrein, ni au Koweit, ni au Yemen, ni au Liban, ni dans la tête des "takfiristes" de Daech. Tiens ! C'est peut-être une rivalité sunnito-chiite, comme celle sur le football entre le Brésil et l'Argentine. Comme si la tyrannie sectaire syrienne et le Hezbollah, ce ne sont pas les sunnites qu'ils massacrent en Syrie. Avec respect et en termes sérieux, je me permets de dire que ce discours ne sert à rien. Ce n'est pas en niant tout simplement la réalité de ce conflit de 1400 ans entre sunnites et chiites qu'on peut y remédier. Il est absolument nécessaire de prôner, de prêcher avec la plus grande force que ce conflit a trop duré. Que 1400 ans c'est trop. Et trop c'est trop, il faut que nous y mettions un terme d'urgence pour le plus grand bien de l'islam et de nos pays.

    Halim Abou Chacra

    06 h 10, le 04 novembre 2014

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