Le député Nicolas Fattouche a hurlé au complot hier dans l'affaire de l'agression de la fonctionnaire Manal Daou, au cours d'une conférence de presse à Zahlé, tirant à boulets rouges sur Mme Daou, la Ligue des fonctionnaires – qui a observé hier un sit-in de protestations contre lui devant le Palais de justice de Beyrouth –, le ministre de la Justice Achraf Rifi, le ministre du Tourisme Michel Pharaon, le bâtonnier de l'ordre des avocats Georges Jreige et les médias en général.
Multipliant, dans le cadre de son attaque tous azimuts, les références au droit et à l'éthique, le député s'est dit victime d'une « campagne médiatique frénétique organisée par une cellule d'opérations située au Liban et à l'extérieur », dans le but de « porter atteinte à (sa) position patriotique en faveur de la prorogation du mandat du Parlement ».
Selon la version des faits de M. Fattouche, c'est la fonctionnaire qui a délibérément cherché à provoquer un esclandre avec lui. « Je me suis rendu au parquet près la cour d'appel du Mont-Liban pour présenter la plainte de l'épouse du ministre du Tourisme, Michel Pharaon, contre son mari pour adultère. C'est la troisième plainte présentée par le biais de cette fonctionnaire. » Le député a assuré que sa plainte n'était pas liée au dossier des carrières, contrairement aux affirmations de certains médias. « Je ne suis propriétaire d'aucune carrière, mais je fais mon travail d'avocat », a-t-il indiqué à ce propos, défiant quiconque « de prouver qu'il a commis une quelconque contravention ». « Je démissionnerai si c'est le cas », a-t-il dit.
Et de poursuivre : « Je suis entré au bureau des plaintes. Il n'y avait personne, aucun avocat ou aucune personne qui attendait son tour. J'ai demandé qu'elle enregistre ma plainte, elle a rétorqué que je devais attendre mon tour. Je lui ai dit qu'il n'y avait personne, que je suis l'avocat, le député et le ministre Nicolas Fattouche. Elle m'a demandé d'attendre mon tour car elle avait d'autres plaintes à traiter avant la mienne. J'ai répondu qu'elle devait enregistrer la plainte, que cela lui plaise ou non. » Le député a raconté que la fonctionnaire lui a jeté le dossier au visage, avant de l'inviter à se plaindre, si cela ne lui plaisait pas. « C'est alors que j'ai élevé la voix, a-t-il reconnu, mais je ne l'ai pas frappée,car les Zahliotes sont connus pour respecter les femmes », a-t-il dit, estimant, en substance, que la fonctionnaire n'avait pas dit la vérité dans sa version des faits.
Le député, qui a estimé que « la fonctionnaire avait dépassé les limites de l'exercice professionnel », s'est alors rendu au bureau du procureur général près la cour d'appel, le juge Claude Karam, qui, a-t-il assuré, a « demandé à la fonctionnaire de s'excuser ». « Elle s'est effectivement excusée après avoir dit qu'elle ne me connaissait pas. » Le juge lui a ensuite demandé d'enregistrer ma plainte, ce qu'elle a fait. « Nous avons décidé que je ne porterai pas plainte. »
Nicolas Fattouche a expliqué qu'il avait d'abord gardé le silence, comme convenu avec le juge Karam, malgré « la campagne sans précédent et dénuée de fondement menée par la presse contre (lui) ». Mais qu'il a finalement décidé de s'exprimer après les déclarations du ministre de la Justice, Achraf Rifi. Il a accusé ce dernier d'avoir « enfreint la loi » en se rendant au Palais de justice de Baabda. Le ministre de la Justice aurait d'abord dû l'appeler pour écouter sa version des faits, mais il a agi « contre les règles de la bienséance ». « Dans le pire des cas, il aurait dû convoquer la fonctionnaire, comme le font les ministres, au lieu d'aller pratiquer le populisme en se rendant au Palais de justice. Le Palais de justice n'est pas une caserne militaire. Le ministre Rifi vit encore comme s'il était dans une caserne », a-t-il ajouté.
Nicolas Fattouche a également accusé M. Rifi de « prendre parti en faveur de l'accusé Michel Pharaon » dans l'affaire qui l'oppose à son épouse, affirmant qu'il avait en sa possession des photos d'une rencontre entre les deux hommes et leurs compagnes respectives à Tripoli prouvant la collusion entre eux. Selon lui, le ministre s'est ingéré « de manière flagrante et provocatrice » pour empêcher que les deux plaintes contre Michel Pharaon soient déférées à la Chambre et que l'immunité du député de Beyrouth ne soit levée.
Les droits de l'homme, « un suppositoire... »
Il s'en est ensuite pris au bâtonnier de l'ordre des avocats, lui reprochant de ne pas avoir pris position en sa faveur dans cette affaire et de lui avoir manqué de respect. « Il devrait en avoir honte. Je suis le ministre, le député, le docteur, l'avocat, le professeur d'université, le législateur. S'il ne connaît pas Fattouche, je suis fier de (...) mes diplômes qui sont beaucoup plus nombreux que les siens », a-t-il dit, en affirmant « regretter l'époque des grands bâtonniers ».
Nicolas Fattouche a en outre reproché à la Ligue des fonctionnaires d'avoir observé un sit-in de solidarité avec Manal Daou, hier. « Retournez à vos bureaux. S'il y avait une autorité, elle aurait pris des sanctions contre vous. (...) L'on ne peut pas parler de loi et, en même temps, y porter atteinte », a-t-il dit, estimant que tout ce que les fonctionnaires avaient fait, c'est « bloquer les intérêts des citoyens » à travers leur sit-in.
« Les droits de l'homme et l'environnement, ce sont des suppositoires inventés par l'Occident pour porter un coup de Jarnac aux peuples faibles, alors que c'est lui qui viole l'environnement et les droits de l'homme », a-t-il enfin estimé, avant de lancer une ultime attaque contre les médias.
« Je n'ai à aucun moment perçu Manal Daou comme une femme, mais comme une fonctionnaire. Que Dieu lui pardonne. Je ne porterai pas plainte contre elle, cela est indigne de moi. Je souhaite qu'elle ne serve pas de prétexte politique à certains. (...) Si elle souhaite porter plainte contre moi, qu'elle le fasse, et c'est la loi qui tranchera », a-t-il conclu.
commentaires (8)
Lorsque le fattoûche accuse la "fonctionnaire" Saine d'avoir rendu impossible au Liban la "libre expression" de l'opinion par la presse Malsaine et ses représentants patentés, il n'avait guère en vue de reproduire 1 simple bouffonnerie de + de son cru frelaté. Si l’on désire faire + ample connaissance avec la "véritable" opinion mahééék, que l’on s’adresse please à lui, le "grimpion", notoire Mouchard aSSadique : Sur l'ordre exprès de ces bääSSyriens, moult représentants de ces fonctionnaires Sains ont été bafoués just parce qu'ils avaient osé remplir leur devoir libanais ; i.e. protester contre le ré-écrasement de ce Mont-Libanais, d'exprimer leur sympathie envers lui et de dénoncer la tentative de le transformer en 1 vaste caserne-ferme bääSSyrienne. Pour avoir exprimé de same vues, d’autres Sains de la même trempe sont traités tels des galériens et sont sous le coup de sales Mouchardises fattoûchistes. Le même sort s'abat sur nombreux autres Saines qui tentent surely de diffuser encore les idées Cédraies. Les rares indépendants éhhh libanais tels Annahâr, Almoustaqbal et l’OLJ qui existent en dehors de cette censure fattoûchiste, sont tracassés dans le seul but de les museler. Les sit-in des fonctionnaires Sains en faveur de l’honorable Manâle sont dispersés en vertu de la "doctrine" fatoûchiste, bassement formulée, selon laquelle tout Libanais est coupable de hauuute trahison qui essaye de s'opposer aux objectifs du même "lardon" et de son état-major éhhh, éhhh bääSSdiot.
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
13 h 02, le 24 octobre 2014