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Moyen Orient et Monde - Épidémie

Ebola attise les tensions entre population et autorités en Afrique de l’Ouest

Les malades américains et espagnols vont mieux ou sont guéris.

Des vaccins expérimentaux devraient être produits en nombre pour des essais cliniques. HO/Reuters

Le virus Ebola frappait sans relâche en Afrique de l'Ouest, exacerbant les tensions entre population et autorités, qui ont dégénéré en émeute mortelle en Sierra Leone.
Dans ce pays, des heurts dans l'Est, épicentre originel de l'épidémie, en quarantaine depuis août, ont fait deux morts, âgés d'une vingtaine d'années, et une dizaine de blessés, dont plusieurs parmi les forces de sécurité. L'émeute a éclaté mardi dans la ville minière de Koidu après qu'un groupe de jeunes s'est opposé à un prélèvement sanguin sur une femme de 90 ans, mère d'un de leurs chefs, considérée par les autorités sanitaires comme un cas suspect d'Ebola, finalement décédée d'hypertension.
Au Liberia voisin, le pays le plus touché, le nombre de cas signalés était néanmoins en baisse dans la capitale Monrovia. « Si on regarde les statistiques, il faut savoir qu'il y a beaucoup de lits vides dans les différents centres de traitement d'Ebola à travers le pays et que le nombre alarmant d'ambulances venant emmener les malades diminue », a déclaré Eric Sumo, un travailleur social, voulant croire à « une baisse progressive ». L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a tempéré ces espoirs, jugeant les statistiques souvent sous-évaluées dans les trois pays principalement touchés, en particulier au Liberia.

Contacts de malades interdits de vol
La décrue semblait néanmoins réelle dans la province de Lofa, limitrophe de la Guinée, où sont apparus les premiers cas au Liberia en février. Le responsable du centre de traitement de Médecins sans frontières (MSF) dans la ville de Foya a indiqué à la présidente Ellen Johnson Sirleaf, en visite sur place, a annoncé que la province pourrait « bientôt être déclarée débarrassée d'Ebola », après trois semaines sans nouveau cas recensé, selon la présidence. Accompagnée de l'ambassadrice américaine Deborah Malac, Mme Sirleaf a remercié les personnels de santé et leur a annoncé le versement des primes de risque promises, après une grève de deux jours la semaine dernière. La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, était, elle, attendue à partir d'aujourd'hui dans ces trois pays afin « que le continent mobilise en toute urgence les ressources humaines si nécessaires », a annoncé l'UA.
À l'étranger, Cuba, qui a déjà déployé 165 médecins et infirmiers en Sierra Leone, en a envoyé 83 en renfort en Afrique de l'Ouest.
Aux États-Unis, le président Barack Obama recevait hier Ron Klain, chargé de coordonner la lutte contre le virus, au premier jour de sa mission. Les nouvelles des patients américains étaient également rassurantes. Un caméraman de la chaîne NBC contaminé au Liberia est guéri, et l'état de santé d'une des deux infirmières ayant contracté le virus au Texas en soignant un malade libérien, décédé depuis, s'est amélioré. Et en Espagne, une aide-soignante, le premier cas avéré de contamination hors d'Afrique, a été déclarée définitivement guérie.
Pendant ce temps, les efforts pour élaborer un vaccin progressaient, avec l'arrivée en Suisse de premiers lots de vaccins expérimentaux pour être testés par l'OMS. Mais ils ne devraient pas être opérationnels avant l'année prochaine, alors que l'épidémie a déjà fait au moins 4 877 morts sur 9 936 cas recensés, l'OMS escomptant plusieurs milliers de cas supplémentaires par semaine à partir de décembre. Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson a annoncé avoir dégagé jusqu'à 200 millions de dollars pour accélérer la production d'un vaccin, prévoyant de produire plus d'un million de doses en 2015, dont 250 000 d'ici à mai pour des essais cliniques. Et les Instituts américains de la santé (NIH) ont annoncé hier avoir commencé un essai clinique avec un vaccin expérimental canadien contre le virus.

(Source : AFP)

Le virus Ebola frappait sans relâche en Afrique de l'Ouest, exacerbant les tensions entre population et autorités, qui ont dégénéré en émeute mortelle en Sierra Leone.Dans ce pays, des heurts dans l'Est, épicentre originel de l'épidémie, en quarantaine depuis août, ont fait deux morts, âgés d'une vingtaine d'années, et une dizaine de blessés, dont plusieurs parmi les forces de...

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