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Moyen Orient et Monde - Soulèvement

Le Burkina en plein chaos, l’armée prend le pouvoir

Trois jours de manifestations d'une virulence sans précédent dans la capitale Ouagadougou ont entraîné la chute du gouvernement.

Face à la rue burkinabée et la gravité de la situation, le gouvernement n’a pas tenu, laissant la place à l’armée. Issouf Sanogo/AFP

Assemblée nationale incendiée, télévision publique prise d'assaut, violences en province, appels à la démission du président : le troisième jour hier de manifestations à Ouagadougou a été le plus violent. Débordé, le gouvernement a dû « annuler le vote » du projet de révision constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres mardi. Ce projet de loi entendait prolonger le nombre de mandats du président actuel, Blaise Compaoré. Les violences ont fait au moins un mort. Des troubles ont également été signalés à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays. La mairie et le siège du parti présidentiel y ont été incendiés, selon des témoins.
Événement plus retentissant, le président Compaoré a annoncé en fin de journée qu'il prononçait la dissolution du gouvernement et qu'il imposait l'état d'urgence, appelant également « les dirigeants de l'opposition politique à mettre fin aux manifestations » et s'engageant « à ouvrir le dialogue avec tous les acteurs pour mettre fin à la crise ». Mais il semble en fait que le mot d'ordre soit venu de l'armée. Celle-ci a annoncé la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée, l'instauration d'un couvre-feu et la mise en place d'un organe de transition. Les pouvoirs exécutif et législatif seront assumés par un organe de transition, avec l'objectif d'un retour à l'ordre constitutionnel « dans un délai de douze mois », selon un communiqué du chef d'état-major des armées, Nabéré Honoré Traoré, lu par un officier lors d'une conférence de presse. Un couvre-feu est imposé « sur l'ensemble du territoire de 19h à 6h » pour « préserver la sécurité des personnes et des biens ».
L'émissaire de l'Onu pour l'Afrique de l'Ouest, Mohammad Ibn Chambas, sera aujourd'hui au Burkina Faso, au sein d'une mission de paix conjointe à l'Union africaine (UA) et à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Dans un communiqué diffusé par son bureau, basé à Dakar, M. Ibn Chambas s'est déclaré inquiet devant « la détérioration de la situation sécuritaire dans la capitale, Ouagadougou, ainsi que dans d'autres villes du pays ».
Pour le régime burkinabé, en place depuis le putsch de 1987, c'est la crise la plus grave depuis la vague de mutineries de 2011, qui avait fait trembler le pouvoir.
Enfin, l'hebdomadaire Jeune Afrique a révélé hier que dans une lettre du 7 octobre, le président français François Hollande proposait à Blaise Compaoré de le soutenir pour un poste international s'il renonçait à changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.
(Sources : agences)

Assemblée nationale incendiée, télévision publique prise d'assaut, violences en province, appels à la démission du président : le troisième jour hier de manifestations à Ouagadougou a été le plus violent. Débordé, le gouvernement a dû « annuler le vote » du projet de révision constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres mardi. Ce projet de loi entendait prolonger le nombre...

commentaires (1)

Voici comment blaise compaoré ,un dirigeant au parcours douteux de celui d'avoir assassiné son frère d'armes Thomas Sankara pour les beaux yeux d'Ouphouet Boigny , et qui a roulé pour l'occident pendant 27 ans de pouvoir sans partage , voici comment il va transformer le Burkina Fasso en Burkina FIASCO ! OUT , valais !

FRIK-A-FRAK

13 h 05, le 31 octobre 2014

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Commentaires (1)

  • Voici comment blaise compaoré ,un dirigeant au parcours douteux de celui d'avoir assassiné son frère d'armes Thomas Sankara pour les beaux yeux d'Ouphouet Boigny , et qui a roulé pour l'occident pendant 27 ans de pouvoir sans partage , voici comment il va transformer le Burkina Fasso en Burkina FIASCO ! OUT , valais !

    FRIK-A-FRAK

    13 h 05, le 31 octobre 2014

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