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Au Mémorial du Mur, Kerry met en garde contre les tensions Est-Ouest

Le secrétaire d'État américain John Kerry a jugé mercredi lors d'une visite au Mémorial du Mur de Berlin que des tensions Est-Ouest continuaient de menacer la liberté en Europe, 25 ans après la fin de la Guerre froide.

Lors d'une allocution devant des restes du Mur de Berlin tombé le 9 novembre 1989, M. Kerry a souligné que les libertés étaient "toujours menacées dans de trop nombreuses régions du monde, et (...) même menacées ici en Europe".
"L'agression de la Russie en Ukraine doit cesser", a-t-il ajouté, au deuxième jour de sa visite en Allemagne et en présence du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.
Il a notamment appelé Moscou à respecter tous les aspects du cessez-le-feu avec Kiev pour mettre un terme au conflit dans l'est de l'Ukraine.
"Nous espérons que la Russie, avec qui nous ne cherchons pas le conflit, avec qui nous préférerions travailler pour régler les problèmes dans le monde, nous espérons que la Russie comprendra à quel point le monde s'inquiète de ses tentatives pour violer la souveraineté et l'indépendance d'une nation".

John Kerry, qui a passé une partie de son enfance à Berlin-Ouest où son père, diplomate, était en poste, avait auparavant effectué une visite du site de la Bernauerstrasse où est exposé un pan de 220 mètres de l'ancien Mur de Berlin.

Cette rue fut pendant 28 ans (1961-1989) divisée par l'édifice de béton, séparant familles et amis. Au moment de la construction du Mur, le 13 août 1961, certains habitants avaient tenté de passer à l'Ouest, en sautant par les fenêtres de leurs appartements. D'autres ont ensuite creusé un tunnel pour s'échapper de Berlin-Est.

Le chef de la diplomatie américaine a souligné qu'il était particulièrement ému de revenir à Berlin, aujourd'hui capitale de l'Allemagne réunifiée.
"J'avais 12 ans à cette époque, j'étais très curieux de voir Berlin-Est et j'ai profité du privilège d'avoir un passeport diplomatique pour passer en vélo (Chekpoint Charlie) à Berlin-Est", a-t-il raconté.
"J'ai senti la différence, en fait je l'ai remarqué et cela m'a suffisamment effrayé pour que je fasse demi-tour assez rapidement pour revenir dans le secteur américain", a poursuivi M. Kerry. "C'était l'opposition entre l'espoir et le désespoir, entre la lumière et l'obscurité".
"Vous le remarquiez dans l'absence de gens (dans les rues), la couleur des vêtements, l'ambiance. C'était aussi évidemment la différence entre la liberté et l'oppression, les gens à qui on donnait la possibilité de faire quelque chose de leur vie et ceux à qui on refusait cette possibilité", a expliqué le secrétaire d'État américain.

Le chef de la diplomatie allemande a quant à lui rappelé que 138 personnes avaient été tuées le long du Mur de Berlin, la plupart abattues ou tuées par des mines alors qu'elles tentaient de le franchir.
Il a également rappelé qu'une commission d'historiens tentait actuellement d'établir le nombre de victimes tombées à la frontière inter-allemande, un nombre estimé à "600, 700 ou même 1.000 morts".

Le secrétaire d'État américain John Kerry a jugé mercredi lors d'une visite au Mémorial du Mur de Berlin que des tensions Est-Ouest continuaient de menacer la liberté en Europe, 25 ans après la fin de la Guerre froide.Lors d'une allocution devant des restes du Mur de Berlin tombé le 9 novembre 1989, M. Kerry a souligné que les libertés étaient "toujours menacées dans de trop...