Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé qu'il ne peut y avoir de patrie sans président, alors que le Liban est sans chef de l'Etat depuis plus de cinq mois, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
"L'article 49 de la Constitution libanaise prévoit que le président est le symbole de l'unité des Libanais. Ainsi, on ne peut parler de patrie sans président", a estimé Mgr Raï en visite en Australie depuis plusieurs jours. "Les députés ne veulent pas d'unité, car il n'y a pas d'unité sans président", a-t-il poursuivi, estimant que "sans l'élection d'un président, nous violons le serment présidentiel, et ceci est un crime à l'encontre du pays". "La vacance à la présidence de la République est un crime aussi grave que les crimes commis par Daech, a souligné le patriarche maronite. Daech décapite ses otages et la non élection d'un président revient à décapiter la République".
Depuis le début de sa visite en Australie, le patriarche maronite critique violemment les députés libanais pour avoir échoué à élire un chef de l'Etat. La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Nabih Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le mercredi 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un nouveau président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum. Une prochaine séance a été fixée au 19 novembre.
"L'article 49 de la Constitution libanaise prévoit que le président est le symbole de l'unité des Libanais. Ainsi, on ne peut parler de patrie sans président", a...
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