Rechercher
Rechercher

Culture - Accrochage

Nabil Tabet, en kaléidoscope

Une série d'une cinquantaine de clichés est exposée dans la verrière de la terrasse de l'hôtel Le Gray jusqu'au 2 novembre. Des portraits de femmes, mais aussi d'une époque et d'un Liban révolus. Ils sont signés Nabil Tabet, qui par ce travail inaugure cet espace d'exposition.

Le photographe amateur devant l’un de ses modèles. Photos Michel Sayegh

«C'est lors d'un pique-nique à Faqra, en 1967, que j'ai découvert ma nouvelle passion: la photo.» C'est par ces quelques mots que le photographe amateur, mais néanmoins passionné, introduit son exposition qu'il dédie à son assistante, Amale Élias. Des photos argentiques agrandies, parfois retravaillées, manipulées « pour être à la page», dit-il, et accrochées sur différents supports: sur murs, vitres ou piliers. Comme le kaléidoscope d'une vie.


Pourquoi avoir décidé d'exposer maintenant, alors qu'il n'a plus repris son appareil depuis les années 70 ? C'est parce qu'en exhumant les stocks de cartons qu'il redécouvre avec nostalgie, mais aussi avec beaucoup d'étonnement, les images d'une époque, les portraits de personnes vivantes ou disparues et qu'il reprend goût à ce qui a commencé par un hobby et qui est devenu vite une passion. À ses amis qui s'exclament: «On ignorait que tu avais le don de photographe », il répond : «Moi aussi.» C'est que Nabil Tabet (Poupouche pour les amis) a la repartie à la Guitry... et même un goût pour les modèles de femmes. Et de citer aussitôt le grand Sacha. «Je suis contre les femmes, tout contre.»


Tant dans l'événementiel que dans le monde de la mode, Tabet ne fait jamais les choses à moitié. En redécouvrant ces photos, il décide également de s'essayer aux nouvelles technologies, car «avouons-le, la manipulation des photos donne de beaux effets». Photographe uniquement ? Non, mais aussi metteur en scène, puisque Nabil Tabet ne prend pas des modèles «poseurs» mais des personnes qui racontent une histoire en recréant l'histoire. Ainsi cette femme qui court sur les dunes n'est que le reflet d'une certaine région voisine de l'aéroport à jamais disparue.


Le flou mélangé au net, l'ancien au moderne, l'argentique au digital, tout ce diaporama recrée une galerie vivante qui sera, selon Nabil Tabet, vendue au profit d'associations caritatives. «Mais je ne m'arrêterai pas là, conclut-il enthousiaste. À présent que je suis sur ma lancée, je reprends mon appareil. Pour faire des photos en noir et blanc ainsi que des séances privées.»
Ce n'est donc que le début !

 

Lire aussi
Rabih Mroué, un regard intime sur la guerre

Yves Hayat, un art au parfum de révolte !

«C'est lors d'un pique-nique à Faqra, en 1967, que j'ai découvert ma nouvelle passion: la photo.» C'est par ces quelques mots que le photographe amateur, mais néanmoins passionné, introduit son exposition qu'il dédie à son assistante, Amale Élias. Des photos argentiques agrandies, parfois retravaillées, manipulées « pour être à la page», dit-il, et accrochées sur différents...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut