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Sport - Football - Calcio

Naples vs AS Rome : le match de la peur !

Depuis la mort du tifoso Ciro Esposito, abattu par un ultra de la Roma le 3 mai dernier, les Napolitains réclament réparation. La police sera demain en alerte maximum...

Mercredi, lors de la 9e journée du championnat d’Italie de football, une surprise de taille a douché froid les tifosi de la Juventus. En effet, la Juve a perdu à la dernière seconde face à Gênes (1-0) et s’est fait rejoindre en tête du Calcio par l’AS Rome, vainqueur de Cesena (2-0). Battue pour la première fois de la saison, la Juventus a beaucoup perdu avec cette défaite. Ainsi, la « Vieille Dame » voit revenir la Roma et ses démons. Son entraîneur, Massimiliano Allegri, a espéré que cette défaite « serve de leçon » à son équipe. La Juve a gaspillé son « bel avantage de trois points, il fallait le gérer mieux », a-t-il déploré. Marco Bertorello/AFP

L'alerte sera au maximum à Naples demain pour le premier match contre l'AS Rome depuis la mort d'un tifoso du Napoli, Ciro Esposito, au cours d'une bagarre avec des ultras de la Roma. Face aux risques de vengeances des ultras napolitains, la police a choisi d'interdire tout déplacement de tifosi « romanistes » et de garder l'équipe romaine au secret.
Avant la finale de la Coupe d'Italie Naples-Fiorentina, le 3 mai dernier, le tifoso napolitain Ciro Esposito était touché par balles dans des circonstances encore mal éclaircies, à 1 km du stade olympique, dans une bagarre avec des Romains, alors que le match ne concernait même pas l'AS Rome. Le principal suspect, un ancien chef ultra de la Roma, Daniele De Santis, est accusé d'homicide volontaire. Le supporteur de 31 ans est décédé de ses blessures le 25 juin, à l'hôpital Gemelli de Rome, pendant la Coupe du monde.

Vengeance !
Une grande partie des tifosi napolitains réclame vengeance depuis. À chaque match est exhibée une grande banderole « Ciro vive » (Ciro est vivant). La mère de Ciro Esposito, Antonella Leardi, a lancé mardi un appel public au calme, souhaitant que « Napoli et Roma se retrouvent dans un esprit de jumelage », mais les forces de l'ordre redoutent une confrontation. Pour en réduire les risques, le déplacement des tifosi de la Roma pour ce match a été annulé.
En outre, la justice italienne a interdit la vente de billets aux ressortissants du Latium, la région de Rome, et dans le Latium. En Italie, on ne peut acheter un billet pour un match de football sans présenter une pièce d'identité. De son côté, le Napoli a haussé le prix des places pour cette rencontre, mais la queue a commencé dès lundi aux guichets, et au moins 50 000 spectateurs sont attendus, alors qu'ils n'étaient que 25 000 dimanche dernier contre le Hellas Vérone, un autre « club ennemi » aux yeux des tifosi des deux camps, qui se détestent de longue date.

Dispositif de sécurité renforcé
Au stade, la présence des forces de l'ordre a été renforcée, la rencontre est considérée « à hauts risques » par l'Observatoire national sur les manifestations sportives, dépendant du ministère de l'Intérieur. La brigade antibanditisme (Digos) a également prévu de patrouiller sur l'autoroute Rome-Naples pour surveiller les éventuels déplacements de tifosi de la Roma et éviter des bagarres sur les aires d'autoroute, « pratique » courante du milieu ultra. L'équipe professionnelle de la Roma voyagera dès aujourd'hui, sous escorte, et l'hôtel réservé pour elle est tenu secret pour éviter des débordements.
Les moyens, licites ou non, ne manquent pas pour des « romanistes » qui voudraient se procurer un billet pour ce match, mais de sources proches du milieu ultra, on assure qu'ils ne jetteront pas d'huile sur le feu. Les « Giallorossi » devraient donc respecter l'interdiction de se rendre au match. Outre les risques encourus, une partie des ultras tient également à éviter l'amalgame fait avec De Santis, le meurtrier présumé, qui avait été exclu de la « curva » (virage) Sud du stade olympique il y a huit ans. « La mort de Ciro Esposito a été une énorme tragédie, mais complètement étrangère au monde des ultras », ont récemment écrit les ultras de la Roma. Ils ont fait machine arrière par rapport aux jours ayant suivi le drame du 3 mai, quand un communiqué de ces ultras affirmant qu'ils « ne reniaient pas un ex-frère » avait jeté le discrédit sur le mouvement.
Si tout se passe bien demain, le stade San Paolo s'en tiendra aux traditionnelles insultes aux seuls joueurs « giallorossi ». Un moindre mal pour un football italien toujours rongé par la violence.
Emmanuel
BARRANGUET/AFP

L'alerte sera au maximum à Naples demain pour le premier match contre l'AS Rome depuis la mort d'un tifoso du Napoli, Ciro Esposito, au cours d'une bagarre avec des ultras de la Roma. Face aux risques de vengeances des ultras napolitains, la police a choisi d'interdire tout déplacement de tifosi « romanistes » et de garder l'équipe romaine au secret.Avant la finale de la Coupe d'Italie...

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