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Liban - Politique

Prorogation : le nœud chrétien au centre des préoccupations

Le bloc du Futur tente de minimiser les différences d'appréciation avec Bkerké.

Les préparatifs en vue de proroger le mandat de la Chambre, qui vient à expiration le 20 novembre prochain, et, surtout, les efforts visant à donner à cette prorogation un caractère conforme au Pacte national, en lui assurant un minimum de couverture chrétienne, étaient hier au centre des déclarations politiques.
Ahmad Fatfat, député de Denniyeh et membre du bloc du Futur, a souligné à La Voix du Liban 93,3 que la conformité au Pacte national se jauge à la participation au vote à la Chambre et non pas au fait de voter pour ou contre la prorogation. En d'autres termes, pour M. Fatfat, la présence des députés chrétiens à la séance législative consacrée à l'adoption de la proposition de prorogation de la législature suffirait à établir le principe de la conformité au Pacte national, et non pas le vote lui-même dans un sens ou dans l'autre.
En outre, s'est-il interrogé, « que signifie donc de parler de couverture chrétienne lorsque la moitié des députés favorables à la prorogation sont des chrétiens » ?
Son collègue du même bloc Ammar Houry, député de Beyrouth, s'est efforcé de son côté de minimiser les différences d'appréciation avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. « Ce que le patriarche a dit à l'aéroport (mardi dernier, à son retour de Rome) se rapporte à ses efforts visant à inciter les députés à élire un président de la République », a déclaré M. Houry à Radio-Orient.
« Le premier souci du patriarche, tout comme celui du courant du Futur, de son chef, Saad Hariri, et de tout notre camp politique est de faire en sorte que la présidentielle soit prioritaire par rapport à toutes les autres échéances », a-t-il ajouté.
Kazem Kheir, député de Denniyeh et également membre du Futur, a mis l'accent, à la chaîne du Futur, sur « l'attitude franche et détachée » de Saad Hariri au sujet de la prorogation. « Il ne s'est pas laissé aller à tromper l'opinion par des propos populistes sur la question », a-t-il dit.
Par contre, « il y a des parties politiques qui proclament leur rejet de la prorogation, mais en réalité tout le monde se dirige vers cette prorogation, parce que tous savent qu'il n'y a aucune possibilité de tenir des élections législatives à l'heure actuelle, même sans la récente aggravation de l'état de la sécurité. C'est l'absence d'une composante fondamentale de l'État, le président de la République, qui en est la cause », a souligné M. Kheir.
De l'autre côté de l'échiquier politique, Salim Salhab, député du Metn et membre du bloc du Changement et de la Réforme, a affirmé dans une déclaration que son groupe n'avait pas l'intention d'assurer la moindre justification à la prorogation, quels qu'en soient les motifs invoqués.
M. Salhab a toutefois laissé entendre que le bloc aouniste n'avait pas encore tranché. « Le bloc prendra sa décision définitive lors de sa réunion de mardi prochain. Il s'agira, selon lui, de décider notamment si les députés du bloc vont boycotter la séance de la prorogation ou bien s'ils participeront à cette réunion mais en votant contre la proposition de loi ».
Pour sa part, Abdel Majid Saleh, député de Bint Jbeil et membre du bloc du Développement et de la Libération (de Nabih Berry) a noté à la Voix du Liban 93,3 que le nœud formé par l'élection présidentielle est le principal dossier politique du moment. « Le fait de se concentrer sur cette question, à l'ombre des divisons dans le pays, ne facilite pas un passage aisé de la prorogation du mandat de la Chambre. »
Selon lui, la prorogation a « besoin d'un capital entier de conformité au Pacte national ».
Sur un autre plan, Nadim Gemayel, député de Beyrouth, s'est montré assez pessimiste hier au sujet de la crise présidentielle.
« Nous n'avons plus que la prière pour sauver le premier poste maronite de l'État », a en effet lancé M. Gemayel, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar.

Les préparatifs en vue de proroger le mandat de la Chambre, qui vient à expiration le 20 novembre prochain, et, surtout, les efforts visant à donner à cette prorogation un caractère conforme au Pacte national, en lui assurant un minimum de couverture chrétienne, étaient hier au centre des déclarations politiques.Ahmad Fatfat, député de Denniyeh et membre du bloc du Futur, a souligné à...

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