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Économie - Polémique

Inscrit sur la liste noire du Trésor américain, le groupe libanais DK se défend

Le Trésor américain a décidé la semaine dernière d'inscrire sur sa liste noire DK Group, accusé d'avoir acheminé des billets de banque syriens de Russie à la Banque centrale syrienne, des allégations fermement démenties par le directeur général de la compagnie libanaise.
Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un nouveau train de sanctions américaines, annoncées le 16 octobre, contre le régime de Damas.
Selon le Trésor américain, DK Group et son directeur général Jad Dagher ont fourni une assistance matérielle, du matériel financier, un soutien technologique ou des services au régime syrien. DK Group est le représentant officiel dans la région du Russe Goznak, qui produit des billets de banque et des pièces de monnaie. L'entreprise russe est l'un des principaux pourvoyeurs en billets de banque de la Banque centrale syrienne, inscrite sur la liste noire des États-Unis.
Le Trésor américain accuse DK d'avoir facilité l'acheminement des billets de banque de Russie vers la Syrie via les services d'une compagnie aérienne liée à un pays tiers.
Interrogé par L'Orient-Le Jour/Le Commerce du Levant, M. Dagher a catégoriquement rejeté ces accusations. « Je suis surpris des accusations américaines. Nous les rejetons, DK Group est l'agent commercial au Moyen-Orient et en Afrique de l'une des plus grandes compagnies du monde qui traite avec plusieurs Banques centrales. Il s'agit d'une industrie très règlementée. Nous ne faisons que représenter leurs produits, des billets de banque et des passeports. Et nous ne sommes pas responsables des services de transport vers aucun marché », a affirmé M. Dagher.
Expliquant son intention d'entrer en contact avec le Trésor américain à travers des avocats spécialisés pour résoudre ce problème, M. Dagher insiste sur le fait que DK Group « n'a pas assuré le transport de billets vers la Banque centrale syrienne. Nous n'avons aucune transaction avec la Syrie et nous n'avons fait aucun profit financier lié à la Syrie ».
« Le gouvernement russe traite directement avec la Syrie en raison des liens privilégiés qui les unissent », poursuit-il, ajoutant ne pas pouvoir confirmer que la transaction au cœur de la décision du Trésor américain ait même eu lieu.
« Notre nom aurait été mentionné en raison de nos liens avec la société russe dans la région. Il s'agit de sanctions politiques », estime M. Dagher dont la société n'a aucun actif aux États-Unis.
Le dernier train de sanctions américaines vise aussi deux sociétés basées à Chypre et quatre banques syriennes. Sont également visés deux membres du gouvernement syrien, Kheder Orfali, ministre de l'Économie et du Commerce, ainsi que Kamaleddine Tumah, ministre de l'Industrie, et un officier de l'armée syrienne.
Dans le cadre de ces sanctions, les éventuels avoirs de ces individus aux États-Unis sont gelés, et toute société ou ressortissant américains a pour interdiction de commercer avec eux.

Le Trésor américain a décidé la semaine dernière d'inscrire sur sa liste noire DK Group, accusé d'avoir acheminé des billets de banque syriens de Russie à la Banque centrale syrienne, des allégations fermement démenties par le directeur général de la compagnie libanaise.Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un nouveau train de sanctions américaines, annoncées le 16 octobre,...

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