L'idée est d'obtenir la soumission du général Tlali Kamoli en échange d'une amnistie partielle. Un accord permettrait de sortir de la crise politique et militaire, et de clarifier la hiérarchie - aujourd'hui discutée - au sommet de l'armée, a précisé Thato Mohasoa, haut responsable au ministère de la Défense du Lesotho.
"Le gouvernement est prêt à des compromis raisonnables", a-t-il dit, révélant que Cyril Ramaphosa, vice-président sud-africain, avait rencontré secrètement le général Kamoli la semaine dernière, mais également son successeur désigné, Maaparankoe Mahao, et le chef de la police.
Le général Kamoli est soupçonné d'avoir dirigé le coup de force de l'armée le 31 août. Alors qu'il venait d'être destitué par le Premier ministre Tom Thabane, l'armée a attaqué et désarmé les postes de police, réputés fidèles à M. Thabane, faisant un mort et neuf blessés.
M. Thabane avait réussi à s'enfuir en Afrique du Sud avant d'être capturé et depuis, les médiateurs de Pretoria sont en première ligne pour tenter de dénouer la crise. Ils ont déjà obtenu de toutes les forces politiques l'engagement d'organiser des élections anticipées de deux ans, en février 2015.
Mais le général Kamoli a refusé de se soumettre et reste à la tête d'un petit groupe de combattants qui lui sont attachés. Il est sous le coup de deux enquêtes pour haute trahison et meurtre.
La question de l'amnistie reste délicate. Selon M. Mohasoa, le gouvernement serait prêt à pardonner la "haute trahison", considérant que le général a agit pour des motifs politiques, mais pas à retirer l'accusation de meurtre.
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