Rechercher
Rechercher

À La Une - Terrorisme

La coalition veut étendre au web la lutte contre les jihadistes

Sur le plan humanitaire, la situation s'aggrave en Irak à l'approche de l'hiver.

Réaffirmant que la solution ne pouvait être que militaire,John Allen, coordinateur de la coalition anti-EI, a insisté sur l'importance de lutter contre "les activités en ligne" de l'EI. Photo AFP

La coalition conduite par les États-Unis a de nouveau bombardé des positions du groupe État islamique (EI, ex-Daech) en Syrie et Irak, tandis que Washington appelait ses alliés à mieux combattre sur le web la propagande des jihadistes, très actifs sur les réseaux sociaux.

Réaffirmant que la solution ne pouvait être que militaire, le général américain à la retraite John Allen, coordinateur de la coalition, a insisté sur l'importance de lutter contre "les activités en ligne" de l'EI. Le mouvement ultra-radical sunnite ne sera "véritablement vaincu qu'une fois que la légitimité de son message aux jeunes vulnérables sera rejetée", a-t-il affirmé lundi au cours d'une réunion internationale à Koweït.

L'officier a qualifié la propagande de l'EI de "guerre horrible (...) destinée à recruter et à pervertir des innocents". Pour la combattre, un autre haut responsable américain, Rick Stengel, sous-secrétaire d’État aux affaires publiques, a appelé à créer "une coalition de l'information qui agisse parallèlement à la coalition militaire".

 

(Pour mémoire : L'Etat islamique ou la puissance par l'image)


Les participants à la réunion, des représentants de pays du Golfe, d'Irak, d’Égypte, de Grande-Bretagne et de France notamment, se sont engagés à renforcer la lutte contre les messages extrémistes de l'EI, selon le communiqué final, qui n'a pas donné de détails. M. Stengel a assuré que "le nombre de personnes rejoignant Daech était en baisse". "Nous pensons qu'il perd de son attrait", a dit le responsable américain.


L'EI a enrôlé des milliers de volontaires au jihad en provenance de nombreux pays arabes, mais aussi européens ou asiatiques, qui rejoignent ses rangs en Syrie ou en Irak où il a créé un "califat" dans les vastes zones sous son contrôle. Parmi eux, figureraient "près de 2.000" combattants issus de l'Union européenne, a récemment indiqué le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.


Nombre d'entre eux ont été attirés par les campagnes sophistiquées lancées par les recruteurs sur les réseaux sociaux, où sont notamment diffusées des vidéos glorifiant les faits d'armes de l'EI.

 

(Pour mémoire : Quand l'EI se croit à Hollywood...)

 

Besoins humanitaires immenses
Sur le plan militaire, la coalition a effectué de nouvelles frappes sur les positions de l'EI autour de Kobané, la ville syrienne kurde qui résiste depuis plus de 40 jours. L'incertitude entoure toujours l'arrivée à Kobané dans les prochains jours de peshmergas, les combattants kurdes irakiens. Ailleurs en Syrie, le Front al-Nosra, branche d'el-Qaëda en Syrie, et des brigades rebelles ont lancé à l'aube une vaste offensive contre la ville d'Idleb, l'un des derniers bastions du régime dans le nord-ouest du pays.

 

(Lire aussi: Les Kurdes devraient pouvoir résister à Kobané, affirment des responsables US)


En Irak, au moins 14 personnes sont mortes dans un attentat suicide à la voiture piégée dans une zone stratégique au sud de Bagdad où se trouvaient des forces gouvernementales et des miliciens chiites, selon une source médicale. Les avions de la coalition ont effectué trois nouvelles frappes dans le secteur clé du barrage de Mossoul, pris par l'EI cet été puis repris par les forces kurdes, a indiqué l'armée américaine.


Sur le plan humanitaire, la situation s'aggrave en Irak à l'approche de l'hiver, a déclaré à Genève le directeur du bureau des Affaires humanitaires de l'ONU, Rashid Khalikov. "5,2 millions d'Irakiens ont besoin d'aide. 1,8 million ont été déplacés depuis janvier, dont la moitié sont des enfants", a-t-il indiqué. "Un hiver rigoureux s'annonce et il commence à faire très froid la nuit (...) 800.000 personnes ont un besoin urgent d'hébergement", a souligné ce responsable, en appelant la communauté internationale à combler les besoins de financement.

 

Lire aussi
« C'est ça la France ? C'est ça l'Europe ? »

Sur les réseaux sociaux, la propagande de l'EI évolue

Des forces irakiennes gazées par les combattants de l'EI?

À la frontière turque, le défi de l'éducation des enfants de Kobané

La coalition conduite par les États-Unis a de nouveau bombardé des positions du groupe État islamique (EI, ex-Daech) en Syrie et Irak, tandis que Washington appelait ses alliés à mieux combattre sur le web la propagande des jihadistes, très actifs sur les réseaux sociaux.
Réaffirmant que la solution ne pouvait être que militaire, le général américain à la retraite John Allen,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut