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Liban - Politique

Harb et Chamoun se rallient au « oui » à la prorogation

Le « salut du Liban » passe par cette solution « détestable », assure le ministre des Télécoms.

Boutros Harb et Dory Chamoun au cours de leur conférence de presse. Photo Dalati et Nohra

Dans une démarche clairement destinée à assurer une couverture minimale chrétienne au parrainage de la proposition de loi de prorogation de la législature, deux ténors chrétiens du Parlement, le ministre des Télécoms, Boutros Harb, et le chef du PNL, Dory Chamoun, ont annoncé hier leur intention de voter la proposition, mais pour une durée indéterminée, liée à l'élection d'un président et à la formation d'un gouvernement.
Lors d'une conférence de presse commune au siège du Parlement, les deux députés se sont employés à expliquer longuement les motifs de leur démarche. M. Harb, qui parlait au nom des deux, a souligné qu'il s'agissait de rien de moins que d'assurer le « salut » du Liban et a critiqué copieusement l'attitude des blocs parlementaires chrétiens qui continuent de s'opposer à la prorogation.
« La plupart d'entre eux semblent vouloir ignorer l'ampleur du problème rien que pour aller dans le sens d'une opinion publique qui réclame légitimement de pouvoir exercer son droit de choisir ses représentants », a-t-il souligné.
« Mais ce qui est surprenant, c'est de voir en même temps que tout le monde est persuadé de l'impossibilité d'organiser les élections législatives, et même qu'en tout état de cause le scrutin n'aura pas lieu, a-t-il ajouté. La preuve, c'est que toutes les parties se sont abstenues de la moindre activité électorale et se sont contentées de présenter des candidatures de manière purement formelle. »
Et de poursuivre : « C'est en vérité un tableau surréaliste. À la limite, on peut comprendre la position des partis chrétiens du 14 Mars, qui exploitent le rejet de la prorogation comme moyen de pression sur les empêcheurs de présidentielle. Mais il est impossible de comprendre celle des autres chrétiens qui, à la fois, sont contre la prorogation et ne font rien pour permettre la tenue des élections, d'abord la présidentielle puis les législatives. Ils ne veulent pas reconnaître que si l'on organisait des législatives en l'absence d'un président, cela conduirait à l'effondrement du système à cause de la cessation d'existence du gouvernement dès le début de la nouvelle législature et de l'impossibilité de mettre en place un nouveau cabinet en l'absence du président. »
Pour M. Harb, « le problème est clair : il y a un coup d'État contre la Constitution qui a commencé à l'instant où le bloc du Changement et de la Réforme et le Hezbollah se sont retirés de la (première) séance électorale du Parlement pour empêcher qu'il y ait un second tour de vote (à la majorité absolue) ».
Face à cette « crise grave qui menace le Liban et les Libanais (...) nous nous voyons contraints d'accepter ce qui aurait été inacceptable dans d'autres circonstances, à savoir la prorogation exceptionnelle et détestable du mandat de la Chambre », a enchaîné le ministre, tout en posant comme condition de faire en sorte que la prorogation du mandat soit pour une durée indéterminée.
« Après l'élection d'un président, le nouveau gouvernement doit procéder au moment qu'il juge opportun à la convocation du collège électoral de sorte que la durée prorogée de la législature expire dès la tenue du scrutin », a précisé M. Harb.
Prenant la parole à la fin de la conférence de presse, M. Chamoun a indiqué qu'il n'avait rien à ajouter, sauf pour inviter les autres parties chrétiennes à « réfléchir à l'intérêt du Liban ». « Nous n'avons pas beaucoup d'occasions pour sortir le pays de l'impasse », a-t-il dit.

Dans une démarche clairement destinée à assurer une couverture minimale chrétienne au parrainage de la proposition de loi de prorogation de la législature, deux ténors chrétiens du Parlement, le ministre des Télécoms, Boutros Harb, et le chef du PNL, Dory Chamoun, ont annoncé hier leur intention de voter la proposition, mais pour une durée indéterminée, liée à l'élection d'un...

commentaires (2)

DANS LEURS INTÉRÊTS PERSONNELS... LEURS POCHES PAR SURCROIT... ILS S'ACCORDENT SI JOLIMENT. POUR LES INTÉRÊTS DU PAYS ET SON DEVENIR CHACUN JOUE SUR UN INSTRUMENT DIFFÉRENT... CELUI DE SES SES MAÎTRES... ABRUTIS, RÉVEILLEZ-VOUS ! DÉSABRUTISSEZ-VOUS !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 34, le 01 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • DANS LEURS INTÉRÊTS PERSONNELS... LEURS POCHES PAR SURCROIT... ILS S'ACCORDENT SI JOLIMENT. POUR LES INTÉRÊTS DU PAYS ET SON DEVENIR CHACUN JOUE SUR UN INSTRUMENT DIFFÉRENT... CELUI DE SES SES MAÎTRES... ABRUTIS, RÉVEILLEZ-VOUS ! DÉSABRUTISSEZ-VOUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 34, le 01 novembre 2014

  • Le coup d'Etat contre la Constitution a commencé lorsque le président à vie de la Chambre a décrété motu proprio la nécessité d'un quorum des 2/3 pour l'élection du président de la République. Tout le reste découle de cette violation de la loi fondamentale.

    Yves Prevost

    07 h 24, le 01 novembre 2014

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