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Culture - Exposition

« Carte blanche » à la MAS, avec Daniel Buren, Claude Lévêque et quelques autres...

De l'art contemporain, comme toujours à la Metropolitan Art Society (MAS). Des artistes internationaux, évidemment. En provenance cette fois de la galerie parisienne Kamel Mennour. Avec, en vedette, le célébrissime Daniel Buren !

« Quand les carrés font des triangles », les assemblages en aluminium peint et laqué signés Daniel Buren se marient dans le hall central avec les sculptures d’Alicja Kwade et la peinture de Latifa Echakhch.

Fidèle à son engagement de faire venir à Beyrouth les artistes et les galeries incontournables de la scène contemporaine internationale, la Metropolitan Art Society prête cette fois son espace au galeriste parisien Kamel Mennour. Lequel, paraît-il, a laissé «carte blanche» à Tony Salamé pour la sélection des œuvres présentées dans cette exposition, intitulée du coup «Carte blanche» et ouverte au public jusqu'à fin novembre*.
À tout seigneur, tout honneur, c'est un Daniel Buren au mieux de ses formes géométriques qui s'approprie les murs du grand hall de l'ancienne demeure Bustros (devenue donc cette galerie beyrouthine des galeries internationales), avec des hauts-reliefs (réalisés en 2010) mixant peinture, sculpture, architecture et baptisés «Quand les carrés font des cercles et des triangles».
L'artiste français mondialement célèbre pour ses fameuses colonnes en marbre rayées noir et blanc, qui quadrillent depuis les années 80 l'immense cour du Palais Royal, poursuit depuis plus de quarante ans une œuvre tendue vers «le degré 0 de la peinture». Soit une intervention picturale minimaliste. D'ailleurs souvent réduite à ces fameuses rayures qui traversent nombre de ses créations. Des rayures bicolores que l'on retrouve dans la présente exposition aussi bien dissimulées dans les recoins des hauts-reliefs que dans le duo de «toiles blanches» – façon stores ! – en fibre optique qui, éclairées par un système de LED, en dévoilent les couleurs acidulées.
Autre artiste français très connu, notamment pour son éclair en néon rouge qui traverse la pyramide du Louvre à Paris, Claude Lévêque fait preuve lui aussi de liberté dans ses créations. Lesquelles, sur un mode à la fois contestataire et poétique, traitent de la nostalgie de l'enfance, de l'importance de la culture ainsi que des alchimies entre passé et contemporanéité. En témoignent ces miroirs vénitiens qu'il fait parcourir de mots tracés au fil de LED colorés dans une calligraphie enfantine tanguant comme... «Un bateau ivre».

Partition de formes et de couleurs
De cette «Carte blanche» se détachent aussi les séduisants tableaux photographiques de Marie Bovo. Des «Cours intérieures» d'immeubles populaires marseillais que cette artiste originaire de la cité phocéenne prend en contre-plongée, de manière à faire ressortir l'esthétique caché de cet espace d'«entre-deux» typiquement méditerranéen, avec son linge suspendu aux cordes dessinant une harmonieuse partition de formes et de couleurs.
Puisant également aux sources des univers citadins et des agglomérations défavorisées, deux «Light Box» signées Mohammad Bourouissa, photographe – et fils – de la banlieue parisienne, tirées d'une série sur les écrans TV brisés, expriment, dans une sorte de mise en abyme de l'image, l'atmosphère d'exclusion et de tension qui règne en périphérie...
Voilà pour les «célèbres et reconnus»! Mais cette galerie au rôle majeur au sein de la scène artistique parisienne présente également à la MAS des œuvres des jeunes poulains qu'elle s'attache à promouvoir. À l'instar des toiles abstraites de David Hominal, de celles «architecturo-ouvragées» de Latifa Echakhch (sélectionnée par la Fiac 2014 parmi les 10 artistes les plus prometteurs) ou encore des sculptures et installations de la Polonaise Alicja Kwade. Au moyen de formes, matières et traitements multiples et variés, qui vont de la déformation des objets (une porte ancienne roulée en spirale) aux effets visuels (une installation à base de boules lumineuses se réfléchissant, démultipliées dans un paravent de verre), cette dernière exprime une obsession tenace articulée autour de la notion du temps: son irréductibilité (une montre à gousset emprisonnée dans du plexiglas), sa distorsion du réel, son flux giratoire et même, pourrait-on dire, son lien intime avec l'argent (symbolisé, ici, par un rouleau d'impression de monnaie en cuivre tout simplement récupéré et posé au centre du hall comme une sculpture!).
En somme, une «Carte blanche» dévoilant une diversité d'univers artistiques contemporains pour offrir aux visiteurs l'attraction d'un choix à la carte !

*Achrafieh, rue Trabaud. Horaires d'ouverture : de mardi à samedi, de 11h à 19h. Tél. : 70/366969.

Fidèle à son engagement de faire venir à Beyrouth les artistes et les galeries incontournables de la scène contemporaine internationale, la Metropolitan Art Society prête cette fois son espace au galeriste parisien Kamel Mennour. Lequel, paraît-il, a laissé «carte blanche» à Tony Salamé pour la sélection des œuvres présentées dans cette exposition, intitulée du coup «Carte...

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