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Liban - Liban

Les étudiants résistent à la suspension des élections à l’USJ

La rue Huvelin, il y a un an, lors des élections estudiantines. Photo d’archives

La décision du conseil de l'Université Saint-Joseph de suspendre pour une année les élections des amicales, et celle de l'Université Notre Dame de Louaïzé d'annuler les élections à la suite d'une échauffourée, ont provoqué hier des réactions simultanées.


Les partis politiques ont critiqué l'annulation des élections, sans pour autant démentir l'existence d'un malaise réel au sein des universités. Les étudiants du Parti national libéral ont estimé que ces décisions « ne contribuent pas à résoudre le véritable problème, puisque la réforme passe par une amicale active ». Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a souhaité, via Twitter, que l'administration de l'USJ révise sa décision. Les étudiants des FL, des Kataëb et du Courant patriotique libre ont plaidé pour « le libre exercice démocratique ».

 

(Pour mémoire : Daccache : « L'USJ est un lieu d'apprentissage pour tous les Libanais »)


L'exercice politique sain s'exprime surtout à travers une pétition d'anciens présidents et activistes de l'USJ, mise en ligne hier sur la page Facebook : pétition contre l'annulation des élections estudiantines à l'USJ, dont nous publions des extraits. Les étudiants prévoient de la communiquer directement, sous forme de lettre, au recteur de l'USJ, le père Sélim Daccache :
« Les élections des amicales ne sont pas une source de tensions au sein des campus. Bien au contraire. C'est une réponse démocratique à la haine et aux violences. La solution devrait donc être d'encourager le dialogue et le débat organisé, même politique, au sein de l'université. Cette tâche de laquelle l'université s'est désistée depuis plusieurs années a entraîné une frustration grandissante dans les rangs estudiantins, qui s'est mue en violence.
« Les fauteurs de troubles ne peuvent rester impunis. C'est cette impunité qui représente le facteur principal du renouvellement des tensions entre étudiants. Annuler les élections estudiantines, c'est ignorer le fond du problème.
« Nous sommes surpris de ne pas avoir été préalablement consultés sur la suspension des élections. Nous avons besoin aujourd'hui, plus que jamais, de laisser la jeunesse s'exprimer à travers l'amicale.
« L'étudiant bénéficie du rôle primordial de lutter (...) à l'heure où l'intelligence et le savoir se font rares. Sa tâche est surtout d'être actif. Car sa passivité mènera irrémédiablement ce pays à la ruine. L'université constitue en ce sens un bastion, un front de résistance, protégeant ses étudiants contre cette gangrène politicienne. Interdire aux étudiants de s'exprimer, de débattre et ainsi, de penser, revient en quelque sorte à les abandonner à l'inculture, ce qui les poussera inévitablement, à poursuivre l'action politicienne inhumaine qui nous dirige.
« Nous demandons aux instances concernées de revenir sur leur décision ».


Les signataires : Sophie Maalouf, Khattar Torbey, Marc Macary, Nabil Abou Charaf, Albert Costanian, Michel Hajji Georgiou, Julien Courson, Jad Doumit, Amine Assouad, Élie Klimos, Fred Khair, Wassim Jabre, Marwan Maalouf, Roger Gaspard, Maroun el-Hachem, Bachir Sayegh, Anis Nasr, Julien Cordahi, Sandra Noujeim, Élie Boustany, Karl Khoury, Anthony Féghali.

 

 

La décision du conseil de l'Université Saint-Joseph de suspendre pour une année les élections des amicales, et celle de l'Université Notre Dame de Louaïzé d'annuler les élections à la suite d'une échauffourée, ont provoqué hier des réactions simultanées.
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