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Moyen Orient et Monde - Irak-Syrie

L’EI massacre 46 membres d’une tribu irakienne sunnite à al-Anbar

Les peshmergas, lourdement armés, en route pour Kobané ; l'armée irakienne lance un assaut contre la ville stratégique de Baïji.

Un convoi d'une quarantaine de véhicules, chargés d'armes lourdes, notamment des armes antichars, est arrivé en Turquie, où ils ont été accueillis par des milliers d'habitants kurdes sur leur chemin en direction de la province de Sanliurfa. Bulent Kilic/AFP

Les jihadistes de l'EI ont tué hier par balles 46 membres d'une tribu sunnite ayant pris les armes contre eux dans la province irakienne d'al-Anbar, d'après un chef local. Selon des images non authentifiées, une partie des victimes avaient les yeux bandés et les mains attachées dans le dos. De plus, des centaines de soldats irakiens et de combattants progouvernementaux se rassemblaient en vue de lancer un assaut contre la ville stratégique de Baïji, contrôlée par l'EI, ont indiqué des officiers. La prise de Baïji, au nord de Bagdad, pourrait permettre de sécuriser la principale raffinerie du pays, mais cette offensive s'annonce difficile pour les forces irakiennes, qui ont déjà subi plusieurs revers dans leurs tentatives de regagner du terrain.

 

Par ailleurs, des combattants kurdes irakiens lourdement armés étaient en route hier pour renforcer les rangs de leurs frères d'armes face aux jihadistes dans la ville de Kobané en Syrie.
En Syrie, alors que les combattants kurdes syriens des YPG repoussent depuis un mois et demi les assauts de l'EI à Kobané, troisième ville kurde de Syrie frontalière de la Turquie, des peshmergas ont atterri avant l'aube à l'aéroport de Sanliurfa et pris aussitôt la route à bord de bus escortés de blindés turcs pour la frontière syrienne, distante d'une cinquantaine de kilomètres. Un autre convoi d'une quarantaine de véhicules, chargés d'armes lourdes, notamment des armes antichars, est arrivé dans le même temps en Turquie, où ils ont été accueillis par des milliers d'habitants kurdes sur leur chemin en direction de la province de Sanliurfa. « Longue vie aux peshmergas, longue vie aux YPG », la principale milice kurde des Unités de protection du peuple kurde défendant Kobané, scandaient les habitants en faisant le « V » de la victoire et en agitant des drapeaux de mouvements kurdes turc et irakien. Selon un responsable turc, les deux convois doivent se rencontrer à Suruç et « traverser ensemble la frontière syrienne en fonction de la situation ».
À Suruç, environ 2 000 Kurdes, de Turquie ou des réfugiés de Kobané, attendaient dans la soirée l'arrivée des peshmergas, scandant notamment « Kobané sera un cimetière pour l'EI ».

 

(Lire aussi : Pour des dignitaires d'Irak, il faut renforcer les sunnites pour vaincre l'EI)

 

Combats et frappes à Kobané
De son côté, le général américain à la retraite John Allen, qui coordonne la coalition multinationale, a affirmé hier que ces combattants « empêcheraient » la chute de Kobané.
En attendant l'arrivée des peshmergas équipés d'armes automatiques et de lance-roquettes, environ 150 membres de l'Armée syrienne libre (ASL), qui fut la principale force rebelle contre le régime de Bachar el-Assad, sont entrés en Syrie par le poste-frontière turc de Mursitpinar, a indiqué un responsable turc. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé l'arrivée de 50 membres de l'ASL à Kobané, devenue le symbole de la résistance face à l'EI qui cherche à élargir son emprise territoriale en Syrie et en Irak.


Entre-temps, les combats se poursuivaient à Kobané, tandis que la coalition a mené huit raids aériens près de cette ville ces dernières 24 heures, détruisant notamment un poste de contrôle de l'EI, selon le centre de commandement américain pour la région (Centcom). L'un des objectifs des jihadistes est de s'emparer des quartiers nord afin de bloquer la voie vers la Turquie et d'isoler la ville. En outre, de façon inattendue, l'EI a libéré hier 25 écoliers kurdes originaires de Kobané, qui avaient été enlevés avec 128 autres élèves en mai, ces derniers ayant été relâchés progressivement.

 

Champ pétrolifère visé par l'EI
De plus, le groupe jihadiste, qui combat sur plusieurs fronts en Syrie, s'est emparé d'une partie d'un champ pétrolifère à Homs, plus au sud, après des combats avec les forces du régime syrien qui ont perdu 30 hommes, selon l'OSDH. Enfin, à Homs encore, un attentat a touché al-Zahra, quartier à majorité alaouite, communauté dont est issu le président Bachar el-Assad. « Des terroristes ont fait exploser une voiture piégée dans le centre du quartier al-Zahra, faisant 37 blessés, dont des enfants dans un état grave, et d'importants dégâts matériels », a indiqué la télévision.

Les jihadistes de l'EI ont tué hier par balles 46 membres d'une tribu sunnite ayant pris les armes contre eux dans la province irakienne d'al-Anbar, d'après un chef local. Selon des images non authentifiées, une partie des victimes avaient les yeux bandés et les mains attachées dans le dos. De plus, des centaines de soldats irakiens et de combattants progouvernementaux se rassemblaient en...

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