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Liban - En dents de scie

Stade anal

Mais qui est-il, que vaut-il, que signifie-t-il pour que lui soient consacrées, même une fois en quinze ans, ces deux colonnes ? Personne. Rien. Rien, a priori, ne justifierait que l'on s'étende sur Nicolas Fattouche. L'archétype de l'homme politique comme les Libanais aimeraient ne plus jamais (a)voir. Arrogants et vaniteux, machos de pacotille et mufles grossiers, mégalos et perchés, bonimenteurs experts, à des années-lumière de la chose publique, girouettes vivantes, ces hommes-là réussissent plus ou moins régulièrement à se faire (ré)élire : la faute à la loi électorale, à la mentalité ou la résignation de l'électeur ou à pas de chance, peu importe. Le résultat est le même : c'est à qui dépassera le premier et le plus radicalement le degré zéro de la politique. À ce jeu, Monsieur Fattouche est désormais maître. Jamais ou presque des députés ou des ministres infiniment moins cultivés que cet érudit juridique n'auraient osé, avec toute la bonne foi du monde, et c'est bien là le problème, cet ahurissant, surréel et inadmissible Les droits de l'homme et l'environnement sont des suppositoires imposés par l'Occident. Si le ridicule et, surtout, la malhonnêteté (intellectuelle) tuaient, Monsieur Fattouche, qui a atteint à cette occasion des Everest insoupçonnés de paranoïa et de complotite, serait déjà foudroyé et enterré.
S'il est au cœur de ces colonnes, c'est bien moins pour ses hauts faits d'armes, aussi détestables soient-ils, que pour ce qu'il représente. Ce Monsieur Fattouche est l'absolu, l'ultime John Doe, le M. Martin ou le M. Smith parfait, l'aboutissement impeccable et affligeant de la dégénérescence de la mentalité des Libanais(es) lambda, chacun d'entre nous à un instant T, ou alors, tout le temps. Ce Monsieur Fattouche, et il n'est pas le seul, loin de là, est totalement désinhibé : là où les autres réfléchissent un minimum ou tournent trois fois et demie leur langue dans leur bouche avant que de sortir un Tu ne sais pas qui je suis ! flanqué d'un connasse non énoncé mais pensé tellement fort qu'il en devient tonitruant, ce Monsieur Fattouche, député de Zahlé et ancien ministre, s'en tape. Il le dit. Le répète. Et arrose le tout d'une violence physique férocement et forcément inexcusable, surtout quand elle est dirigée contre une femme. Que ce soit sa culture, sa nature, son éducation, son expérience, son aigreur ou ses démons n'y change rien : cet homme est convaincu que tout lui est acquis, permis, dû : Tu ne sais pas qui je suis !
Il n'y a rien à dire : il y a du Monsieur Fattouche, du plouc impérial, en chacun de nous. Et ce qui est bien plus terrible, bien plus rageant, c'est que l'immense majorité de ce nous, qui n'est naturellement pas élue de la nation, devient, bien plus souvent qu'il ne le faut, un(e) Manal Daou. D'autant qu'exactement comme ce Monsieur Fattouche, nous ne savons, dans notre immense majorité, jouer aux durs, aux gros bras, aux Hulk de supermarchés qu'avec des plus faibles, des moins bien nantis que nous. Encore et toujours : cette mentalité qui est la nôtre, fruit de décennies entières de désacralisation méthodique et génocidaire de tout ce qui ressemble de près ou de loin à la praxis politique, au civisme, à la soumission à la loi et au droit.
Qu'elle soit politisée ou pas, mais qu'est-ce qui ne l'est pas dans ce pays-loque, c'est-à-dire qu'elle ait été prise même si l'incriminé appartenait au 14 Mars, la décision du Conseil de l'ordre des avocats et de l'étonnant, du très courageux bâtonnier Georges Jreije est une bénédiction, une divine surprise. Pour la brave Manal Daou, pour toutes ces Manal Daou que nous sommes, pour la propreté et l'hygiène de tout un corps de métier : les avocats, et pour, encore une fois, notre mentalité. Qu'un puissant, fût-ce Monsieur Fattouche, soit enfin sanctionné pour une faute grave qu'il a commise, sanctionné pour avoir pensé être au-dessus des lois, voilà, aussi rachitique soit-elle, une bouffée d'espoir. Et un petit pincement au cœur et à l'ego boursouflé de tous les (apprentis) voyous de ce pays dinosaure. Des petits matadors autoprorogés du Parlement aux miliciens-mercenaires du Hezbollah en passant par tous les John Doe à la petite semaine.

Mais qui est-il, que vaut-il, que signifie-t-il pour que lui soient consacrées, même une fois en quinze ans, ces deux colonnes ? Personne. Rien. Rien, a priori, ne justifierait que l'on s'étende sur Nicolas Fattouche. L'archétype de l'homme politique comme les Libanais aimeraient ne plus jamais (a)voir. Arrogants et vaniteux, machos de pacotille et mufles grossiers, mégalos et perchés,...

commentaires (8)

On sait que, suite à cet esclandre, Manâle a été dénoncée comme "La fonctionnaire Saine" par les diatribes fattoûchistes Malsaines ; avec la Collaboration des Malsains en 8 d'ici. Et là vint s'ajouter son flegme inopiné, que tous les Sains libanais ont plébiscité ! Ce flegme a fait 1 bruit du diable et elle a l'honneur Manâle d'être, since, la femme du Pays la + adoubée. Cela lui a fait du bien, après des années d'1 si "belle" fonction. Les Malsains la menacent même à présent ! Qu'ils osent ; elle se fout bien de ces "petites" canailles. Faut lire leurs saloperies. Elles sont comme celles d’1 fattoûche, puériles et informes tant elles sont insignifiantes et rapiécées à bouts de ficelles bääSSistes, pires que les Per(s)cés Tabrîz ; ce qui n’améliore pas leur "style" ni, sûr, leurs silhouettes "propres". On ne voit dans leurs dires que du "pur" philistinisme, et c’est 1 faiblesse chez les Sains que personne n’ait encore tapé rudement sur ces maudits adulateurs de la Malsanité qui prend, tel 1 fattoûche, de grands airs vis-à-vis de notre Manâle Saine et Cédraie. Le fait de simplement siffloter, lui a fait en fait un grand bien et l’a tranquillisé à Manâle malgré leur Mauvais Œil. Elle ne leur demande rien Daoû, sinon d’étayer même leur insignifiance au lieu de baratiner. Leurs sales attaques montrent leurs façons funestes et néfastes. L’ennui, c’est qu’il lui faut à Manâle, à cause de ce précédent fattoûchien, faire preuve de + que de la prudence.... !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 35, le 25 octobre 2014

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Commentaires (8)

  • On sait que, suite à cet esclandre, Manâle a été dénoncée comme "La fonctionnaire Saine" par les diatribes fattoûchistes Malsaines ; avec la Collaboration des Malsains en 8 d'ici. Et là vint s'ajouter son flegme inopiné, que tous les Sains libanais ont plébiscité ! Ce flegme a fait 1 bruit du diable et elle a l'honneur Manâle d'être, since, la femme du Pays la + adoubée. Cela lui a fait du bien, après des années d'1 si "belle" fonction. Les Malsains la menacent même à présent ! Qu'ils osent ; elle se fout bien de ces "petites" canailles. Faut lire leurs saloperies. Elles sont comme celles d’1 fattoûche, puériles et informes tant elles sont insignifiantes et rapiécées à bouts de ficelles bääSSistes, pires que les Per(s)cés Tabrîz ; ce qui n’améliore pas leur "style" ni, sûr, leurs silhouettes "propres". On ne voit dans leurs dires que du "pur" philistinisme, et c’est 1 faiblesse chez les Sains que personne n’ait encore tapé rudement sur ces maudits adulateurs de la Malsanité qui prend, tel 1 fattoûche, de grands airs vis-à-vis de notre Manâle Saine et Cédraie. Le fait de simplement siffloter, lui a fait en fait un grand bien et l’a tranquillisé à Manâle malgré leur Mauvais Œil. Elle ne leur demande rien Daoû, sinon d’étayer même leur insignifiance au lieu de baratiner. Leurs sales attaques montrent leurs façons funestes et néfastes. L’ennui, c’est qu’il lui faut à Manâle, à cause de ce précédent fattoûchien, faire preuve de + que de la prudence.... !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 35, le 25 octobre 2014

  • Excellent Mr Ziyad Makhoul, surtout les 2 dernières lignes. Carlos Achkar

    Achkar Carlos

    14 h 53, le 25 octobre 2014

  • CE GAS N'EST QU'UN PETIT MORCEAU DE PAIN DANS UNE ASSIETTE DE FATTOUCHE MÉLANGÉE AVEC DE L'HUILE USÉE DU MOTEUR D'UNE VOITURE ROUILLÉE À LA CASSE. VOILÀ LA CLASSE POLITIQUE CHEZ NOUS.

    Gebran Eid

    14 h 11, le 25 octobre 2014

  • C'est une vraie langue ce Ziad , il parle ( le croit il ?!) bien , quand il ne parle que pédanterie et contre vérité , mais c'est aussi une langue de caméléon , je ne dis dis qu'il en fut un , mais sa langue englue sa proie , ses yeux peuvent tournouailler à 90° sur un sujet , mais que voulez vous il a un péché mignon , celui du petit garçon qui se fait prendre les doigts dans le pot de confiture , ça ne rate pas , c'est que ça doit être bon de tremper ses doigts dans la mélasse du hezb résistant , quand on y résiste pas .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 46, le 25 octobre 2014

  • Fattouche aura fait quatre ans de droit et tout le reste de travers

    Basbous Adib

    10 h 14, le 25 octobre 2014

  • En lisant l'article je me demandais quand l'auteur allait mentionné le Hezbollah dans toute cette histoire. La réponse est tombée, heureusement qu'il y avaient les 2 dernières petites lignes. Ça ne rate jamais avec lui .

    Chadarev

    09 h 38, le 25 octobre 2014

  • Fattouche le roitelet des salades blettes et du badouniss dans les oreilles...!

    M.V.

    09 h 30, le 25 octobre 2014

  • ET LE FATTOUCHE N'EST QU'UN PLAT DES CENT VINGT HUIT MÉZÉS AIGRIS AUTO-ALLONGÉS ET AUTO-PROLONGÉS CHAPERONNÉS PAR LES CHEFS DES CUISINES... HYPER AIGRIS ET HYPER ABRUTIS... DE LA GASTRONOMIE CHAOTIQUE QUE NOTRE PATIENCE... OU NOTRE ABRUTISSEMENT PRÉSENT... DIGÈRE ENCORE... MAIS JUSQU'À QUAND ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 13, le 25 octobre 2014

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